Partie 34

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Partie 34 : «Poings serrés j'fais des choix c'est seul que je rendrai mes comptes. Aucun regret à titre posthume je me tiens et j'assume.»

Alors ça y est, ils l'ont enfin attrapé mais j'sais pas ça me rien fais rien. J'ai toujours voulu que celui qui a buté mon frère meurt à son tour mais qui sommes nous donc pour enlever la vie d'une personne ? J'ai toujours ce vide en moi; devrais-je avoir honte de ne pas être contente ou ne pas avoir cette haine car après tout il a tué mon frère ? Pourquoi je ne ressens rien à part du vide, ce vide c'est mon frère ils ont certes attrapé ce fils de pute mais mon frère n'est plus là. Juste une question que vont-ils lui faire ? Lui aussi ils vont lui enlevé la vie ? Mais à quoi bon ça sera juste une famille de plus qui aura perdu son fils, une famille déchirée, je souhaite à personne de perdre a un être chère.

Moi : Vous allez lui faire quoi, le tabasser à mort ou lui tirer une balle ?

Dalil : Tu sais très bien il s'passe quoi ici quand on tue un des notre...

Moi : Et après dis moi hein quand il s'ras mort vous vous sentirez comment ? Ça va pas ramener mon frère!

Dalil : Et toi depuis quand tu prends la défense des chiens ? C'est ton frère j'croyais que tu voulais le venger ?

Moi : C'était sur le coup des nerfs. Soit réaliste un peu s'qui t'attends après c'est la taule et t'auras gagné les pleurs d'une famille...

Il s'en va énervé, même pas une parole ni un regard.

« Ici les mentalités sont dans un cul de sac
Pour les règlements de compte on fait pas appel à la bac
C'est le ghetto »

[...]

Les heures passent j'guette par la fenêtre aucun signe d'un d'entre eux, j'me demande ils sont entrain de faire quoi les heures défilent comme les minutes et le stress et l'angoisse prennent de l'ampleur, et si ils l'avaient tué ?Plein de scénarios plus étranges les uns que les autres se font dans ma tête mais j'aperçois une silhouette qui court vers mon bâtiment puis rentre curieuse que je suis je me demande qui c'est. Alors à peine ai je eu le temps d'ouvrir la porte que cette même silhouette court en montant les escaliers se dirigeant vers le toit. Je monte à mon tour au toit et je vois... Dalil... Plein de sang ?!

Moi : Dalil... tu vas bien ?

BAM ! BAM ! Deux patates mais pourquoi ? Je comprends pas, il enchaîne les coups plus fort que les uns que les autres mais il s'arrête quand il voit que je saigne de la bouche.

Dalil : Smeh smeh j'voulais pas

Je vois de la haine et de la tristesse dans ses yeux, il allait sortir mais je l'ai retenu.

Moi : Y a quoi Dalil ? Pourquoi t'es en sang, pourquoi tu m'frappes ?

Dalil : ...

Il commence à pleurer, j'l'ai jamais vu pleurer ça a toujours été un dur.

Dalil : Sisco... Sisco il c'est prit une balle et il va peut-être pas s'en sortir...

Je pleure mais en silence.

Un vieux proverbe dit si tu ne sais pas quoi dire mieux que le silence alors tais-toi car le silence exprime parfois les mots.

Y a que les larmes qui coulent mais en silence je ne sais pas quoi dire car je suis trop choquée par les mots que j'viens d'entendre que je n'entend plus.

《 Petit cœur du ghetto 》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant