Tu te souviens du jour où...

Chapitre 7

Millicent

Je profitais pleinement d'être dans mon bain dans une eau parfumée à la fleur d'oranger quand soudain toutes les bulles qui s'y trouvaient éclatent en même temps.

— Joyeux anniversaire, ma sœurette adorée ! s'écria Valentin.

Ah génial, mon frère venait de me réveiller en sursaut.

— Merci mon Valou ! dis-je en lui pinçant les joues.

— Pas de quoi !

— Attends, mais quelle heure est-il ? demandai-je.

— Huit heures, ma chère, me révéla-t-il en esquissant un sourire moqueur.

— Mais t'es sérieux ? Je commence à onze heures aujourd'hui !

— Oups, fit-il d'un air totalement désintéressé.

— C'est ça ! m'exclamai-je en lançant mon oreiller dans sa direction, ce qui déclencha instantanément une bataille de polochons.

Vu l'heure, je devinais que mes parents buvaient tranquillement leur boisson chaude favorite dans la cuisine. Un cappuccino pour ma mère et un café pour mon père.

***

— Hello la compagnie ! lançai-je en arrivant dans la cuisine.

— Joyeux anniversaire ! hurlèrent mes parents en me faisant la bise.

— Merci !

— Que vas-tu faire pour fêter ça ? m'interrogea mon père.

— Comme d'hab' ! déclarai-je en croquant dans une pomme verte.

— Tu pourrais pour changer, venir faire des cannelés avec moi dans ma boutique.

— Papa ! C'est tentant, je dois avouer, mais non... et puis je te rappelle que j'ai cours aujourd'hui !

— Comme tu voudras. Houlà ! Vous avez vu l'heure ? Il est plus que temps que j'y aille, les enfants. s'exclama mon père en se levant précipitamment.

— Hum, je ne vais pas tarder moi non plus. La boutique de chaussures m'attend ! annonça ma mère.

— Très bien, bonne journée dans ce cas ! dis-je en compagnie de Valentin.

Dès que ma mère eut fini de tresser ses cheveux noirs sur le côté et appliqué du mascara pour faire ressortir ses beaux yeux bleu clairs, elle sortit de la maison avec son sac à main. Le bruit de clef dans la serrure venait tout juste de disparaitre et au lieu de me laisser tranquille, mon frère choisit plutôt d'exprimer clairement le fond de sa pensée, avec du chocolat au bord des lèvres.

— Millie. Rassure-moi, tu plaisantais tout à l'heure ? Ne me dis pas que vous allez ENCORE faire une soirée « chamallows grillés » pour fêter ton anniv' !

— Bah si... Pourquoi ?

— Mais ça craint !

— Je fais ce que je veux !

— OK ! OK ! Fais comme tu le sens, mais j'ai peur que Clarisse et Alex finissent par se lasser à un moment donné.

— Tu sais quoi... le menaçai-je du regard.

— Hum, c'est bon, j'ai compris ! J'arrête ! Joyeux anniversaire ma Millie.

— Ouais, merci !

***

La journée s'était, à mon plus grand bonheur, déroulée à merveille.