XXXIII

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Du côté de Ezechiel...


― Quand ? Disait-elle.

Sa voix c'était quelque peu adoucie, cependant, ses larmes coulaient en abondance sur ses petites joues rondes. Je m'en voulais de l'avoir mis dans cet état, suis-je un homme bon en faisant pleurer la femme que j'aime avec un malentendu qui allait surement nous gâcher la vie ?

Je soupirais.

― Je voulais te laisser le découvrir. Ma parole n'aurait pas compter auprès de toi.

― Me prendrais-tu pour une bourrique ? Disait-elle.

― Hein ? Non.

Elle retirait ses mains de mon emprise, et faisait les cents pas face à moi.

― Si, tu penses que je une vraie débile à croire tes belles paroles. Ezechiel, je ne suis pas dupe. Regarde-moi bien, je suis Maya.

Je l'observais de la tête au pieds. En effet, c'était bien Maya. Elle contournait mon propre bureau et s'assieds sur mon siège.

― Dit le. Disait-elle.

― Pardon ?

― Dit le que c'était pour me tester.

Je l'observais du coin de l'œil en me frottant la barbe.

― Dit le que c'était pour voir jusqu'où je pourrais aller pour toi, quelles limites j'étais prête à franchir pour toi malgré que j'étais effrayée d'attraper cette saloperie. Disait-elle.

Je ne savais que dire, elle avait raison sur toute la ligne. Le fait de garder cette nouvelle annonce était une sorte de mise à l'épreuve au sujet de notre relation, je n'étais certes pas compatible pour le rein, mais je n'étais pas touchée par le virus. En réalité, il y a eu une sorte d'erreur d'analyse. Durant toutes ses années, ont m'a fait croire que j'étais atteint alors que en réalité, ce n'était pas du tout le cas. Le monde est très méchant. Après cette pensée, assez douloureuse, je me retournais sur elle afin de lui répondre,

― Et, si c'était le cas ?

― Je serai ravie de l'apprendre car ta mise à l'épreuve, t'as prouvé que pour toi, je serai prête à tout. Disait-elle.

Elle avait de nouveau raison, elle m'a montré que même une maladie ne l'empêcherai jamais de m'aimer comme je l'aime. Je lui rendis le sourire qu'elle me fit.

― Si je n'étais pas aussi lucide, je jurerais que tu pourrais me mentir. Disait-elle.

― Et pourtant tu es très lucide, ma future femme.

― Si je l'accepte, je répète. Disait-elle en se levant.

Elle me fit un signe à l'aide de son index, ce qui fit que je la rejoignis immédiatement à pas lents. Elle entoura ses mains autour de mon cou, je fis de même mais au niveau de ses hanches.

― Tu me disais que jamais tu ne céderais à la tentation. Disait-elle.

― Et pourtant, j'ai craqué.

― Tu pourrais me résister de nouveau ? Disait-elle en jouant avec le col de ma chemise.

― Impossible, regardes-toi. Tu es quasi-parfaite.

Elle souriait de toutes ses dents.

― Tu es la tentation incarnée. Disais-je.

― Arrête, j'ai l'impression d'être un pécher ambulant.

Nous riions de nouveau en chœur ensemble. Son rire m'avait manqué, j'en étais devenu accro. Elle prit mes mains dans les siennes et déposait ma main droite sur son ventre, encore plat.

― Voici le fruit de notre amour. Disais-je.

― Quel le fruit ? Voici les fruits, oui. Disait-elle.

J'ouvris grandement mes yeux, ce qui l'amusait.

― D... Deux ?

Elle secouait sa tête de haut en bas pour acquiescer. Mon émotion était à son maximum, je ne pus m'empêcher de la porter dans mes bras, comme une princesse qu'elle est. Je la fis tournoyer, que nous étions heureux.

― Si tu continues à me faire tourner comme ça, ton costume va changer de couleur mec. Disait-elle.

J'étais tellement heureux.

Dieu est merveilleux.

...

Du côté de Maya...

Mon cœur était remplis de joie. Je rentrais en chantant à la maison ce qui alerta directement ma mère qui me rejoignis dans l'entrée. Elle m'assassinait de questions.

― Tu étais où Maya ? Joyce m'a dit que tu partais faire une chose importante, Maya ! Maya, réponds-moi ! Disait-elle.

Je continuais de fredonner une petite musique douce en l'honneur de la belle nouvelle que j'attends. Je passais à côté d'elle en me dirigeant vers la cuisine, elle me suivit sans trop comprendre mon comportement, ce qui fit qu'elle appelait son mari à la rescousse.

― Charles, je ne comprends pas elle ne fait que de chanter. Disait-elle, Maya ?

― Ouuuuuuui maman ?

― Tout vas bien ? Disait-elle.

― Absolument, pourquoi sa n'irais pas ?

― Tu refuses de nous répondre quand on te parle et tu penses que tout vas bien. Disait mon père.

Je me servis un verre de jus et prit une légère gorgée avant de pouvoir leur répondre, tout en chantant, comme à mon habitude.

― Je pense que je pourrais vous répondre dans huit mois les amis.

― TES AMIS ?! Disait mon père.

Je secouais ma tête de haut en bas pour acquiescer.

― Mes amis parents chéris... Disais-je.

― Charles, j'ai peur ... Disait ma mère.

― Ce n'est rien Elise, je continue de dire que c'est de ta faute. Maya est devenue folle. Disait-il.

― Qui est folle ? Moi ? Non, je suis juste un peu habitée par deux nouveaux invités.

― CHARLES FAIT QUELQUE CHOSE ! Disait ma mère, paniquée.

― Maya, je vais te cogner on va encore me dire que je suis un mauvais père. Dit moi ce qui t'arrives. Disait-il.

― Tu vas pas nous cogner nous trois quand même ? Disais-je. Ait un peu de pitié, grand-père.

Il hurlait en se mettant en position de combat. Je pense avoir attiser sa haine alors que je veux lui annoncer une bonne nouvelle. Sa ceinture entre ses mains, il s'apprêtait à donner un coup lorsque je disais,

― Tu vas pas frapper tes petits-enfants quand même vieux Charles !

― PETITS QUOI ? CHARLES ?! TU ENTENDS ?! Disait ma mère, MAYA TU ... TU ...

Je souriais en me touchant le ventre.

― Oui, je suis enceinte de Ézéchiel. N'est-ce pas merveilleux ?

Je n'ai pas pu entendre la réaction de mon père que mon verre se brisa au sol. Ma mère, apeurée, courait dans tout les sens en hurlant son nom. J'étais tétanisée.

― CHARLES ! CHARLES ! MAYA APPELLE UNE AMBULANCE ! Hurlait ma mère.

Mon père venait de faire une crise à la suite de l'annonce de ma grossesse.

Mon Dieu ...




« Tentation. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant