Du côté de Maya...― Donc Charles... enfin papa... Ne voulait pas de moi ?
Elle me caressait la main.
― Il avait simplement peur de prendre en charge un enfant qui vivait dans milieu haut de gamme. Disait-elle.
― Haut de gamme ?
Elle riait.
― Exactement, tu n'étais pas un enfant adapté à notre milieu mais Dieu merci, nous avons toujours su te satisfaire.
...
Flash-back,
dans la peau de Élise.Les années passaient et la situation au Nigéria c'était quelque peu adoucie. Les actes susceptibles d'engendrer des années de prison étaient toujours aussi présent cependant, ils étaient assez rarissime. Le pouvoir judiciaire et policier était plus présent pour le peuple désormais afin d'assurer la sécurité des petits quartiers sans défense.
― Il faut t'habiller ma chérie, allez.
― Ma' ... J'ai peur. Disait-elle.
Je la regardais avec de grands yeux baignés de larmes, mon coeur battait très fort à la suite de sa phrase. Elle se levait du haut de son mètre vingt et passait ses mains sous mes joues baignés de larmes.
― Ma' pourquoi tu pleures ? Disait-elle.
― Tu grandis si vite mon coeur, je suis fière de toi.
― Ma' pleures pas, quand je serai grande je ferai de toi une reine. Disait-elle.
Je la serrais dans mes bras et lui faisait un bisou sur son front. J'essuiais mes larmes et reprit mes occupations, c'est-à-dire, vêtir ma petite filleul pour son premier jour d'école. Après dix minutes d'habillement, je lui enfilais ses petits souliers vernis que j'avais acheter une petite fortune avec mon maigre salaire.
― Tu les aimes ?
Elle faisait les cents pas et défilait dans toute la chambre. Un pas devant l'autre.
― Ma' elles sont trop belles !
Elle courait vers moi et me fit un câlin, de nouveau.
― Merci maman. Disait-elle.
Je ne pouvais lui répondre avec des mots, seul mon sourire parlait de lui- même. J'étais submergée d'émotion, pour éviter de pleurer de nouveau face à elle je l'envoya prendre son petit déjeuner en cuisine. Ce qu'elle fit en courant dans toute la maison. J'essuiais mes larmes et me levait afin de ranger sa chambre qui était anciennement la mienne. J'ai préféré lui laisser un confort suffisant pour son développement. Je la rangeait lorsque j'entendis des hurlements venant de la cuisine, j'accourus directement dans la cuisine. J'étais choquée face à scène, mon premier réflexe ? Courir vers Maya. Elle pleurait, mon Dieu.
― Maya, Maya ça va ?
― Ma...maman, disait-elle en pleurant.
Elle était toute sale. Elle avait une mine affreuse. Elle était décoiffée, son uniforme était devenu très sale impossible de la laisser s'en aller comme sa. Même ses souliers étaient sale. Son comportement me dépassait.
― CHARLES TU LUI AS FAIT QUOI ENCORE ?!
― Élise, les charges que tu rajoute sur ma tête sont trop importantes. Regarde, cette petite a terminé pratiquement tout les fruits et le jus pour le petit dejeuner, ainsi que le pain. Disait-il.
― Charles, j'ai acheté tout sa avec mon maigre salaire tu n'as rien dépenser. Pas un sous, et tu permets de parler ? De plus, tu l'as sali.
― Elle voulait manger cette gosse de riche, je l'ai fait manger à ma manière. Qu'elle revienne s'empifffer, ici nous ne sommes pas des VIP. Disait-il en buvant son verre de jus.
― Tu es atroce avec cette petite, tout tes actes envers elle te mèneront loin Charles. Dieu m'en est témoin. Tu le paieras. Viens ma princesse, on va te nettoyer et mettre tes vêtements à laver.
Elle pleurait à chaudes larmes, impossible de la calmer. Mon coeur était brisé, on ne peut pas agir ainsi envers un enfant, c'est monstrueux. Je l'accompagnait dans la salle de bain afin de lui retirer toutes ses affaires sales. Ses agissements ont lieu très souvent, ceci amuse Charles. Je veux que cet enfant reçoit la meilleure éducation possible et Charles est un obstacle.
― Ma' je ... Je vais pas pouvoir aller à l'école... Je pourrais pas. Disait-elle en pleurant.
Au Nigéria, sans uniforme impossible de pénétrer dans une école. C'est à contre coeur que je lui annonçais qu'elle doit rester à la maison, sa réaction m'avait brisé le coeur. Elle est parti s'enfermer dans les toilettes, je l'entendais pleurer. Si ses parents me voyaient de là - haut, ils me tueraient c'est sûre.
La rage me dictait, je me dirigeais directement vers Charles en lui ôtant le verre de jus de ses lèvres pour le jeter au sol. Toutes les bonnes choses que j'avais achetés, c'est-à-dire, fruits, pain ou autres je les jetait en dehors de la maison. Mes plombs m'avaient lâchés. Il levait ses yeux vers moi.
― Tu es devenu folle ? Disait-il calmement.
― Oui je suis devenu folle ! Pourquoi tu me fais ça, pourquoi tu lui fais ça ? Elle n'a que cinq ans ! Depuis qu'elle est ici tu lui fais du mal, tu connais sa situation ! Mon Dieu !
― Je le répète, je n'ai pas envoyé ses parents vers ce faux barrage d'accord. Notre milieu de vie et le sien n'est pas compatible puis... Disait-il.
Il posait son journal et se levait face à moi. Il s'approchait dangereusement de moi...
― Tu prends énormément de bouche depuis un certain temps et je trouve sa excitant. Disait-il, viens ici.
― CHARLES NON !
― Tais-toi.
Il me prit violemment par le bras et m'allongeais de force sur ce sol sale et plein de morceau de verre. Il retirait mon pagne avec fureur. Ce jour là, je n'ai pas pleuré pour ce qu'il s'apprêtait à faire, je pleurais pour ma " fille " qui ne pouvait pas aller à l'école ni suivre un enseignement digne de ce nom... Je me sentais incapable.
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« Tentation. »
General FictionVous êtes responsable de ce que vous lirez, à vos risques et péril. Histoire courte.