Akira : Tome 1 : L'ombre du passé. (Terminé)

Chapitre 32

Le lendemain matin, un homme demanda à voir Akira. Laorin monta prévenir la jeune femme. Akira descendit dans la salle à manger, elle était pâle et semblait malade.

- Bonjour, Ma Dame, dit l'inconnu.

- Bonjour, répondit Akira d'une voix lasse.

- Je me présente, Jim Atorme, je suis le père de l'enfant que vous avez sauvée hier.

- Oh... venez-vous asseoir. (Elle se laissa tomber sur le premier tabouret).Vous voulez boire quelque chose ?

- Non, merci, je tenais à vous remercier en personne.

- Mais je vous en prie, c'était tout naturel. Comment va la fillette ?

- Très bien, elle a eu très peur, mais elle se sent mieux ce matin.

- Ravie de l'entendre, dit Akira, sincère.

- J'aimerais vous offrir quelque chose, vous vous êtes tout de même mise en danger pour elle...

- Ce n'est pas nécessaire, vous êtes trop aimable...

- Permettez-moi d'insister, de toute façon je n'en ai pas l'utilité, je l'ai fabriqué pour quelqu'un de digne et vous êtes cette personne. (Il se leva), Permettez que j'aille la chercher.

Il sortit.

Akira se releva, intriguée. L'homme revint quelques instants plus tard, portant un lourd paquet.

- Elle est pour vous ! dit-il en posant le paquet sur un banc.

Il enleva l'étoffe qui le couvrait, révélant une magnifique selle ouvragée de cuir noir, incrusté de plaques d'argent.

- C'est ma plus belle œuvre...

- Je ne peux accepter, dit Akira troublée, elle est trop belle pour moi, elle doit valoir beaucoup d'argent...

- Vous avez sauvé mon enfant, tout l'or du monde ne suffirait pas pour vous prouver ma gratitude. Acceptez, je vous prie.

Akira caressa le cuir souple du bout des doigts.

- Il se trouve que je ne possède pas de selle...

- Alors vous n'avez pas le choix ! dit l'homme en souriant.

- Entendu ! dit-elle en lui rendant son sourire. Comment se nomme votre fille ?

- Rose.

- C'est très joli... merci Jim, c'est le plus beau cadeau qu'on m'ait jamais fait.

- Il y a la bride avec. Je vais vous laisser maintenant, le travail n'attend pas, adieu et que les dieux vous gardent.

- Adieu et encore merci.

Arian avait assisté en retrait à la scène, il s'approcha de la jeune femme, curieux.

- Je peux la voir ?

Akira se tourna vers lui, quand leurs regards se croisèrent, les yeux de la jeune femme perdirent tout éclat.

- Oui... bien sûr.

- Magnifique ouvrage, digne d'une Reine. (Akira ne répondit pas, elle semblait complètement ailleurs). Tu vas bien, tu es toute pâle ?

- Non, je ne vais pas bien du tout ! Tu veux bien dire aux autres qu'on se remet en route dans une heure.

- Oui... tu es sûre que tu ne veux pas attendre un peu, tu n'as vraiment pas l'air bien ?

- Ça ira, à tout à l'heure.

Akira se rendit aux écuries un quart d'heure avant le départ. Arian s'y trouvait seul, il sellait les chevaux.

- Tes affaires sont là, dit-il en lui indiquant la porte du box d'Asfur. Je t'ai acheté un tapis de selle et des sacoches.