XXX

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Du côté de Kenneth,

― Cette affaire ne te concerne en aucun cas, jeune homme. Hurlait mon père.

― Elle me concerne, vous avez pas le droit de me cacher la vérité plus longtemps. J'ai le droit de savoir.

― Kenneth, tu deviens insolent et impoli ! Hurlait mon père.

― Parce que je veux savoir la vérité ?

― Il n'y a rien à savoir, je monte me coucher. Disait-il. Kenneth, que ce soit la première et la dernière fois que tu me manque de respect ainsi pour une histoire bête.

― Donc une adoption c'est bête, papa ? Disais-je.

―Tais-toi !

― Qu'est-ce qui me prouve que vous ne m'avez pas adopté comme Maya ? Demandais-je.

― Kenneth, je vais t'en coller une tu verras si je ne suis pas ton père.

― Ouais ouais, Maya n'est pas ta fille et pourtant tu l'as cognais comme-ci c'était la tienne. Je dis sa, je dis rien. Disais-je.

― Mh, tu vois Elise le manquement. L'impolitesse, disait-il, c'est ce que tu apprends à tes enfants ?

― Charles, c'est toi qui as provoqué ça. Je n'ai jamais appris l'impolitesse ni à Kenneth, ni à Maya, tout ça c'est toi. Toi et tes directives, disait-elle.

Mon père se levait et sortit du séjour me laissant désormais seul avec ma mère, qui s'effondrait au sol. Je me mis à sa hauteur et lui essuyait ses larmes qui coulaient abondamment.

― Maman...

― Kenny, mon fils... Pardonne-moi. Disait-elle à chaude larmes.

― Maman, ne t'en veux pas.

― Je t'ai caché une grande vérité, je ne suis pas pardonnable. Disait-elle. Regarde où nous en sommes, ta sœur est portée disparue et toi tu es à deux doigts de me haïr. Je ne suis pas une bonne mère, quel échec.

― Maman dit pas ça, jamais je ne te haïrais.

Elle pleurait, je tentais de la calmer du mieux que je pouvais. Cependant, des questions me tourmentaient.

― Maman... Tu as fait une fausse couche lors de ta première grossesse ? Demandais-je.

― ...

― Maman, réponds-moi... Que s'est-il passé pour en arrivé à l'adoption de Maya puis ma naissance ?

Elle prit une grande inspiration. De grands secrets allaient être révélés.

...

ABUJA, Nigeria.

Du côté de Maya...


― Donne-moi ton bagage à main, je le met dans le compartiment en haut.

― Non, je ne veux pas. Je veux le garder. Disais-je.

― Maya, fait pas ton bébé. Donne.

― Pourquoi je dois toujours tout donner ? Disais-je.

― Parce que sinon tu vas l'oublier sur ton siège, te connaissant. Disait-il.

Je soupirais et lui donnait mon bagage à main qu'il inspectait.

― T'as mis quoi dedans ? Demandait-il.

Je faisais mine de ne rien comprendre.

― Hein ?

― Maya, dans ton bagage il y a quoi ? Disait-il.

― Rien... Tu sais le strict nécessaire.

― Soit plus explicite. Quel strict nécessaire ?

― Bon tu sais, des friandises, des gâteaux... Rien de bien vilain.

Il ouvrait mon sac et y inspectait l'intérieur.

― Et aussi une assiette, des couverts, un verre, des babioles...

― Le strict nécessaire. Disais-je fièrement.

Il soupirait et fermait mon bagage afin de le mettre dans le compartiment au dessus de notre tête. Ezechiel s'assieds à sa place respective à mes côtés et tenait ma main dans la sienne. Que j'étais heureuse et apaisée. J'ai fais un voyage magnifique en compagnie du seul homme que je n'ai jamais autant aimé dans un pays magique, l'ambiance, la chaleur, tout va me manquer dans mon pays d'origine, le Nigéria. Que je suis triste à l'idée de partir, reviendrais-je un jour ? Je l'espère bien.

Dear passenger of the flight 827 in the direction of Paris, we announce you that the take-off is imminent. Want fasten your seat belt and switch off your electronic devices, thank you.

Chers passager du vol 827 en direction de Paris, nous vous annonçons que le décollage est imminent. Veuillez attachez vos ceintures et éteindre vos appareils électroniques, merci.

Nous respections les consignes de l'hôtesses et mirent notre ceinture de sécurité.

Le moteur commençait à vrombir. Les turbines commençaient à tourner. L'avion commençait à rouler sur la piste de l'aéroport. Le décor défilait sous mes yeux, je disais au revoir à Abuja. Je disais au revoir à ses moments de plaisirs et d'enthousiasme aux côtés de Ezechiel. Je disais au revoir à nos nuits blanches à se câliner, à se raconter nos secrets intimes comme nos délires antérieurs. Oui, je disais au revoir à la vie de rêve avec mon fiancé. Quand je repense aux vibrations qu'il m'a fait ressentir lors de nos deux ébats pendant le séjour, j'en suis toute chamboulée. La chaleur, l'envie, les sentiments qui se mélangeait. C'était incroyable.

Take-off in 5, 4, ...

Décollage dans 5, 4, ...

Il m'a pilonné dignement cependant, un détail m'échappait mais il me paressait important.

Take-off in 3, 2, 1 ...

Décollage dans 3, 2, 1

― LA CAPOTE ! Hurlais-je. BORDEL LA CAPOTE ! ENFOIRÉ T'AS OUBLIER LA CAPOTE !

L'avion décollait du sol.

Bon retour sur Paris.

...

« Tentation. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant