Chapitre 28

2.1K 135 12
                                    

Ça fait un peu plus d'une semaine que j'ai passé la soirée avec Lucas. J'y pense presque tout le temps. C'était juste génial. On a tourné une vidéo ensemble le lendemain et Lucas l'a postée dans la soirée. Tous les commentaires étaient élogieux en parlant de moi, je suis heureuse de plaire à son publique. Au lycée, tout le monde m'a reconnue et est venu me parler. Au début, j'aimais bien me sentir aimée par tout le monde, être l'objet de la jalousie de certaines personnes même. Des personnes dont je parlais avec mes amis - pas toujours en bien - venaient me parler et passaient du temps avec moi. Sans m'en rendre compte, ma soudaine "célébrité" m'avais changée. Je passais de moins en moins de temps a être moi-même et façonnait une nouvelle Ellie. Une Ellie qui plaisait aux gens. Une Ellie superficielle, qui ne pensait qu'à son image.

Mais bien vite, j'ai commencé a me sentir oppressée par tous les regards convergents sur moi. Je me sentais comme un animal de foire, de n'être là que pour satisfaire les gens. C'est vite devenu très désagréable. Je n'avais meme plus envie d'aller en cours. J'y allais, contre mon grès, la boule au ventre, mais je devais bien y aller quand même.

Mon histoire d'amour avec Lucas a été absolument parfaite durant plusieurs mois. Je crois n'avoir jamais été aussi amoureuse de ma vie. Nous avons vécu des moments inoubliables. J'ai gardé sous silence mon problème de popularité. Je ne voulais pas lui plomber le moral, parce qu'il avait vraiment l'air heureux. Donc je ne lui ai rien dit.

Tous les soirs, on s'appelait en skype et on se racontait nos journées. C'était un peu toujours la même chose, mais ça me plaisait. Rien que de sentir sa présence de l'autre côté de l'écran, ça me faisait du bien. C'était l'histoire d'amour parfaite, jusqu'à cette soirée là.

Comme d'habitude, j'ai attendu son appel, devant mon ordinateur. Mais cette fois, rien. Je lui ai écrit un texto pour lui demander ce qu'il faisait, mais il ne répondit pas. Un peu perdue, j'ai quitté mon bureau et suis allée jouer à la console pour passer le temps. Mais je n'étais pas concentrée. Je ne pensais qu'à lui. Des centaines de scénarios défilaient dans ma tête et essayaient d'expliquer pourquoi il ne répondait pas. Oui, je me torturait mentalement.

Au bout de deux heures de silence radio, je lui ai écrit un message.
Moi : Bon, bonne nuit alors. A demain, si tu es assez disponible.
Un peu blessée. Je suis allée me coucher, la boule au ventre, me demandant ce qui comptait plus pour lui que moi. J'ai laissé mes larmes couler et j'ai étouffé mes sanglots dans mon oreiller.

Un amour improbableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant