Organisation Secrète Ruban/Rangers

Chapitre 1 : Rencontre fatidique

Pourquoi sont-ils tous morts? Pourquoi ont-ils tous été tués? Ils n'avaient rien fait de mal, et même si c'était le cas aucun d'entre eux ne méritait un tel sort. Où est Kei-chan? Et les autres? Vont-ils bien? Il ne reste plus que nous. Que peut-on bien faire? Allons-nous tous mourir également? Sans savoir ce qui se passe? Sans pouvoir rien faire? A l'aide... N'importe qui... Que quelqu'un vienne nous aider! Comment en sommes-nous arrivés là?

***

J'entends un son aigu qui me paraît lointain. Il résonne à intervalle régulier dans ma tête de plus en plus fort au point que cela devienne insupportable pour mes oreilles. Ce bruit me semble familier comme si je l'entendais tous les jours. Je tente de rassembler mes souvenirs dans le but de retrouver la nature de ce son. Ah... Cela me revient.

...

*Bip bip bip*

Hiyori : Hmmm...

C'était sans aucun doute mon réveil qui sonnait bruyamment. Je  l'éteignis rapidement par réflexe, pour le confort de mes oreilles. Pour faire ce geste, je n'avais même pas pris la peine d'ouvrir ne serait-ce qu'un œil, mais seulement d'utiliser mon sens du touché sans daigner déloger ma tête de mon oreiller.

Malgré cela, cette même sonnerie accomplit son devoir en retentissant à nouveau dix minutes plus tard comme je l'avais programmé la veille avant de me coucher, mais je ne me fiais toujours pas à ses ordres. Ou du moins, mon corps tout entier refusait de lui obéir, et ma conscience encore moins.

??? : Hmmm... Bon, ce n'est pas si grave si je rate la première heure de cours...

Ne voulant catégoriquement pas me réveiller, je réglai le réveil pour sonner à l'heure suivante puis je replongeai dans les bras de Morphée.

...

*Bip bip bip*

Hiyori : Hmmm...

Je gémissais comme à chaque réveil. Je me redressai à moitié sur mon lit et je me mis à bailler de façon nonchalante, avec mon esprit encore coincé entre rêve et réalité. Pour le délivrer, je m'étirai longuement tout simplement.

Hiyori : Ah... J'ai encore sommeil... Mais je ferais mieux d'aller en deuxième heure de cours...

Je me frottais plusieurs fois les yeux pour habituer ma vision à cette éblouissante lumière que procurait un matin d'été. Un été pas particulièrement chaud, étant donné que j'habitais tout au nord du pays. Finalement, je me résignai à quitter mon désirable lit, encore sous l'effet de ma chaleur corporelle naturelle.

Je me préparai rapidement et enfilai mon uniforme tout aussi rapidement. Après avoir fait un rapide brossage de ma chevelure des plus communes, l'idée d'arranger mes cheveux me passa au-dessus de la tête tout comme le fait de devoir me presser. Je sortis donc ainsi, vêtue de mon uniforme scolaire d'été, mes cheveux noirs me tombant sur les épaules.

N'ayant guère le temps de prendre un petit déjeuner, un toast beurré de pâte de chocolat s'était retrouvé entre mes dents, pendant sur le bout de mes lèvres.

Je me dirigeais vers l'école à pied, mais je ne me précipitais pas le moins du monde. Au contraire même, j'allais complètement décontractée, me préoccupant plutôt à bailler et à manger sans tacher de chocolat mon uniforme ou mon visage.

Je me demande, à ce moment là, si je m'étais réveillée et que j'étais allée à l'école à l'heure, si je l'aurais rencontré et qu'il aurait chamboulé ma vie... Mais à cette époque-là ; je ne me doutais encore de rien.

...

Hm? Qui suis-je? Et bien je m'appelle Hiyori, j'ai douze ans et je suis orpheline. Ou du moins je l'étais. Une chaleureuse famille m'a adopté et j'ai même obtenu en prime une grande sœur bien consciencieuse mais qui n'a pas pris la peine de me réveiller me qualifiant désespérément de marmotte. De plus, nous ne fréquentons pas le même établissement scolaire.

***

Au fur et à mesure que je marchais, j'arrivai finalement devant mon école. C'était très calme. Rien d'étonnant vu que la deuxième heure de cours allait commencer. Oui c'est vrai, cela n'était pas étonnant. Mais ce qui l'était ; c'était le fait qu'il y avait un jeune garçon, interne de l'école, en face de l'entrée, à l'intérieur de l'établissement.

Il avait des cheveux noirs assez communs. Je lui donnais dix ans maximum. Je l'observai un instant, intriguée. Puis, croyant qu'il s'était perdu, je m'approchai de lui et, un sourire aux lèvres , je l'interpellai.

Hiyori : Tu t'es perdu? Je m'appelle Hiyori. Comment tu t'appelles?

Il se tourna vers moi et me regarda longuement d'une expression stoïque. Je vis alors alors qu'il possédait des yeux d'un bleu turquoise plutôt clair.

Hiyori : ...?

Je penchai légèrement la tête sur le côté en signe d'interrogation. Un petit silence eut le temps de passer et après son observation, il daigna enfin me répondre.

??? : C'est Keisuke. Je ne suis pas perdu.

Hiyori : Qu'est-ce que tu fais là alors, Kei-chan?

Keisuke : Je cherche un partenaire.

Je n'avais pas compris ce qu'il me signifiait donc je ne l'avais pas pris au sérieux eu premier abord. C'était juste un garçon de dix ans après tout. Je me trompais grandement à l'époque.

Plutôt que de prêter attention à ses paroles incompréhensibles, je réfléchissais plutôt à comment l'aider. Ce fut un réflexe de ma part, ayant goûté à l'expérience de l'orphelinat avant de me faire adopter. J'avais pris pour habitude de me préoccuper des autres. C'est alors que je vis qu'il portait une sorte de ruban bleu autour du poignet gauche. Ce dernier était sur le point de tomber, étant mal noué.

Je m'abaissai alors au niveau de sa taille pour serrer son ruban correctement et éviter toute chute.

Hiyori : Voilà! Comme ça, tu ne le perdras pas!

Après avoir bien resserré son ruban, ce garçon, étant légèrement plus petit que moi, releva un petit peu la tête pour me fixer. C'est alors qu'une étrange sensation me traversa un bref instant. Cela semblait être une chose significative qui influencerait grandement la continuité de ma vie.

A l'inverse, mon interlocuteur restait imperturbable comme s'il accomplissait une routine qui ne sortait de l'ordinaire.

Keisuke : ... Le contrat a été conclu, je vois que tu vas être ma partenaire.

Fin du chapitre 1
Prochain chapitre : Amis