Chapitre 27

1.9K 204 37
                                    

Enfin, ils arrivèrent en vue de l'île de Rozen, elle était de taille moyenne et en son centre se trouvait un volcan endormi et tout autour, une forêt luxuriante dégagée par endroit par de petites plaines verdoyantes. Le lieu paraissait presque idyllique. Il n'y avait pas de plage, le seul moyen d'y accéder, était de grimper au sommet des falaises qui bordaient entièrement l'île.

La veille, ils avaient convenu que Laorin ne les accompagnerait pas sur l'île. L'ascension allait être pénible, sans parler de ce qu'ils risquaient de rencontrer sur cette terre inconnue. Et de plus, leur ami pourrait ainsi s'assurer que le bateau les attendrait bien, comme convenu.

- Voilà ! dit le Capitaine, sur votre gauche vous pouvez voir que la falaise est la moins haute, quinze mètres tout au plus. Comme promis, je vous attendrai deux jours. Vous connaissez le signal pour qu'ont viennent vous rechercher. Soyez prudents mes amis.

Le Capitaine leur fournit des cordes et des vivres. Ils ne prirent que le strict nécessaire dans leurs affaires, tout en veillant à s'armer correctement.

Ils montèrent dans la chaloupe, les marins les conduisirent au plus près des rochers. La paroi possédait suffisamment de prises, donc, ils décidèrent de grimper sans corde.

Othar fut le premier à se lancer, son paquetage sur le dos, il entreprit l'ascension, suivi de Dorian, d'Akira et enfin d'Arian.

Quand ils furent tous suspendu à la falaise, la chaloupe rejoignit le navire.
Les marins, Laorin et le Capitaine observèrent leur progression. Ils grimpèrent prudemment, chacun à son rythme. Othar était le plus rapide, suivi de près par Dorian. Quant à Akira, elle ressentit rapidement de la fatigue dans les bras, mais s'efforça d'avancer. Arian la suivait, prêt à l'aider si nécessaire. Othar et Dorian furent les premiers à arriver au sommet, ils lancèrent des cordes à leurs amis et ainsi les aidèrent à monter plus vite. Quand enfin, ils furent tous au sommet de la falaise, ils entendirent les cris des marins qui les saluaient. Ils reprirent leur souffle avant de continuer plus en avant.

- Au fait Akira, dit Arian sur le ton de la plaisanterie, tu n'aurais pas pu nous faire tous voler jusqu'ici ? (Elle le regarda et fronça légèrement les sourcils, pensive). Désolé, je ne voulais...

- Allons Arian c'est ridicule ! dit Dorian. (Il regarda Akira). Quoi, tu... tu en serais capable ? dit-il surpris.

- On vérifiera au retour, dit-elle, en lui faisant un clin d'œil.

Ils se relevèrent, firent un dernier signe au bateau et avancèrent dans les terres.

- Quelqu'un sait où on doit se rendre ? demanda Dorian.

- Les légendes parlent d'une arme cachée dans le ventre du volcan, dit Arian.

- Merveilleux ! répliqua Othar et elles disent si on y accède par le sommet du volcan ou par une caverne ?

- J'opterai pour une caverne .

- Bon, alors direction le volcan, déclara Dorian.

Quand ils pénétrèrent dans la forêt, ils se rendirent vite compte que ça risquait d'être long pour arriver jusque-là.

- Écoutez, déclara Akira, vous connaissez tous mes capacités maintenant, je pense être en mesure de me contrôler si vous ne m'interrompez pas.

- Tu penses ? dit Othar méfiant.

Elle ne releva pas, passa devant eux et avança. La forêt devant eux sembla s'écarter sur son passage, les arbres relevant leurs branches, les ronces et autres tiges s'écartant, forment ainsi un sentier relativement dégagé. Les trois hommes se faufilèrent à la suite de la jeune femme.

Ils progressèrent ainsi pendant toute la matinée et finirent par déboucher sur une prairie. Akira relâcha son emprise sur la végétation environnante et s'assit sur un rocher plat .

- Ça va aller ? demanda Arian en lui tendant sa gourde.

- Oui, il faut juste que je souffle un peu, il fait très chaud ici.

Il sortit un morceau de tissu de sa poche, y vida un peu d'eau et le lui passa sur le visage.

- Merci, dit-elle.

Il lui tendit un morceau de pain.

- Et bien, dit Othar, grâce à toi Akira, on avance vite, si tout se passe bien, on devrait atteindre le volcan ce soir.

Un mouvement furtif derrière les arbres les alerta.

- Tu sais ce que c'est Akira? demanda Dorian, en dégainant sont épée, les autres l'imitèrent.

- Ce sont des fauves, annonça-t-elle en sortant son arc à son tour. Ils n'ont pas l'air commode.

Et de fait, une dizaine d'énormes fauves aux dents acérées sortirent du sous-bois et les encerclèrent.

- Tu ne peux pas leur dire qu'on ne leur veut aucun mal? demanda Othar.

- Ils ne nous craignent pas, dit-elle d'une voix résignée, ils veulent juste nous découper en morceau pour leur dîner.

Les créatures se jetèrent sur eux, Akira n'eut pas le temps d'agir, elle fut tirée vers l'arrière et on lui enfonça quelque chose dans le cou. Sa vision se brouilla, elle lâcha son arc et quelque chose l'emmena sans connaissance, sans que les autres ne le remarquent.

Ses compagnons taillèrent en pièces plusieurs animaux avant que ceux-ci ne se replient dans la forêt.

- Bons sang! s'exclama Othar, je n'aurais jamais imaginer que toutes ces histoires soit vrai! Maintenant que j'ai vu ces créatures de mes propres yeux, je n'ai plus aucun doute !

- Tout le monde va bien? demanda Arian.

- Il y en a un qui ne m'a pas raté , grimaça Dorian, en montrant son bras blessé.

- Akira, tu veux bien... (Mais la jeune femme n'était visible nul part). Akira ! cria-t-il, en regardant à droite et à gauche, quelqu'un l'a vue?

Personne ne savait où elle pouvait être.

- Là, dit Othar, son arc et ses affaires, aucune trace de lutte, mais regardez ! (Il indiqua le sol). Ce sont des traces de pieds nus, quelqu'un l'a enlevée !

- Mais comment?

- Elle a été droguée, constata Arian en leur tendant une aiguille en cartilage.

- C'est sans nul doute les habitants de l'île, dit Othar. Mais où l'ont-ils emmenée et pourquoi?

- Il faut partir à sa recherche, s'exclama Arian.

Ils ramassèrent leurs affaires et suivirent les traces de pas, mais les perdirent rapidement dans la forêt, et sans la jeune femme, ils eurent beaucoup de mal à avancer, forcés de se frayer un chemin dans la végétation à l'aide de leur épée.

Othar banda le bras de Dorian, il n'était pas gravement blessé, mais il saignait tout de même beaucoup.

Tout laissait à penser, que le ou les ravisseurs emmenaient la jeune femme vers le volcan. Ils se dirigèrent donc dans cette direction.

Quand enfin complètement exténués, ils arrivèrent au pied de la montagne, la nuit tombait; ils furent presque immédiatement attaqués par une horde de chauves-souris, d'au moins deux mètres d'envergure, munies de grandes griffes tranchantes. Ils furent vite submergés par le nombre et durent trouver refuge dans une petite grotte. Les volatiles les harcelèrent pendant un bon moment, puis ils finirent par se lasser et disparurent.

Les trois hommes étaient épuisés, ils passèrent la nuit dans la grotte étroite, les uns sur les autres ; mais de toute façon, de nuit, ils ne pouvaient continuer les recherches.

Akira : Tome 1 : L'ombre du passé. (Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant