Akira : Tome 1 : L'ombre du passé. (Terminé)

Chapitre 25

Le réveil fut difficile pour tout le monde. Et en particulier pour les hommes. 

- Je hais la civilisation ! maugréa Akira. Elle pousse les gens aux excès en tous genres.

Les autres lui répondirent par des gémissements.

- J'ai la tête qui part en vrille, ce plaignit Laorin.

- T'es pas le seul, maugréa Dorian.

- Mais ça en valait le coup, hein mon vieux ? dit Othar en lui donnant une bourrade.

- Il faut se remettre en route, dit Arian, allons remercier notre hôte.

Le Gouverneur leur souhaita une bonne route et leur remit les prix gagnés lors de la compétition de la veille.

- Vous souhaitez acheter notre silence ? dit Arian en plaisantant.

- Non, non ! C'est ma contribution...

- Ne vous inquiéter pas Gouverneur, dit Akira, nous vous remercions pour votre accueil.

Elle lui donna un baiser sur la joue.

- Oh, mais tout le plaisir est pour moi. balbutia-t-il.

- Tu m'étonnes ! ricana Othar sans que l'homme puisse l'entendre.

Dorian lui donna un coup de coude dans les côtes.

Ils récupérèrent leurs chevaux, Akira monta en croupe derrière Arian et ils quittèrent la ville à la recherche de l'étalon fugueur. Ils pénétrèrent dans la forêt.

- Il est tout près, dit Akira à son compagnon. (Elle se laissa glisser souplement de la croupe du cheval). Partez devant, je vous rattrape.

Elle s'éloigna en courant.

- Elle ne craint rien, dit Laorin à l'adresse d'Arian.

Les quatre hommes poursuivirent leur route et un quart d'heure plus tard, un bruit de cheval au galop les fit se retourner sur leur selle. Akira les dépassa, son cheval fit halte devant eux et se cabra. La jeune femme ne parut pas avoir de difficulté pour rester sur le dos de l'animal malgré le fait qu'elle montait à cru.

- Il est de méchante humeur, comme vous le voyez, dit-elle en souriant. Allez suivez-moi !

L'étalon repartit dans un galop effréné, qui les mena en vue de la côte. La ville de Candalm était proche de la mer. Il les emmena au sommet d'une haute dune qui surplombait la plage ; la mer était calme, quelques bateaux de pêcheurs voguaient au loin.

- Le port doit se trouver dans cette direction.

Akira leur indiqua de la fumée à plusieurs kilomètres sur leur droite.

- Si cela ne vous fait rien, dit Laorin, j'aimerais qu'on s'y rende tôt demain matin. Mais pour l'heure ce galop m'a retourné l'estomac. Comme tu l'as dit ce matin Akira, certains ont abusé hier soir.

- Mais, nous ne sommes même pas en milieu d'après- midi !

Laorin mit pied à terre.

- Oui je sais, mais je ne me sens vraiment pas bien.

Il s'éloigna dans un bosquet un peu plus loin.

- Bien, dit Arian, en dessellant son cheval. Montons le camp ici.

- Je descends jusqu'à la plage ! annonça Akira contrariée.

Son cheval fit volte-face et descendit la dune dans de grandes gerbes de sable.

- Elle va finir par se rompre le coup ! dit Othar, à personne en particulier.

- Elle semble bien pressée tout d'un coup, fit remarquer Dorian. Il s'est passé quelque chose hier soir ?