Chapitre 40

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Il fallut cinq jours à Akira pour ce remettre de cette épreuve. Quand elle se réveilla, la jeune femme fut vite confrontée à la réalité de la situation. Elle posa les mains sur son ventre, dans un geste d'espoir, mais il fallait qu'elle se fasse une raison, Kadar avait tué son enfant et tout ça par sa propre faute, elle aurait dû cacher sa grossesse. Et Arian, où était-il à présent et que pensait-il d'elle et de son inconscience ? Elle aurait voulu mourir sur le champ. Elle serra très fort la petite pierre pendue à la chaîne autour de son cou.

Akira s'assit prudemment, elle souffrait toujours, mais si elle ne bougeait pas trop, c'était supportable. Ria s'occupait d'elle, la rafraîchissant et lui donnant à manger. Akira était allongée dans le lit de Kadar, dans ses appartements et en proie avec une peine incommensurable. Quand Kadar réapparut, au plus grand désarroi de la jeune femme.

- Comment se porte ma douce Akira, dit-il d'une voix mielleuse ou plutôt... ?

- Ne prononce pas ce nom ! le coupa-t-elle.

- Oh, toujours de mauvaise humeur à ce que je vois. (Il s'approcha du lit et s'assit au pied de la jeune femme). Pourtant, c'est un joli prénom que t'ont donné tes parents adoptifs.

- Des parents, que tu as lâchement fait assassiner, lança-t-elle furieuse.

- Moi ? ...non, ma jolie, ce n'est pas moi qui suis responsable du meurtre de tes parents. S'ils sont morts, c'est pour une raison qui n'a rien à voir avec toi, ou moi.

Akira le fixa, dubitative. Il se leva et s'agenouilla juste à côté d'elle. Malgré elle, la jeune femme frissonna quand il se pencha vers elle.

- Pour ça, il faudra que tu demandes des comptes à ton futur beau-père.

- Quoi ? dit-elle surprise. De quoi parles-tu ?

Elle ne pensait qu'à une chose, s'était de tuer l'homme qui était à côté d'elle, mais pour l'heure ses paroles l'intriguaient.

- C'est pourtant simple, c'est ce cher Borek qui a fait assassiner tes parents et ce sont les hommes de ton cher amant qui les ont tués.

- Non, dit Akira, en se relevant brusquement. (Elle grimaça, mais continua, oubliant la douleur).Tu mens, il... il n'est...

- Je n'ai pas dit qu'Arian avait participé au massacre, je crois même qu'il en ignore tout.

- Mais pourquoi, pourquoi Borek aurait-il fait tuer mes parents ?

Akira était toute blême, n'en aurait-elle donc jamais fini avec tous ces mensonges ?

- C'était purement politique. Tu dois certainement te rappeler que l'année où tout ceci s'est produit ; le Roi de Galena venait de décéder brusquement et restait sans descendance. Et qui était son plus proche parent encore en vie ?

- Son cousin, mon père, dit Akira abasourdie.

- Tout à fait ! Borek est un homme de pouvoir et d'une intelligence remarquable, il s'est arrangé pour passer pour le grand sauveur de Galena, quand ton peuple à commencer à s'entre déchirer pour savoir qui prendrait la succession du trône ; si bien que ton peuple d'adoption fut ravi que ce soit lui qui nomme un régent, à sa botte, il va sans dire, pour diriger le pays, empêchant ainsi une guerre intestine. Tout le monde ne fut pas d'accord, comme tu t'en doutes, mais Borek a le bras extrêmement long, il eut tôt fait de les faire taire.

- Ton histoire est très intéressante Kadar, dit Akira, mais qu'est-ce qui me prouve qu'elle soit vraie! Tu as toujours cherché à m'enlever, non ?

- Oui, mais à l'époque j'ignorais totalement où tu te trouvais et sous quel nom. C'est quand tu as commencé réellement à te servir de ton don, que j'ai pu commencer à te localiser. Avec l'aide de Gork, nous prenions possession d'un habitant de l'endroit où nous t'avions préalablement localisée. Mais, tu ne restais jamais assez longtemps au même endroit.

Akira : Tome 1 : L'ombre du passé. (Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant