Akira : Tome 1 : L'ombre du passé. (Terminé)

Chapitre 48

Kadar était aux anges, l'heure de sa suprématie était enfin arrivée, le monde allait voir qui il était et de quoi il était capable. Bientôt le Mogral serait à lui et ensuite plus rien ne l'arrêterait. Il avait été choisi, lui, et aucun autre, les dieux voulaient qu'il soit l'unique représentant du pouvoir. Sinon pourquoi lui avoir fait don de tous ces pouvoirs. Et n'avait-il pas éliminé la seule personne soi-disant capable de l'arrêter ?

Kadar sourit au souvenir de l'instant où il avait poignardé la jeune femme avec la dague qu'elle avait eu la gentillesse de lui fournir. Il frissonna de plaisir au souvenir du sang chaud d'Akira coulant sur ses doigts. L'instant avait été trop court pensa-t-il, il avait fait tant de projets pour elle, il aurait aimé pouvoir s'amuser plus longuement avec elle. Mais ça avait été compté sans ce maudit Arian. Ce prince de pacotille qui l'attendait certainement de pied ferme. Mais que pouvait cet imbécile contre lui, s'il s'imaginait avoir la moindre chance...
Mais une chose était évidente, Arian n'aurait pas la douce mort d'Akira, il comptait bien s'amuser longtemps avec lui.

Kadar était toujours en train d'imaginer mille tourments pour le prince du Milyan, quand son armée et lui arrivèrent en vue des troupes ennemies. Kadar stoppa la bête sous lui et contempla le spectacle devant lui. Des milliers d'hommes et de chevaux étaient en position sur une grande plaine et prêts à engager le combat. 

- Tu as parfaitement mesuré les risques mon ami, dit-il pour lui-même, en parlant d'Arian. Et tu me facilites la tâche, demain toutes les forces armées du Milyan seront réduites à néant.

Le Commandant en chef s'approcha de son Maître.      

- Quel sont vos ordres, Mon Seigneur et Maître ?

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Sur la plaine le spectacle de l'homme monté sur une étrange créature n'échappa à personne. À cette vue les hommes prirent la pleine mesure de l'étrangeté de la situation. Le Prince Arian les avait prévenus que ce ne serait pas un combat comme les autres. 

De son promontoire, la créature les regardait et derrière elle une multitude de guerriers se déployaient, prêts à en découdre.

L'armée réunie des peuples du Mogral était prête. Les gradés commencèrent à aboyer leurs ordres et les soldats de carrière obéirent au quart de tour. Le Roi Borek, du haut de sa monture observait les troupes en mouvement. Les armures de ses fiers guerriers étincelaient au soleil. Le Roi avait déjà combattu à maintes reprises, mais plus depuis des années, la paix étant installée depuis plusieurs années.
Pourtant, en ce jour, le souverain se félicita de n'avoir jamais cessé d'entraîner ses hommes. Mais face à cet ennemi, seraient-ils de taille ? 

- Majesté !

Un grand guerrier approcha son destrier de celui de son Roi.

- Commandant.

- Les hommes sont prêts, vos fils et moi attendons vos ordres.

- Les rapports confirment-ils que nous sommes toujours à dix contre un?

- Oui Majesté. Peut-être vont-ils faire demi-tour après avoir vu nos forces...

- Si j'étais vous, je ne compterais pas là-dessus mon ami. D'habitude mon vieil ami, quand nous partions en guerre vous et moi, j'avais toujours toute confiance en notre capacité de vaincre. Mais aujourd'hui, j'ai un très mauvais pressentiment. 

Le Commandant se redressa sur sa selle, faisant craquer le cuir.

- Prions mon Roi, que ce ne soit pas notre dernier combat !

- Si mon fils ne se trompe pas, nous sommes le seul rempart contre ce sorcier ou dieu sait quoi, et si nous échouons, que les dieux prennent soin de nos familles...