Chapitre 28 : Emmy.

2.4K 218 35
                                    

« N'oublie jamais que la femme est le plus diabolique instrument de torture jamais inventé pour nous mettre au désespoir. » - Ethan Et Joel Coen

*****

- Qu-Quoi ?

- Tes tatouages, murmura-t-il entre deux baisers dans mon cou. Je veux les voir.

Il me fit un baiser sur la mâchoire.

- Savoir où ils sont.

Puis un autre sur mes lèvres.

- S'il te plait.

J'attrapai mon visage entre mes mains pour qu'il arrête de m'embrasser partout. Je ne pouvais pas réfléchir avec ses lèvres sur moi.

Ces deux cercles blancs collés sur son visage semblaient me fixer intensément et je devais avouer que c'était un peu flippant, mais là, maintenant, je ne m'en préoccupais pas.

- D'accord, soufflai-je finalement. Mais un seul.

Un sourire se dessina sur son visage, ravi d'avoir obtenu ce qu'il avait demandé.

J'attrapai sa main droite mais il se dégagea.

- Éteins la lumière avant, m'ordonna-t-il.

- Pourquoi ?

- Si moi je ne peux pas te voir, tu n'as pas le droit de me voir non plus.

L'entendre énoncer cette règle qu'il venait d'instaurer me fit rire.

- Je ne plaisante pas, ajouta-t-il en souriant. Sinon je te bande les yeux, à toi de choisir.

- Ok, d'accord. C'est bon, capitulai-je en riant face à sa menace.

Ça ne m'étonnait pas finalement. Il m'avait déjà demandé plusieurs fois de fermer les yeux auparavant, alors j'exécutai son ordre et tendis le bras pour appuyer sur l'interrupteur de ma lampe de chevet. Mes volets laissaient peu passer la lumière et le réverbère le plus proche de ma fenêtre ne fonctionnait plus alors je fus plongée dans le noir complet. Ce qui ajoutait d'autant plus à mon appréhension. Certes, il savait que j'étais tatouée. Mais ce qu'il ignorait, c'était qu'ils n'étaient pas tous de taille assez petite pour tenir sur mon doigt.

Toutefois, je saisis sa main et l'approchai du dernier motif que j'avais fait dessiner sur mon corps. Du bout de ses doigts, je le fis toucher le côté gauche de ma poitrine par dessus mon tee-shirt, tout proche de mon sein. A ce seul contact, mon cœur s'affola.

J'immobilisai sa main quelques secondes, le temps de contrôler en vain, mes battements cardiaques, avant de la déplacer lentement, la faisant glisser juste sous ma poitrine. Il se laissait faire, ne faisant aucune remarque sur le fait que mon cœur était en pleine crise de tachycardie.

Je fis ensuite remonter légèrement sa main entre mes seins pour lui montrer la forme que prenait mon tatouage, puis la fis redescendre pour continuer le dessin, symétrique du côté droit de ma poitrine. Chris se taisait et se contentait de suivre le mouvement très lent que je lui imposais, et une fois terminé, j'approchai sa main de ma bouche pour y laisser un doux baiser.

- Un autre, souffla-t-il contre mes lèvres après un instant de silence.

Appréciant ce contact et cette proximité avec lui, je ne me fis pas prier et descendis sa main jusqu'à mon ventre. Mais je n'avais pas penser au fait que mon tee-shirt avait pu se relever légèrement à cause de ma chute de tout à l'heure. Aussi, deux de ses doigts vinrent brûler ma peau nue alors que le reste de sa main se contentait du tissu de mon haut. J'allais rabattre mon tee-shirt pour couvrir ma peau mais Chris me devança et faufila sa main en dessous.

Avant de te voirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant