Un choix à faire pour vivre - Tome 1

~Chapitre 54~

Collins vient de quitter ma maison, je verrouille la porte comme à chaque fois que je suis seule et je m'installe dans le canapé auprès de Blacky, surveillant mon téléphone dans l'espoir que Zaak me rappelle. J'ai peur qu'il lui soit arrivé quelques choses, il est parti tôt ce matin et depuis je n'ai plus de nouvelle, ce n'est pas normal et ça crée en moi un énorme stress. Les heures défilent et je ne bouge pas du canapé fixant mon téléphone, fatigué d'attendre pour rien, je le contact et miracle il me répond.

- "Quoi ?!"

Cette réponse crue de la voix de mon homme, me choc beaucoup, j'en perds mes mots. Zaak ne m'a jamais parlé comme ça, que se passe-t-il ? Il n'a surement pas fait attention à l'émetteur de l'appel.

- "Zaak, c'est Darcy, où es-tu ?"

- "Avec des amis... "

- "Tu fais quoi ?"

- "Ça ne te regarde pas", dit-il en rigolant.

Il met un terme à notre discussion en me raccrochant au nez, je suis étonné de son attitude sèche et brutale. Assise dans le canapé, je suis abasourdi par cette conversation, je ne sais pas ce qui lui passe par la tête mais il a intérêt d'avoir une bonne explication, il ne va pas s'en sortir facilement.

Je verrouille la maison avant de monter me coucher en compagnie de Blacky, malheureusement je ne trouve pas facilement le sommeil, étant trop énervé et me posant trop de questions sur ce que peut faire Zaak. Il a peut-être des problèmes, je ne sais pas quoi penser de cette situation. La nuit passe et je n'ai dormi que 2h, Zaak n'est pas rentré et il n'a pas cherché à me joindre. Je me fais un sang d'encre pour lui et il s'en fou complètement, vaquant à ses occupations sans se préoccuper de moi.

Tôt dans la matinée, je prends la route pour l'association de Peter, j'ai besoin de lui parler et surtout de m'excuser de l'avoir oublié hier. Le taxi me conduit avec difficulté dans les bouchons jusqu'à l'association de Peter. Je paye ma course avant de sortir du véhicule, il est 7h30 quand j'entre dans l'association, Peter discute avec des bénévoles.

- Bonjour, dis-je sur le pas de la porte.

- Darcy, dit-il en se tournant vers moi.

Je m'avance vers lui pour lui éviter le déplacement et comme à son habitude il m'offre un baisemain digne des vieux films.

- Allons dans mon bureau, me dit-il en m'offrant son bras.

Il salue les bénévoles, bras dessus, bras dessous nous allons vers son bureau. Je le guide, il me fait entièrement confiance car il ne se sert pas de sa canne blanche. Une fois dans son fauteuil, on commence à discuter de nous, cette fois il ne se contente pas de m'écouter, il parle de lui. Évoquant des souvenirs de son passé, son enfance au côté de son frère, sa maladie ne l'a pas empêché de passer de bons moments en famille. Il me parle comme-ci nous nous connaissons depuis plusieurs années et je dois dire que ça fait du bien de ne pas avoir à cacher ce que je ressens vraiment, je lui parle de tout même de mes problèmes. Il me conseille et m'écoute, cet homme a le cœur sur la main, la vie n'a pas été facile pour lui mais il profite de la vie en aidant les gens qui ont besoin de lui. Pendant notre conversation, il évoque une opération, qui pourrait lui donner la vue mais qu'il n'a jamais essayé par peur de se faire de faux l'espoir, il est habitué à vivre dans le noir et il a peur de voir le monde tel que nous le voyons tous. Je le comprends mais il serait peut-être bien d'essayer quand même cette opération juste pour son bien-être mais qui suis-je pour lui conseiller quelques choses alors que je ne sais pas quoi faire pour mes propres problèmes.

Il m'invite à prendre un café avant d'aller voir Chris, j'ai hâte de retourné dans l'entreprise de Collins. Je n'y ai pas mis les pieds depuis l'agression et je dois dire que mes amis et l'ambiance me manquent. Dans la voiture en direction de Collins Enterprises Holdings Inc. Je reçois un texto de mon frère ; " Ce midi, on mange avec les parents, Mia sera là donc amène Zaak si il est libre ! On déjeune chez Nando's en face de mon boulot. À toute à l'heure petite sœur ;-) ". Je suis contente de manger avec mes parents et mon frère mais le fait de voir le prénom de Zaak me rappelle le ton sec qu'il a employé avec moi hier.