XLI

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Du côté de Maya ...


― Je suis rentré !
Hurlais-je.

Je retirais mes espadrilles avec facilité à l'aide de mes pieds et me dirigeais directement dans la cuisine, afin de me ravitailler.
Je prenais un verre dans l'armoire afin de le remplir d'eau bien fraîche accompagné d'un plat de lasagne que je trouvais dans le frigidaire. Je buvais mon eau en attendant que mon plat soit chaud.

― Mes enfants sont là ! Disait-il.

Il s'approchait de moi tout sourire, du moins de mon ventre. Il le caressait et y déposa un baiser. Je déposait mon verre.

― Tu embrasses que tes enfants ?

Il souriait et m'embrassa tendrement à l'aide de ses lèvres somptueuses. Notre baiser prit fin quelques minutes après. Il me caressait la joue.

― Alors ta journée ? Disait-il.

― Pas mal. J'ai fait du shopping pour les petits comme t'as pu le voir.

Il me scrutait du regard.

― Ensuite ? Disait-il.

― Ensuite rien, disais-je. Je suis rentrée pour manger.

― Tu mens. Disait-il.

― Quoi ?

― Un autre truc t'as tracassé toi. Disait-il.

Il me connait tellement bien.

― Dit moi. Disait-il.

― Y'a rien, mis à part un petit couillon qui m'a importuné mais sinon rien. Je pense que avec ce que je lui ai fait il se souviendra de ma personne à vie.

Il souriait et me fit un baiser sur mon front.

― Ne changes jamais toi. Disait-il.

― Sa ne risque pas.

Je me retournais pour sortir mon plat du micro-onde sous les yeux et les remarques de Ezechiel.

― Tu vas pas manger tout ça, si ?

Je m'installais devant la table. Je fis signe à Ezechiel de me donner des couverts, ce qu'il fit gentillement.

― Je répète ma question, tu vas manger tout ça ? Disait-il.

Je soupirais.

― Continue avec tes questions bête et je te mange aussi.

― Hein ?

― Je vais t'avaler en entier, ne joue jamais avec l'appétit d'une femme enceinte.

Il me fit un bisou dans le cou.

― Empifres-toi bien mon amour. Disait-il.

― Allez de l'air.

Il me laissait donc seule accompagné de mon plat de lasagne. Il me faut de l'espace pour manger, vous ne me connaissez pas assez j'ai l'impression.

...

― Pourquoi tu as acheté ça Joyce ?

Elle me regardait en souriant.

― Pour les petits fou qui vont venir là. Disait-elle.

Je sors chacune des paires de leurs boîtes et observe les chaussures en question. J'étais juste outrée, ce qui faisait rire Ezechiel.

― Arrête de rire toi.

― Si on a pas le droit de rire, mon Dieu ! Disait-il en riant.

Je lui lançais un regard assez noir.

― Quoi ? Disait-il mort de rire.

― Laisse là elle est jalouse Ezechiel. Disait Joyce.

― Jalouse de quoi ?

Je lançais un crampon dans le ventre de Ezechiel, suivi du second crampon de la paire sur Joyce. Cette bêtise les amusaient réellement. Laissez moi vous conter la fabuleuse connerie de Joyce. Cette folle a osé acheter des crampons de taille moyenne à mes futurs enfants. Je suis outrée.
Certes c'est l'intention qui compte mais acheter des crampons de taille 38 à des enfants qui vont naître dans quelques semaines quoi.

― Non mais des crampons je rêve. Disais-je en râlant.

― Vas-y Maya fait pas ta mauvaise. Ils les mettront une fois grand. Disait Joyce.

― Tais-toi espèce de tantine en ciment.

― Tantine en or, s'il te plaît. Disait-elle.

Je soupirais.
Vraiment cette folle qui partage ma vie est une grande folle. Je retournais donc m'installer avec mon gros ventre sur le canapé en compagnie de Joyce et Ezechiel. Ils avaient enfin repris leur sérieux.

― Alors reprenons. Disait Joyce.

― Pour le mariage, Ezechiel tu ne te rases pas la barbe.

― Quoi ? Disait-il en riant, c'est quoi ces directives ?

― Non vraiment viens avec ta barbe.

― Pourquoi ? Disait-il, il faut que je sois rasé Maya.

― J'aime trop ta barbe, s'il te plaît.

― Maya...

― S'il te plaît.

― Ezechiel dit oui putain, elle va nous saigner les tympans là. Disait Joyce.

― Tais-toi je fais ce que je veux, Joyce.

― Maya, on verra d'accord ? Disait-il en riant.

J'étais heureuse. Sa veut dire oui ça, j'ai toujours ce que je veux avec cet homme.

― Poursuivons, pour les filles d'honneurs on fait comment ? Disait Joyce.

― On les tabasse et on vole leur robes. Disais-je.

― MAYA ! Disait Ezechiel.

― Mais non je rigole, elles vont venir en pleine forme... hein Joyce ?

― Bien-sûr Ezechiel, ne t'en fait pas. Disait Joyce.

Il soupirait et se levait.

― Je vais vous laissez entre folles. Disait-il.

― Hey !

― Quoi ?

― Embrasse - moi grand fou.

Il se penchait vers moi pour me déposé un léger baiser sur mes lèvres. J'en suis resté choquée, ce baiser était tellement court ... Je vais lui en toucher deux mots après. Sa va chauffer pour son matricule.
Il s'en alla nous laissant enfin seule entre filles.

― Joyce ?

― Mh ? Disait-elle.

― Je me sens pas trop en sécurité.

― Par rapport à quoi ? Disait-elle.

― Les menaces de mon père face à mes enfants.

― Tu le penserai capable de te faire du mal ? Disait-elle.

― C'est une question ça Joyce ? Il est capable du pire.

― Tu veux qu'on aille en parler à ta mère ? Disait-elle.

― Non... Elle aura trop peur pour moi.
― Quelles sont tes solutions ? Disait-elle.

― J'ai besoin de protection.

― Maya ...

Je balayais le périmètre du regard.

― J'ai besoin de Mendes.

Elle ouvrait grandement les yeux.

Il faut que je protège mes enfants et coûte que coûte.

A suivre ...

« Tentation. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant