Akira : Tome 1 : L'ombre du passé. (Terminé)

Chapitre 29

Le lendemain de leur départ de l'île, ils profitèrent que tous les marins étaient occupés, pour s'isoler dans la cabine d'Akira et pouvoir ainsi parler de ce qui s'était passé sur l'île.

- Alors, montre-la nous, cette fameuse dague, insista Othar.

Akira hésita, mais elle n'avait pas le choix. Elle souleva son oreiller et la leur montra. L'arme était en argent, elle devait faire cinquante centimètres, le manche était un mélange d'argent et de bois noir serti de quelques pierres précieuses, quant à la lame elle était très effilée et très pointue.

- Elles sont précieuses ? Les pierres je veux dire, demanda Othar.

- On dirait, répondit la jeune femme.

- Montre, dit Dorian, en lui prenant la dague des mains.

Le cœur de la jeune femme manqua plusieurs battements, mais à son plus grand soulagement, rien ne se produisit. Dorian ne semblait rien ressentir.

- Oui, ce sont des pierres précieuses. Ma foi, je vois mal comment terrasser un démon avec une arme aussi petite, mais tu pourras toujours en tirer un très bon prix.

Il la rendit à la jeune femme, et comme la dague lui chatouilla les doigts, elle s'empressa de la ranger.

- Raconte, demanda Othar, comment te l'es-tu procurée ?

La jeune femme leur raconta tout ce qui s'était passé ; l'homme étrange qui l'avait enlevée, la grotte, le lac d'acide, elle modifia juste le moyen qu'elle avait utilisé pour se la procurer, leur racontant qu'elle l'avait fait léviter jusqu'à elle, ce qui n'était pas totalement faux et leur cacha bien entendu le pouvoir qu'elle contenait.

- Tu veux dire, dit Dorian dubitatif, que cet homme t'a enlevée, t'a conduite directement à la dague et t'a indiqué comment te la procurer; puis il t'a reconduite près de nous, comme si de rien n'était ?

- Exactement, j'étais aussi surprise que vous, il m'a juste dit qu'il m'attendait depuis longtemps, qu'il voulait me voir seule, que vous n'aviez pas à le rencontrer et que son peuple désirait que nous déguerpissions au plus vite. (Les quatre hommes semblaient perplexes). C'est la vérité, je vous assure ! Il semblait en savoir beaucoup sur moi, mais a refusé de répondre à mes questions.

- S'il ne nous voulait aucun mal, ajouta Dorian, alors pourquoi nous sommes-nous fait attaquer sans relâche par toutes ces créatures plus féroces les unes que les autres ?

- Parce qu'ils n'ont aucune influence sur ces bêtes, expliqua Akira, cette île en regorge, rien ne prouve que ce soit eux qui vous les aient envoyées. D'ailleurs, il m'a ramenée au plus vite près de vous, parce que sans moi, vous étiez en danger selon lui.

- Et bien il avait raison ! lâcha Arian.

Elle remarqua que les trois guerriers ne purent réprimer un frisson de dégoût à ce souvenir.

- Que vous est-il arrivé exactement ? demanda la jeune femme.

- Rien que nous ne soyons arrivés à surmonter ! répliqua Othar. N'est-ce pas les gars !

Les autres se contentèrent de hocher la tête en signe d'assentiment.

- Vous ne voulez rien me dire, constata Akira, déçue.

- Chacun ses secrets, dit Dorian.

- Mais, dit Akira sur la défensive, je vous ai raconté la stricte vérité... dites-moi, pourquoi m'accompagnez-vous; apparament, vous n'avez aucune confiance en moi, alors à quoi bon, rentrez donc chez vous.

- Et manquer le grand final ? s'exclama Othar. Hors de question !

- Et moi, je t'ai fait une promesse, s'empressa d'ajouter Arian.