Partie 25 : « On délaisse les cours pour aller trainer en bas des tours »
Dalil : Wallah on galère.
Moi : T'as vu.
Dalil : Téma* -il me montre sa sacoche où il y avait plein d'argent-
Moi : Mdrrr ça y est t'as du biff tu te sens plus. Tu les a eu comment ?
Dalil : T'inquiètes j'ai travaillé.
Moi : Toi j't'ai jamais compris t'es là tu fais d'l'argent sale et tu continue les cours d'habitude les mec comme sa ils arrêtent.
Dalil : C'est pour rendre ma ronne-da* fière aussi.
Moi : Tu veux rendre ta daronne fière en faisant du hram* ?
Dalil : Y a des choses pour les avoir t'es obligé de les faire tu vois, moi j'ramène de l'argent pour que ma miff elle a un toit. Et tu peux parler toi j'ai appris que t'es partie en GAV !
Moi : Ouais comme t'as dis y a des choses que t'es obligé d'faire.
Dalil : Ça s'vois que t'es une débutante askip t'as même pas pu retirer 1 euro que les bleus* ils t'avaient pris !
J'l'ai regardé trop mal, il bombe quand même le keum*
Dalil : Oh c'est bon pas la peine de faire la nerveuse !
Moi : ...
Dalil : Ah maintenant t'as perdu ta langue wesh j'golri*
Moi : ...
Dalil : tu sais quoi ? Demain j'te ramène quelque part pour que tu me pardonnes.
Moi : Demain on a cours sal hmar* !
Dalil : Et alors ?
[...]
J'suis devant le lycée, écouteurs à fond dans les oreilles.
" Dans mon quartier, les frères ont le même emploi
Seul le crime paie et la nuit, ils se déploient
Mais qu'est-ce que tu croyais ?
Qu'on allait rester là à se laisser noyer ?
Voyons, ici chacun avance selon ses moyens "
Cette musique j'me la met en boucle et en boucle j'm'en lasse jamais. J'suis là avec mes paroles à fond dans le crâne jusqu'à qu'on m'interpelle.
" Ooh mel wesh ça va ? "
Moi : pépère et toi ?
" Ouais, tu t'souviens j't'avais dit j'avais une surprise pour toi ? "
Bien sur c'était Dalil.
Moi : Bah ouais tu m'l'as dis hier ?
Dalil : viens.
Il m'enmène dans une petite twingo où il me dit de monter.
Moi : On va où ? J'te rappelle qu'on a cours.
Il s'approche de moi me regarde droit dans les yeux.
Dalil : J'te connais, je sais pourquoi t'as chaviré t'inquiètes j'suis passé par là aussi.
J'le regarde avec un regard plein de haine.
Dalil : Calmes toi. Tu vas faire un braquo avec moi t'es chaude ou pas ?
Moi : Pourquoi ?
Dalil : Tu veux que les huissiers il viennent chez toi ?
Sans le regarder, je monte dans sa twingo. Le trajet se fait dans le silence y a que la musique qui résonnait dans cette voiture à cinq places, 15 minutes après il s'arrêtte et me balance une cagoule avec un faux gun.
Moi : Pourquoi tu m'passe un jouer alors que toi t'en a un vrai ?
Dalil : Parce que toi t'es une gamine -en me souriant- mais t'inquiètes j'les teinter pour qu'on croit que c'est un vrai.
On sortant de la voiture j'enfile le parka à Dalil. Les paroles tournent encore dans ma tête :
" Mais qu'est-ce que tu croyais ?
Qu'on allait rester là à se laisser noyer ?
Voyons, ici chacun avance selon ses moyens. "
La jeune fille et le jeune homme sortent cagoulés et se dirigent vers la petite boulangerie. La jeune fille a les mains qui commencent à devenir moites, le stress monte. Le jeune homme prend alors la parole.
- " Oh passe la thune de ta caisse si tu veut pas que j'te nique. "
La petite dame qui tenait la caisse s'affole et lui donne son argent en prenant son temps.
- " Fais vite ta race. "
Puis la jeune fille prend la parole.
- " T'entends pas ?! Fais vite et si j'ai les keufs derrière le cul je t'envoie les toxicos de ma 6-T ils te donneront le sida t'a compris ?!
La vielle intimidée baisse la tête et fait un oui avec sa tête.
- " C'est bien et passe moi une tarte à la fraise aussi ! "
Tout se passe vite et les deux jeunes resortent en courant et repartent dans leur voiture.
Dalil : -rigole-
Moi : pourquoi tu rigole ?
Dalil : t'es une ouf t'as demandé une tarte à la fraise stp - en rigolant-
Moi : Bah j'avais faim !
Dalil : Vas-y donne moi la moitié j'ai faim aussi !
Moi : Non t'avais qu'à en prendre une, celle-là c'est la mienne.
Dalil : D'accord chef d'accord - zerhma* avec une voix de boudeur -
J'ai rigolé c'était trop marrant avec sa tête de boudeur et la voix qu'il a prit.
Moi : tiens -en lui tendant la moitié de ma tarte-
Dalil : Cimer j'avais trop envie de fraises.
Moi : mdrrr t'es bizarre toi
Dalil : C'est parce que j'suis enceinte d'une fille wesh
Moi : Ah bon j'savais pas.
De là on est parti dans un fou rire, après il me racontait ses blagues de carambar puis il commençait à rapper en bougeant ses mains, une tuerie ce gars, pour une fois quand j'suis dans une voiture y a une bonne ambiance.
[...]
Dalil : 151, 152 tiens, en me tendant les billets qu'il comptait.
Moi : Pourquoi tu m'donnes tout ?
Dalil : C'était ton braquo à toi moi je t'ai juste aidé en plus, tu m'as tué avec ta tarte à la fraise wesh. J'avais jamais vu ça de ma vie.
Moi : Déjà c'était une tartelette.
Dalil : tiens - en me tendant les billets - en tout cas t'es faite pour sa - en rigolant -
Moi : mdrr cimer -en les prenant-
Les jours passent et Dalil et moi on trainait toujours en bas d'une tour à compter notre bonheur, grâce au à notre braquo.
Téma* : mate
Ronne-da* : daronne
Hram* : mal/interdit
Keum* : mec en verlan
Bleus* : policiers
J'golri* : je rigole
Hmar* : âne
Zehrma* : genre
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《 Petit cœur du ghetto 》
Ficción GeneralLe petit cœur dans cette vie il a était solide malgré les coups bas qu'il a eu il a su les encaisser. Je vais vous raconter mon histoire et c'est loin d'être un conte de fée mon histoire c'est du vécu et de la misère mais c'est avec sa que j'ai su m...