《 Petit cœur du ghetto 》

Partie 31

Partie 31 : T'étonnes pas que j'vole c'est ma pension alimentaire

2 semaines passent nous voilà au moment tant attendu. Je regarde autour de moi, des femmes âgées sûrement les mères des détenues des autres femmes avec des enfants, des autres avec leur frère

J'm'assois et attend qu'on dise mon prénom, 2 heures que j'attend. J'bouquine un peu les magazines qui date de 2007. Mon nom résonne dans la pièce ainsi que dans  mon veau-cer " Malika **********. Je pose les magazines mes mains sont moites, j'ai peur.. peur de voir sa tête, peur d'entendre ce qu'il va me dire. Je suis le gardien et me dirige vers les parloirs. Je m'assois derrière cette baie vitrée en attendant qu'il vienne. Le voilà. Il avait une balafre vers sa joue, j'ai aussi pu constater qu'il a maigris. Il prend le téléphone accroché au mur qui se tenait à sa gauche et je fais de même.

Sisco : Tu vas bien ?

Moi : Hamdoullilah et toi ?

Sisco : On fait avec. Tu t'la coule douce toi, j'ai appris que tu fasais des plans foireux avec mon cousin

J'le regarde choqué, je savais à quoi il faisait allusion. Quand au gardien il me regardait avec un air de dégoût croyant peut être que je me prostitue.

Moi : J'te le dis à toi comme à Sofiane t'étonnes pas que j'fasse des plans c'est ma pension alimentaire

Sisco : OH LA VIE TU FAIS TROP LA MEUF J'AI DIT A MON COUSIN DE TE SURVEILLER ET J'APPREND QUOI ?! QUE TOI ET CE SHLAG VOUS FAITES DES PLANS WALLAH QUAND J'VAIS SORTIR J'VAIS VOUS FAIRE BOUFFER LE BITUME TOI ET LUI !!!!!!!

Le gardien intervient et prend Sisco sûrement pour le ramener dans sa cellule. Il continue toujours à crier à la vue de sa tête, mais je n'entend pas à cause de cette baie vitrée qui nous sépare.

L'estomac creux c'est sûr ça craint mais ça excuse pas tous les
Trucs inhumains qu'on dit, qu'on fait mais que la misère commet

...

Conversation téléphonique

Moi à Dalil : ça fait combien de temps tu D ?

Dalil à moi : 15 pourquoi ?

Moi a dali : non comme ça

Apres cette conversation je me dirige vers la salle de bain sa fait un bail que j'me suis pas vue dans le miroir j'ai peur mais j'appréhende. Grosses cernes, bouche fade, cheveux débarbouillés et le visage creux. Sa s'rais vous mentir si je vous disais que ça ne m'a pas fait un choc

(...)

J'monte sur le toit et regardes ces tours de béton, impossible d'en sortir. On rêve tous de s'en sortir. Alors j'imagine que j'suis sur une montagne et j'réflechis la ser-mi ou bien la fortune, être aisé ou ne pas manger tout est clair j'pense. Certes j'ai mal quand j'vois les larmes salées couler sur les pommettes de ma mère déçue de moi mais j'préfère les voir que de la regarder travailler comme une chienne en me donnant sa nourriture. La cité n'a pas changé, plus triste qu'avant les tags et les graffitis lui donne de la couleur à cette cité sombre.