Akira : Tome 1 : L'ombre du passé. (Terminé)

Chapitre 14

Par un beau matin de printemps, Baran leur annonça que la piste du mont Rakan était de nouveau accessible. Il leur expliqua le chemin à prendre et les mis en garde contre les nombreux dangers de la montagne.

Deux jours plus tard, ils avaient rassemblé le matériel nécessaire à leur périple et firent leurs adieux à ce charmant village et à ses habitants. Durant ces quatre mois, ils avaient partagé leur vie avec eux et les quitter ainsi leur fut assez pénible, surtout en ce qui concernait leur hôte si accueillant.

- Dorian, c'est toi qui nous guides, décida Arian. Tu as bien la carte ?

- Oui, il faut qu'on se dépêche un peu d'ailleurs, si on veut arriver au premier relais avant la nuit. C'est à un peu moins de quinze kilomètres et le terrain est escarpé.

- Bien, alors ne traînons plus ! lança Arian et ils partirent au petit trot.

Vers midi, ils firent une brève halte, pour manger et abreuver les chevaux à un ruisseau.

- Prête à affronter cette montagne Akira ? demanda Othar.

- Oui et toi ? Tu sais, rien ne t'oblige à nous suivre.

- Je sais, mais je me suis attaché à cette bande d'énergumènes. (Il indiqua du menton ses amis). Et puis, je suis curieux de rencontrer cette fameuse Dorowen.

- Oui, moi aussi, dit Arian, qui venait de les rejoindre. On est prêts, si vous aussi, on peut y allez.

- Oui, affirma  Akira, tout en se levant.

En fin d'après-midi, ils arrivèrent au premier relais. C'était une petite cabane, avec à l'intérieur huit couchettes sommaires, une table et deux grands bancs.

- Ce sera parfait pour la nuit, dit Laorin, il se dirigea vers l'âtre et entreprit d'allumer un feu.

La nuit tomba rapidement, les journées étaient encore courtes en cette période de l'année.

- Quelqu'un a vu Akira ? demanda Laorin, je ne l'ai pas vue depuis le souper.

Ils se regardèrent tous, en faisant non de la tête.

- Il faudrait peut-être aller la chercher...

- J'y vais, proposa aussitôt Arian.

- Attend, je t'accompagne ! Othar le suivit dehors.

Ils allèrent d'abord voir près des chevaux, mais la jeune femme ne s'y trouvait pas.

- Akira ! cria Othar. Où es-tu ?

Pas de réponse. Ils s'éloignèrent un peu et crièrent de nouveau après elle. Elle finit par leur répondre.

- Ne criez pas si fort vous deux ! Je suis là, au-dessus de vos têtes.

Ils levèrent les yeux, mais ne la virent pas.

- Et où là ? demanda Arian.

- Dans l'arbre, montez, la lune est superbe ce soir.

- Tu devrais descendre, il fait trop sombre, c'est...

- Allez vient Arian ! le coupa Othar.

Il se hissa sur une des branches et commença l'ascension. Arian jura intérieurement et grimpa à son tour.

- Encore un peu plus haut, dit Akira, vous êtes presque à ma hauteur.

Ils l'aperçurent enfin, elle était à califourchon sur une grosse branche.

- Vous voyiez, c'est magnifique non ?

En effet, la lune était énorme, on avait l'impression que si on tendait le bras, on pourrait la toucher.