XXIII

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Une semaine plus tard,

Du côté de Joyce...

- Alors ? Demandais-je.

Il vint s'asseoir à mes côtés et secouait sa tête de gauche à droite pour me donner une réponse négative. Je le pris dans mes bras et lui fit une bise sur le front.

- Personne n'est compatible. Putain, même pas moi son petit frère. Disait-il.

Il se levait de nouveau et fit les cents pas.

Nous étions tous à court de solution, chaque personne ici à fait les test requis pour sauver Maya. Aucune personne n'est compatible, ni-même moi. Tâta Elise était au bout de sa vie, voir l'enfant qu'elle a élevée depuis son plus jeune âge, à vrai dire, depuis tout bébé, allongée sur ce lit d'hôpital depuis plus de quatre-vingt seize heures. Elle avait maigrit pour sa princesse, malgré qu'elle ne soit pas son sang. C'était tellement atroce de voir ça, j'en avais les larmes aux yeux. Je me levais et la prit dans mes bras,

- Tâta Elise, ça ira... Disais-je.

Elle essuyait ses larmes et marchait sans ne rien dire. Son attitude me faisait énormément de peine, la situation était juste atroce. Une famille cachant un tel secret depuis plus de vingt-deux ans de vie, c'est juste affreux et déroutant. J'étais plus que chamboulée, cependant, j'ai promis, j'ai fait vœux de garder le secret jusqu'à ce qu'elle sache la vérité elle-même, je ne suis personne pour troubler la famille d'autrui avec ce genre d'annonce.

Oncle Charles ne disait pas le moindre mot.

Je devais agir, et ceux dans le silence le plus complet. Je n'avais pas d'autres solution, je me levais à mon tour et sortit de l'hôpital, déterminée à sauver mon amie. Malgré tout.

...

- MAIS T'ES MALADE QU'ELLE CRÈVE CETTE CONNASSE ! Hurlait-elle.

- Répètes-le moi, Lydie. Disais-je.

Elle se levait et vint face à moi.

- JAMAIS JE NE DONNERAI MON REIN A UNE PETITE SALOPE QUI A VOLER MA PROIE LORS DE LA SOIREE ! Disait-elle.

Je riais nerveusement. Et sortit mon bijou de mon pantalon de survêtement. Ses yeux furent grandement ouverts. Je m'approchais d'elle et me mit face à elle, nez à nez désormais, entre quatre yeux. La pointe du couteau face à sa gorge.

- Redit-le moi. Lydie, redit-moi que tu vas laisser crever Maya.

- J... joyce... Disait-elle.

- Tais-toi. Hurlais-je, maintenant écoute-moi très bien petite traînée des égouts, tu vas prendre ton gros cul plat sans relief et m'accompagner à l'hôpital. Une fois là-bas, tu vas faire des prises de sang et deux solutions se présente à toi. Soit t'es compatible et tu lui donne ton rein, soit tu n'es pas compatible et ta vie basculera, on est d'accord ?

Elle osait à peine avaler sa salive ni même cligner des yeux.

- On a compris la catin ? Disais-je.

Elle secouait sa tête de haut en bas. Je rangeais mon couteau à sa place initiale et lui mit une baffe d'encouragement.

- T'es adorable quand je te dresse. Disais-je. On devrait faire ça plus souvent...

- T... Tu es folle. Disait-elle.

- Non, je suis juste une véritable amie contrairement à toi. Disais-je.

Elle tournait les talons afin d'aller se préparer lorsque je l'interpellais.

- Si tu n'es pas compatible pour lui donner un rein, crois-moi, ta vie sera un cauchemar éveillé petite effrontée.

- Je n'ai pas peur de toi. Disait-elle.

- Et pourtant tu devrais. Disais-je, tu devrais ...

Elle accélérait le pas vers sa chambre. Je la suivais afin d'être sur qu'elle se prépare en conséquence. Je m'adossais sur le cadre de la porte en sortant mon couteau tout en l'agitant.

- Allons-y, vite, vite, vite. Disais-je.

En tant que meilleure amie, j'avais de meilleures solutions que ça. Là, disons-le franchement, c'était pour m'amuser.

(...)

Du côté de Ezechiel,

- Monsieur Tunasi, votre cousine est là.

J'appuyais sur le bouton pour lui répondre.

- Faîtes-la monter Carol.

- Très bien, monsieur.

Je me frottais la barbe en fermant les yeux. Mes pensées étaient partagés comme mon cerveau, pour vous dire, j'avais un mal de crâne atroce.
Chaque soir depuis que je me suis résigné à mettre fin à mes jours une nouvelle fois, je ne cesse de faire ce rêve.

Je n'arrête pas de voir une foule de personnes à l'hopital pleurant autour d'un lit. Je ne sais pas pourquoi. Je ne cesse de prier afin d'avoir plus de réponses mais en vain.

La porte de mon bureau s'ouvrait violemment, laissant apparaître Akira plus affôlée que jamais. Je ne comprenais pas.

- Akira... soupirais-je.

- EZECHIEL TU N'ES PAS AU COURANT ?!

Je fronçais les sourcils et l'observait.

- Je ne suis pas au courant de quoi ? Disais-je.

- C'EST LE COMBLE ! MAYA EST A L'HOPITAL ET SA FAIT UNE SEMAINE QUE FAIS-TU ICI DANS TON BUREAU !? Hurlait-elle.

Je me levais brusquemment en ouvrant grandement mes yeux.

- QU... QUOI!?
Hurlais-je.

Dieu parle tantôt d'une manière, tantôt d'une autre...

« Tentation. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant