XLIII

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Du côté de Maya ...

La nuit était maintenant tombée... Il n'était toujours pas rentrer et j'étais inquiète. Si je n'avais pas parler, il serait à mes côtés en train de bichonner ses deux enfants et moi-même. Cependant, si je n'avais pas parler il aurait mal prit le fait que je lui cache mon ressenti, mon insécurité. Je composais de nouveau son numéro de téléphone portable, en espérant, ne serait - ce entendre sa voix.

《 Le correspondant que vous cherchez à joindre n'est pas disponible pour le moment. Veuillez laissez un message après le bip sonore, une fois ce message enregistré vous pouvez raccrochez. 》

Je raccrochais sans même prendre la peine de lui laisser un message. J'étais bien trop inquiète pour ça. Je soupirais en déposant mon cellulaire sur la table de chevet près du lit.

― Ezechiel, plus têtue que toi on meurt. Vous avez vu les enfants ? Votre père est un homme très têtue. Il me fatigue tellement que j'ai envie de cogner son gros crâne luisant.

Je caressais mon ventre à la suite d'un coup d'un des deux bébés.

― La personne qui vient de mettre un coup va morfler quand il verra le jour.

Un autre coup survint.

― Vraiment, vous êtes insolents les enfants. Je vais vous coller de grandes gifles dans vos dents, vos têtes on dirait votre père.

Les coups commençaient vraiment à se rapprocher. A chaque seconde, un autre coup survenait. J'avais du mal à respirer, ma respiration devenait saccadé. Je serrais mes dents pour que la douleur s'estompe mais impossible.

― Non les enfants... Pas maintenant. Pas maintenant.

Je serrais les dents jusqu'à me claquer la mâchoire. Mon Dieu. La douleur était trop douloureuse à supporter, je me laissais glissée au sol en respirant assez fort. Je tentais de prendre mon téléphone sur la table de chevet mais j'avais l'impression qu'il était trop loin. Tâtonnant de partout.

― Le... Le... Télé... Phone...

Je tâtonnais en soufflant fort. Mon Dieu je ne tenais pas la douleur. Je rampais comme je le pouvais jusqu'à la porte de ma chambre en soufflant fort, j'entendis la serrure de la porte principale d'entrée. Dieu merci.

― EZCHIEL !!! EZECHIEL !!!

J'entendis des pas se rapprocher à grande vitesse. La porte de la chambre s'ouvrit brusquement le laissant apparaître à bout de souffle. Son t-shirt était légèrement déchiré. Je pouvais baver sur lui pendant un long moment, je suffoquais de douleur. Lorsqu'il me vit, il se jeta sur moi, me portant à bout de bras.

― Maya, respire. Disait-il.

Je respirais fort en implantant mes ongles dans sa chair. La douleur était tellement intense que pleurer pour moi est tout bonnement impossible. Si je souffre, je me dois d'implanter mes ongles quelques part. Il poussait un énorme grognement.

― Tes enfants arrivent ! Je sens leur grosses têtes là !

Il se précipitait de me ramener dans la voiture en descendant les escaliers en trombe, toujours dans ses bras. Les contractions commençaient vraiment à être très régulières, je respirais à peine. Cependant je touchais mon ventre, avec un léger sourire. En quelques minutes, nous voilà devant la voiture. Il ouvrit la portière arrière et m'allongea sur la banquette. Il me fit un léger bisou sur la bouche ainsi que mon ventre.

― Tu me rends tellement heureux, Maya.

Je serrais les dents en souriant.

― Ezechiel, je t'aime.

« Tentation. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant