Chapitre 22

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Ils étaient en chemin depuis près d'une heure, quand enfin ils débouchèrent sur une route.

- Quelqu'un connait cette région ? demanda Dorian.

- Pas moi en tout cas, dit Othar.

- Le coin ne me dit rien du tout, ajouta Laorin.

Quant à Akira et Arian, ils chevauchaient côte à côte un peu en retrait des autres et ne purent donc pas répondre.

- Vu la largeur de cette route, elle devrait nous conduire à une ville, fit remarquer Dorian, de là on se renseignera sur le plus court chemin à suivre.

En fin de journée, ils débouchèrent dans les faubourgs, hors des murs de la ville. Ils les traversèrent et se retrouvèrent face à la grande porte de la cité.

- Halte ! leur cria un garde. Quel est le motif de votre venue à Candalm?

- Nous sommes juste de passage, nous nous dirigeons vers la côte, lui dit Laorin.

- Combien êtes-vous ?

- Cinq, nous comptons faire quelques achats et pensons reprendre notre route demain.

- Bien, vous pouvez passer.

Le garde s'écarta et le petit groupe pénétra dans la ville. Ils furent vite happés par la foule, et n'eurent d'autre choix que de suivre le mouvement.

- Dites-moi mon brave, pourriez-vous m'indiquer une auberge convenable ?

L'homme à qui Laorin s'était adressé, leur indiqua le chemin d'une auberge assez proche et de bonne réputation.

- Nous y voilà, La Caille Farcie, rien que son nom me donne faim.

- Ça ne m'étonne pas de ta part, Laorin ! ironisa Othar. Je vais nous réserver des chambres et ce bon monsieur Haydor, va nous prendre une table et commander à manger.

Le visage de l'intéressé s'illumina et il disparut à l'intérieur.

- On va mettre les chevaux aux écuries, dit Arian, ils ont besoin de soins et de toute façon, vu le monde on se déplacera plus aisément à pied.

Othar pénétra à son tour dans l'auberge.

Les écuries se trouvaient à l'arrière de la bâtisse, ils dessellèrent les chevaux, Dorian prit les affaires de ses compagnons et se proposa pour aller les déposer dans leurs chambres. Arian et Akira restèrent seuls à s'occuper des chevaux.

- Voilà, dit Arian à sa compagne. Ils ont l'air bien là, non ?

- Oui, je m'inquiète juste pour Asfur. L'étalon, ajoutas-t-elle en réponse au regard perplexe d'Arian, il n'a jamais été enfermé.

- Tu n'as qu'à lui expliquer qu'il ne craint rien ici. Ne t'inquiète pas, il s'y fera. Viens, on nous attend pour manger.

Il lui prit la main et l'attira à lui, il prit un moment pour se plonger dans ses yeux et l'embrasser tendrement. Elle enroula ses bras autour de son cou et lui rendit son baiser, ils se séparèrent à contrecœur.

- Crois-tu que les hommes qui nous ont attaqués, vont recommencer ? dit-elle inquiète.

- Non, après ce qui s'est passé dans la montagne, ils ne doivent pas avoir envie de se frotter de nouveau à toi. (Il la vit frémir à cette évocation et la prit dans ses bras). Ils nous suivent certainement, à l'affût d'une occasion de te capturer, mais crois-moi, cette occasion ne se présentera jamais.

- J'espère que tu as raison.

- Allons rentrons, je meurs de faim !

L'auberge était bondée et très bruyante, ils dénichèrent leurs compagnons au fond de la salle et les rejoignirent.

Akira : Tome 1 : L'ombre du passé. (Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant