Akira : Tome 1 : L'ombre du passé. (Terminé)

Chapitre 11

Ils avaient décidé de relâcher les deux prisonniers. Jugeant qu'ils seraient plus encombrants qu'autre chose. Arian et Dorian avaient pris la tête, suivis un peu en retrait d'Othar et d'Akira. Cette dernière paraissait fort songeuse et étonna tout le monde quand elle déclara un peu plus tard, vouloir rester seule. Elle talonna son cheval et s'éloigna au grand galop. Quand elle jugea être à bonne distance, elle remit sa monture au pas. Elle soupira, ferma les yeux et se laissa bercer par le pas régulier de son cheval.

-Au moins toi, tu ne me casses pas les pieds avec des jérémiades. Elle rouvrit subitement les yeux. Tu as entendu ce cri, qu'est-ce que ça peut bien être ?

Son cheval stoppa et orienta ses oreilles en direction du bruit. Et de nouveau, le cri se répéta, plus fort cette fois-ci.

- Ça vient de part là, allons-y !

Elle se dirigea au petit galop vers les cris et quand elle fut tout près, stoppa son cheval et mit pied à terre. Elle saisit son épée accrochée à la selle et quitta le sentier pour s'enfoncer dans les buissons en direction de la voix.

Cela ne fut pas une mince affaire, les buissons en question, étaient très épineux et la jeune femme s'écorcha sévèrement à de nombreux endroits. Elle finit par se dépêtrer des fourrés et déboucha dans une petite clairière. Ses vêtements étaient en piteux état et ses griffures saignaient, mais elle ne s'en soucia pas.

Droit devant elle, se trouvait un grand chêne, à une branche haute pendait par les pieds un homme pas très grand, mais d'assez forte corpulence. Il allait crier de nouveau, quand il aperçut Akira.

- Dieu soit loué, quelqu'un m'a entendu ! Détachez-moi, je vous en prie, le sang me monte à la tête et je vais finir par perdre connaissance !

- Pour ça, j'ai besoin d'aide. Vous êtes à plus de cinq mètres du sol, ne bougez pas, je vais chercher mes compagnons.

- Comme si je pouvais bouger, maugréa-t-il pour lui-même.

Akira observa la clairière en quête d'un passage moins périlleux pour rebrousser chemin. Un peu plus loin vers la droite, se profilait une piste parmi les ronces et Akira s'y précipita en courant.

Quelques instants plus tard, elle déboula sur la route et aperçut au loin ses compagnons. Elle agita les bras pour leur faire signe et ils la rejoignirent rapidement.

Arian, en l'apercevant, sauta de son cheval.

- Ça va, que s'est-il passé, tu es dans un drôle d'état ?

- Ce n'est rien, je vais bien, mais j'ai besoin de votre aide. Là-bas, il y a homme pendu à un arbre. Suivez-moi !

Ils la suivirent tous les trois jusque qu'à la clairière.

- Voilà monsieur, me revoici. On va vous descendre de là.

- Plus facile à dire qu'à faire, constata Othar. Cet arbre est immense et sa branche la plus basse est au moins à trois mètres.

- Arian et toi n'avez qu'à me hisser jusqu'à elle et je grimperai jusqu'à lui, dit la jeune femme.

- Plutôt risqué, fit remarquer Dorian.

- Oui, mais je ne vois pas d'autre solution, poursuivit-elle. Je suis la plus légère.

- Pardon là en dessous, mais je me fiche de savoir comment vous allez me sortir de là, faites-le, c'est tout !

- Hé, du calme l'ami, on arrive, lança Othar.

- Soit prudente ! recommanda Arian à la jeune femme.