Prologue

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— Dans la Clinique Bordeaux Tivoli-Ducos —

Millicent 

Vingt ans, c'était l'âge de la liberté, le début de l'âge adulte, autrement dit le moment de toucher du bout des doigts ses rêves. Oui, c'était tout ça, enfin... en général. Il y avait trois ans, j'aurais pensé comme ça, mais aujourd'hui, non. Je portais une robe en coton fin de couleur blanche et je venais de perdre les eaux. Il ne fallait pas s'inquiéter, car j'étais bien entourée. Ma famille et mon copain étaient présents. J'avais du mal à réaliser, mais j'étais sur le point d'accoucher et pour détendre l'atmosphère, Zac n'arrêtait pas de me demander si je me souvenais de chacun de nos moments vécus ensemble.

Accoucher, ce n'était pas rien, mais je n'allais pas mourir, ni même oublier toute notre histoire ! Il semblerait que les futurs papas soient plus stressés à l'idée d'avoir un enfant que les futures mamans chargées de mettre au monde un enfant ! Toutefois, il avait tenu à m'accompagner dans la salle d'accouchement et cela me comblait de joie. Il n'était pas obligé de le faire, et pourtant il me prouvait une nouvelle fois son amour.

— Petit cœur, te souviens-tu de notre fabuleuse rencontre ? me demanda-t-il en entrelaçant ses doigts aux miens.

Fabuleuse est un bien grand mot si tu veux mon avis, dis-je en grimaçant.

— Bon, d'accord. Dans ce cas, te souviens-tu du jour où nous avons commencé à nous apprivoiser ?

Je rougis à son regard en repensant à cet épisode de ma vie. J'étais tellement persuadée qu'on n'avait rien à faire ensemble, lui et moi, que j'en tremblais encore rien qu'en ressassant les débuts de notre relation.

— Haha ! Ça, oui ! Comment pourrais-je l'oublier ? AH ! Je crois que je n'en ai plus pour longtemps ! soufflai-je en touchant mon ventre.

Bien sûr, en entendant cela, Zac toujours aussi anxieux par l'accouchement préférait continuer à me distraire comme si de rien n'était.

— Bien... De notre première fois ?

De notre première fois ?

— Bon sang ! Ça remonte à tellement longtemps, dis-moi... mais oui je m'en souviens comme si c'était hier. Tu avais été si doux... On aurait dit que tu avais peur de me décevoir, avouai-je en haletant.

— C'est parce que je savais que j'avais trouvé la bonne personne, affirma Zac en me serrant la main gauche.

— Quel charmeur !

— Toujours ! Oh... Et te souviens-tu de...

— Mon amour, je me souviens de tout comme si c'était hier... même si le début de notre histoire remonte à trois ans maintenant, dis-je en me replongeant dans le passé pour penser aux bons moments ainsi qu'à toutes les épreuves que nous avions endurées.

Tu te souviens du jour où...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant