Chapitre 41

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Le trio mit plusieurs semaines pour enfin atteindre la frontière entre l'Ysbal et le Milyan. Ils étaient tous les trois dans un piteux état. Arian était presque remit de sa blessure, mais les privations et la fatigue ne lui permettaient pas de retrouver toute son aisance. Il avait encore du mal à marcher, mais la plaie avait parfaitement cicatrisé.  

Un beau matin, l'aigle disparut, ayant rempli sa mission, il s'en était retourné chez lui.

Une journée après avoir franchi la frontière, ils croisèrent une patrouille portant l'étendard de la maison Nevers. Le drapeau, au cheval blanc cabré  sur fond bleu nuit rehaussé d'un liseré d'or, claquait au vent.

- Halte vous trois ! cria un des soldats en les apercevant.

Les soldats auraient eu bien du mal à les identifier, vêtus comme ils étaient, à la mode des caravaniers, couverts de poussière et montés à dos de dromadaire. Arian et ses amis avaient l'air plus que misérable.

- Identifiez-vous !

Arian ôta le turban qui lui couvrait la tête.

- Je suis le Prince Arian de Nevers, Commandant en chef de l'armée de sa Majesté le Roi Borek de Nevers. (Les soldats se regardèrent, incrédules). Arian continua les présentations. Et voici Dorian Accalon, mon Lieutenant et enfin Eléa Dugham.

- Vous vous moquez... ?

- Non, triple idiot, le coupa un grand homme d'âge mûr. (L'homme mit pied à terre, s'accroupit et posa un genou au sol). Monseigneur, nous vous présumions disparu, ou pire ! Que vous est-il arrivé?

Les soldats imitèrent leur supérieur et ce fut près d'une trentaine d'hommes qui s'agenouillèrent devant leur Prince.

- Avez-vous un camp dans les environs, Capitaine Baine. demanda Arian qui avait reconnu son interlocuteur.

- Oui, Commandant. (L'homme se releva, ainsi que ses hommes). Si vous voulez bien nous suivre, nous allons vous y conduire.

Comme de fait, ils furent conduits sous bonne garde jusqu'au camp. Les trois compagnons ne dirent pas un mot et les soldats ne leur posèrent pas de question, même si cela leur brûlait les lèvres.

- Prenez ma tente, Commandant, dit le Capitaine, je vais vous faire porter de l'eau chaude et à manger, ainsi qu'à vos compagnons.

- Merci Capitaine. 

Les trois compagnons se séparent le temps de se laver et de manger. On leur fournit également des vêtements et Arian demanda les services d'un barbier.

C'est fraîchement rasé, coiffé et vêtu aux couleurs de sa maison, qu'Arian rejoignit ses compagnons. Dorian était également passé entre les mains du barbier.

- Vous êtes bien plus que présentables, vous deux, dit Eléa en les gratifiant d'un grand sourire.

- Tu n'es pas en reste, toi non plus, la complimenta Dorian, cette tenue de soldat te va à ravir.

- Capitaine, héla Arian. Nous aurions besoin que vous nous conduisiez à Meryre au plus vite.

- Comme vous voudrez Monseigneur, je peux faire lever le camp immédiatement.

- Non, plutôt demain à l'aube, une bonne nuit de sommeil ne serait pas de refus.

- Bien, nous serons donc prêts à l'aube, Commandant !

Et le Capitaine partit donner ses ordres.

- Bon sang! s'exclama Eléa, ce ragoût m'a paru le plus fin des mets.

Akira : Tome 1 : L'ombre du passé. (Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant