Akira : Tome 1 : L'ombre du passé. (Terminé)

Chapitre 24

Quand Akira se réveilla, Arian était là, il était occupé à changer de vêtements.

- Tu as bien dormi, ta tête ça va mieux ?

Elle s'assit et se massa les tempes.

- Oui... ça va mieux, j'ai trop dormi, je me sens nauséeuse.

- Il faut te préparer, le banquet commence dans moins d'une heure.

Il l'aida à se lever.

- Je suis vraiment obligée d'y aller ?

- Tu es une vraie célébrité tu sais !

- Il ne manquait plus que ça, j'aurais dû perdre ce tournoi.

- Non, toi, te laisser vaincre, je n'y crois pas du tout !

- Mmm, n'empêche que j'aurais dû.

Elle se passa de l'eau froide sur le visage.

- Tu es toute pâle, approche que je te rende des couleurs.

Il l'attrapa par la taille et la coucha sur le lit.

- Tu as dit que je devais me dépêcher et de plus tu es déjà prêt pour...

Il l'embrassa passionnément, l'empêchant de parler.

- Oui, mais toi tu n'es pas encore habillée...

Dans la grande salle de l'auberge, les autres les attendaient. Akira était drapée dans son grand manteau noir et quand ils sortirent, elle se couvrit la tête avec la capuche.

Le Gouverneur leur avait fait envoyer un domestique qui les conduisit directement dans son palais.

Dans les rues, la fête battait son plein.

Arrivés à la vaste demeure, on les introduisit auprès du maître de maison.

- Bonsoir, venez que je vous présente à mes invités. Ma chère, permettez que je vous débarrasse.

Le Gouverneur prit le manteau d'Akira et les convia à sa table. Leur hôte était un homme d'âge mûr de grande taille et à la large carrure, ses traits étaient rudes mais un peu adoucis par une petite barbichette poivre et sel.

- Vous êtes magnifique, cette robe vous va à merveille, ça change de votre tenue de cette après-midi.

- Merci, Gouverneur.

- Voici le vicomte de Bernie, sa femme et leur fils...

Les présentations durèrent un moment, les compagnons étaient mal à l'aise ne se sentant pas trop à leur place pour la plupart.

- Je vous sens crispés mes amis, fit remarquer le Gouverneur. Pour vos amis je comprends, mais vous Arian, vous devez être habitué à ce genre de chose. Oui, Mon Seigneur, je sais qui vous êtes, votre père est un bon ami.

- Dois-je en conclure qu'il vous a chargé de me retenir ici ?

- Pas directement, non... mais vu les événements de cette après-midi, Sa Majesté votre père pourrait avoir quelques griefs à mon égard.

- Je vois.

- Cher Prince Arian, j'espère que vous ne pensez pas que je sois responsable de ce qui vous est arrivé tout à l'heure ?

- Non, nous avons une idée du responsable, dit vaguement Arian.

- Vous avez des ennuis ? Je peux peut-être vous venir en aide.

- La seule aide que vous pourriez nous apporter est de nous laisser continuer notre route.

- Oui, je ne tiens pas à ce que votre père apprenne que son fils a été victime d'une tentative de meurtre, dirons-nous, dans ma ville.