XXVII

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Du côté de Joyce...


J'attendais patiemment que l'opération de Maya se terminait, en compagnie de Kenneth. Les parents de Maya sont rentrées se reposer, cette semaine était trop intense pour eux. Ils en avaient bien besoins. L'hôpital avait enfin trouvé un donneur compatible, tout se passait pour le mieux pour elle malgré toutes ses nouvelles accablantes qui ne cessait de lui tomber dessus. Je restais assise tandis que Kenneth, inquiet, faisait les cents pas.

― Que sa bonne étoile agisse, que cette opération se passe bien. Disait-il.

― Tout vas bien se passer Kenneth. Disais-je.

― Je l'espère bien, c'est ma seule sœur. Nous ne sommes que deux dans notre famille, c'est ma seule raison de vivre après notre mère.

― Que t'es mignon, t'as bien grandit depuis Kenny. Disais-je.

Il me souriait et vint s'asseoir près de moi.

― Je donnerai vraiment tout pour cette fille allongée sur ce lit d'hôpital, ma vie, mon sang, je pourrais tout lui donner pour la rendre fière de moi. Elle est incroyable.

― Sa tu l'as dit.

― Tantôt folle, tantôt normale mais c'est comme ça qu'on l'aime notre Maya. Disait-il.

Ses paroles me touchaient vraiment du plus profond de mon âme. J'ai vu Kenneth grandir, ce n'était encore qu'un bébé, il venait de découvrir la vie et désormais on peut dire que il la connaît la vie en question. C'est un petit homme bien avec des principes, Maya l'a bien dressé ainsi que sa mère.

Tandis que nous patientons, le médecin sortit de la salle d'opération de manière assez nonchalante, nous accourûmes vers lui afin d'avoir des nouvelles au sujet de l'opération ainsi que des précisions. Il retirait son masque.

― Alors docteur, l'opération ? Disait Kenneth.

― Comment se porte-t-elle ? Disais-je.

Il soufflait, ce qui inquiétait Kenneth.

― Avant tout, soyez fort, ce sont des choses qui arrivent. Disait le docteur.

― QUOI ? Disions-nous en chœur.

― Suivez-moi dans mon bureau. Disait le docteur.

Nous ne marchions plus, non, nous courrions en direction du bureau du docteur. Mon cœur bat extrêmement fort pour mon amie, pour ma sœur de cœur.

...

Deux semaines suivantes...

Du côté de Akira...

Les jours se passaient et se ressemblaient.

Je venais de rentrer du travail, juste après le travail je suis parti voir mon copain, Kenneth. Depuis un moment, je ne comprends plus l'attitude de mon cousin, Ezechiel. De longues absences sans justificatifs à son propre bureau, son manque d'expression, ses dépenses à haut prix, laissez-moi vous dire que son dernier relevé de compte à atteint le plafond. Un tas de dépenses qui vont dans je ne sais quoi. Il me prive même l'accès à son bureau désormais, je ne comprends réellement plus cet homme du moins ce personnage. Je commençais à le détester pour vous dire la vérité.

Il devenait très secret et discutait rarement avec moi, ce qui est inhabituel mais bon. Sa a dut être une suite de mauvais jours accumulés qui sait.

J'insérais la clé dans la serrure de la porte d'entrée et tournait deux fois afin de pouvoir pénétrer dans la maison.

― Ezechiel, je suis rentrée. Hurlais-je.

Je fermais la porte derrière moi et déposait mon petit trousseau de clé dans le bol à clé, présent dans l'entrée. Je retirais mes talons et les rangeais dans le coin chaussure, il devait sûrement être dans son bureau. Je montais donc les escalier, mon sac sous le bras. Je me dirigeais vers la porte de son bureau et toquait.

Aucune réponse.

Va comprendre son agissement assez déroutant. Je ne toquais plus, je frappais sur la porte. Toujours sans aucune réponses.

Mais que se passe-t-il ? Je déposais mon sac au sol et accouru dans la cuisine afin d'aller chercher un couteau pour forcer la serrure de la porte de son bureau. Entre temps, mon téléphone portable sonna. Je décrochais.

― Oui, allô ?

― Akira, c'est moi. Disait-il.

Je montais les escaliers en troisième vitesse.

― Kenneth on viens de se quitter, j'ai pas le temps pour ça là.

― Non, écoute-moi c'est...

― Kenny, je suis occupé, je te rappelle. Disais-je.

Je déposais mon cellulaire au sol et trifouillais la serrure de la porte du bureau de Ezechiel. C'est au bout de cinq bonnes minutes que la porte d'ouvrir enfin. Je l'ouvris brusquement en hurlant voyant ce que j'avais face à moi, les seuls qui me sont venus en bouche étaient,

― S... SEIGNEUR ... NON ! Hurlais-je.

Mais que venait-il de faire ? Mon Dieu. Mon premier réflexe fut de prendre mon cellulaire et de le rappeler en urgence, il ne se faisait pas prier, il me répondit au bout de la première sonnerie.

― Oui ? Disait-il.

― Kenneth, viens vite à la maison, disais-je en suffoquant.

― Aki, c'est grave ? Disait-il.

― Viens vite ! Kenneth, vite ! Hurlais-je.

...

Au même moment,

Du côté de ...

《 Bonjour cher passager du vol 323 en direction de Abuja, avant de décoller nous vous prierons d'éteindre tous vos appareils technologiques et mobile afin de permettre le départ de l'avion. Pour votre sécurité, le port de la ceinture est obligatoire afin d'éviter les désagréments, si vous avez des problèmes respiratoires, pas de panique. Un masque est à votre disposition au dessus de votre siège, il se déploiera automatiquement si besoin. Une fois toutes ses consignes respectés nous pourrons décoller. 》

Je la regardais faire, elle avait du mal pour sa ceinture. Je l'aidais donc à la fermer.

― Merci. Disait-elle souriante.

Je lui souriait simplement en retour, je regardais à travers le hublot. L'air pensif, comme à mon habitude. Je sentis sa main sur la mienne, nos doigts s'entrelaçaient.

― Tu penses à quoi ? Disait-elle.

― A notre arrivée. Disais-je. Je n'attends que ça.

― Moi aussi, je ne tiens plus.

《 Cher passager du vol 323 en direction de Abuja, le décollage de l'avion est prévu dans 2 minutes. Nous vous remercions d'avoir choisi la compagnie Air France pour faire votre voyage. 》

― C'est un nouveau départ ? Disait-elle.

Je la regardais toujours en souriant.

― C'est un meilleur départ, princesse. Un meilleur départ.

...

« Tentation. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant