8 La Comtesse cousine

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La même cicatrice ? Quelle cicatrice. J'essaye de me regarder dans le miroir qui est dans mon dos. Ah, elle parle de ça ?

-Ce n'est pas une cicatrice mais une brûlure. A mon entrée dans l'orphelinat dans lequel j'étais, ils me l'on fait.

Je déteste cette marque. C'est comme si j'avais une laisse de chien.

-Il a été dans un orphelinat ?
-Non.
-Alors, où a-t-il eu ce signe ?
-Je l'ignore désolée.

Sebastian rentre dans la salle de bain. Je cache ma poitrine. Je suis pas pudique mais il y a des limites.

-Non mais au calme vous !
-Il est l'heure de vous habiller.

Dans ma chambre, enroulée dans une serviette, j'enfile mon soutien-gorge. Il ne fait aucune objection. Je pense qu'il a compris que j'étais têtue. Il me tend la robe avec un grand sourire. Elle est rouge Bordeaux et blanche.

D'un côté, je la trouve assez jolie, d'un autre, pfff

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D'un côté, je la trouve assez jolie, d'un autre, pfff... Je l'enfile. Il ferme les boutons derrière moi.

-Un problème ?
-Elle est longue...
-Soyez heureuse, je vous ai trouvé une robe sans manche et avec un décolleté. Sinon, les robes habituelles montent sur le cou...

Il dit ça en me caressant la gorge. Je lui donne un coup de coude mais il évite.

-C'est quoi ton problème ? T'as un super pouvoir ?!
-Non, je suis juste un diable de majordome.

Il n'arrête pas de dire ça, la main sur le coeur. Je commence à avoir des doutes. Si ça se trouve, c'est vraiment un sur-homme. Je n'ai jamais cru aux choses de l'au-delà mais je commence à me remettre en question.

-La robe vous va bien.

Je le regarde devant le miroir. J'ai l'air d'être une vielle fille. Je tire la gueule.

-Je peux au moins me coiffer toute seule.
-Quelle bonne idée. Je pourrais alors faire les préparatifs pour ce soir.

Il quitte la pièce. Je choisis de me coiffer avec des tresses rattachées en chignon. Une fois fini. J'attrape un châle de la même couleur de ma robe et le place sur mes épaules. Je retourne dans le bureau de Ciel.

-Enfin vous vous êtes habillée.

Je m'assois en face de lui.

-Comment ai-je voyagé dans le temps ?
-Je n'en sais rien.
-Et, il paraît que j'ai la même brûlure que vous.
-Une brûlure.

Je prends une feuille et dessine le symbole. Quand il la voit, il a l'air terrifié mais il reprend son sérieux.

-Ça ne vous concerne en rien. Mais vous, où l'avez vous eu ?
-Ça ne vous concerne en rien.

J'ai dit ça par réflexe. C'est clairement de la provocation. Il me regarde mal. May Linn rentre dans la pièce.

-Votre invité est arrivé.

Il acquiesce. Elle sort. Il se dirige vers la porte avant de se tourner vers moi.

-On est d'accord que vous êtes une cousine lointaine. Et que vous venez de Oxford.
-Pourquoi pas...

C'est un gosse, ça doit sans doute l'amuser, les jeux de rôles. On arrive dans le hall. L'invité en un homme d'une quarantaine d'années, un peu gras. Il sert la main à Ciel.

-Bonjour Monsieur Green.
-Bonjour Comte Phantomhive.
-Je vous présente ma cousine. Mademoiselle Alice Phantomhive.

Je m'approche de lui avec un grand sourire. Il le regarde comme un malade. Il me fait assez peur. Sebastian débarque de nulle part (comme d'habitude).

-Je peux vous proposer de prendre une tasse de thé.

Lady Alice PhantomhiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant