XXIX

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Une semaine plus tard ...

Du côté de Kenneth...

Etant désormais le seul enfant de cette grande maisonnée, je m'occupais comme je le pouvais. J'étais au téléphone avec ma petite-amie, nous parlions de tout et de rien jusqu'à arriver à un sujet tassez sensible qui m'énervait déjà d'avance. J'en fronçais déjà mes sourcils.

― Me parles pas de ça, Akira. Disais-je.

― Mais Kenneth, je n'habite pas ici. Il faut bien que je rentre un jour, non ?

― T'es pas obligé, viens avec moi. Disais-je.

― Non c'est pas ...

J'entendais le ton monter à l'étage du bas, précisément dans le séjour. Je me levais et me dirigea vers la sortie de ma chambre, j'ouvris la porte et marchait à pas de loup, sur la pointe des pieds, afin que personne ne m'entende. Histoire de rester assez discret, mon cellulaire toujours collé à mon oreille, je me concentrai sur les paroles de mon père.

― LA SEMAINE EST PASSÉE, ELISE, OU EST MA FILLE !? Disait-il.

― Penses-tu que je sais où elle se trouve ? C'est ma fille aussi, je te rappelle. Hurlait-elle.

― Quelle honte, tu es irresponsable tu ne sais même pas où est ta fille, empotée. Disait-il.

― Pardon ? Le sais-tu toi ? Disait-elle.

― Tss ... Je suis déçu de toi, Elise. Depuis le début de notre mariage tu ne fais que de me décevoir. Disait-il.

― Je te déçois ? Moi ? Disait-elle.

― Incapable de conserver notre fille, incapable de me donner un enfant du premier coup... Quel décéption.

― JE TE RAPPELLE QUE C'EST DE TA FAUTE SI JE N'AI PAS PU POURSUIVRE MA PREMIÈRE GROSSESSE, ME FRAPPER A TOUT BOUT DE CHAMPS ! Disait ma mère.

Première grossesse ? Mais ... Je ne comprenais pas. Gardons l'écoute.

― Ne remets pas la faute sur moi, femme incapable. J'ai du prendre des décisions drastiques et regarde aujourd'hui où nous en sommes. Disait-il.

― Oui, regarde où en sommes-nous Charles ? La petite princesse que TU adopté s'est en allé à cause de TOI car tu refuses SON union.

Princesse adoptée ? Qu... Quoi ?

― D'un coup, c'est toi qui devient décevant. Disait-elle, tu es un monstre Charles. Tu n'as jamais considéré les femmes, ni même notre fille, même si elle a été adopté et pourtant c'est une femme qui t'as mis au monde. Toujours là à la rabaisser, à la frapper sans raison ... Elle a fait tout ce que tu as voulu, elle a étudier, elle s'est trouvé un homme de taille et tu refuses tes propres directives. Quel genre d'homme es-tu Charles ?

― TAIS-TOI ! MONTE DANS LA CHAMBRE, ELISE ! TU COMMENCES A M'ENERVER !

― C'est toujours comme ça, je me tais et j'exécute. Disait-elle.

Le reste de la discussion se poursuivait dans les cris et tout ce qui s'en suivait. Il fallait que j'en sache un peu plus, je mis fin à ma discussion téléphonique avec Akira et descendit à l'étage, l'air de rien. Ils se stoppèrent nette. Ma mère se retourna sur moi.

― Mon petit chéri, disait-elle en me prenant dans ses bras, tu vas bien ?

― M'ouais... Disais-je.

― Tu veux que je te prépare un truc à manger ? Je sais que tu vas sortir et ...

― Maman, arrêtes s'il te plaît, je sais tout. Je vous ai entendu.

« Tentation. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant