Akira : Tome 1 : L'ombre du passé. (Terminé)

Chapitre 21

Une tache lumineuse apparut sur le toit de la petite chaumière. L'aube se levait, timide, comme si elle hésitait à réveiller son occupante. Dorowen, fut la première à se lever, elle avait peu dormi, elle était angoissée. Le moment était venu pour ses invités de reprendre leur route. Elle se rendit dans sa cuisine pour leur préparer un solide petit déjeuner, une longue route les attendait et elle ne pouvait plus rien pour eux, si ce n'est les encourager.

Dorian s'habilla avec hâte et rapidement sortit prendre l'air. Il faisait frais, les premiers rayons du soleil dansaient sur son visage. Le calme de la clairière était seulement troublé par les bruits que produisaient ses compagnons en se réveillant. Dorian se tourna vers la chaumière, de la fumée sortait de la petite cheminée. Un sourire se dessina à la commissure de ses lèvres et tout en marchant pour se rendre près de Dorowen, il ne remarqua pas la silhouette étrange qui se tenait à l'orée du bois.

Une heure plus tard, ils étaient tous réunis dans la pièce principale.

- Et bien ! remarqua Dorowen, je vous trouve tous très calmes ce matin et vous tirez de ces têtes. Allez asseyez-vous, je vous ai préparé un copieux petit déjeuner !

Ils s'exécutèrent en silence. L'instant était solennel.

- Ne faites pas ces mines d'enterrement. On se reverra bientôt.

- Ne peux-tu vraiment pas nous accompagner ? demanda Dorian à leur hôtesse.

- Non, je suis navrée, ma place est ici. Tout à l'heure, j'ai donné une carte à Laorin, elle devrait vous aider à trouver la dague ou du moins l'endroit où elle devrait se trouver.

Dorian montra la carte à ses compagnons.

- Vous devez me promettre d'être prudents, dit Dorowen.

- Bien sûr qu'on le sera, hein les gars ? lança Othar.

Ils lui firent tous un grand sourire, sauf Akira qui semblait perdue dans ses pensées, elle n'avait pratiquement pas dit un mot depuis son réveil.

Ils restèrent à table à parler tranquillement, repoussant l'heure du départ. Quand Akira parla enfin, ce fut pour annoncer leur départ. Elle leur dit de préparer leurs affaires et de prendre le temps qu'il leur faudrait. Et sur ces mots, elle se leva et sortit.

Laorin se rapprocha de Dorowen.

- Crois-tu qu'elle soit prête ? dit-il tout bas.

- Oui... enfin, je l'espère. (Elle fixa le conteur droit dans les yeux). Je n'ai aucune idée de comment vont se dérouler les choses mon vieil ami. Mais protégez-la d'elle-même, elle est son pire ennemi.

- N'aie crainte ma douce, avec quatre gaillards comme nous, que veux-tu qu'il lui arrive ?

- Que les dieux t'entendent, mon ami...

- Et vous deux là-bas, dit Othar sur un ton bon enfant, on nous fait des cachotteries ?

- Allez debout tout le monde ! ordonna Dorowen. Vous avez entendu la demoiselle, il faut vous mettre en route, allez dehors !

Ils se rassemblèrent tous dans la petite cour devant la maison, leurs paquetages étaient fait, ne manquait plus que leurs chevaux.

- Akira, dit Othar, on ne va pas devoir faire tous ce voyage à pied, dis-moi ?

- Non, les chevaux arrivent.

Et comme de fait, ils débouchèrent dans la clairière au même instant.

Akira se tourna vers ses compagnons.

- Vos selles et vos harnais sont là-bas, sous l'abri de bois.