35 La comtesse se fait soigner

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-Salut... Emely...

Se croyant chez elle, elle va chercher une bière dans le frigo. Je lui en demande une.

-Tu décones ? Pas dans ton état.
-Tu sais même pas encore ce que j'ai.
-Si tu m'as appelé, c'est que c'est grave.

Elle vient à peine de remarquer Bard. Elle le regarde profondément. Le blond ne sait pas comment réagir. Il a les bras croisés sur son torse et fixe Emely à son tour.

-J'ai pas votre time, moi.
-Oh pardon Alice.

Elle prend la place de Bard qui s'était préalablement levé et touche ma cheville.

-Oulà... C'est du sérieux. Comment tu t'es fait ça ?
-Tu te rappelle de la condition si je prenais ton numéro de téléphone ?
-Oui, ne pas me mêler de ta vie privée mais avoue que là, c'est du lourd.

Je ne réponds pas. Elle m'énerve quand elle est comme ça. Mais je ne peux pas lui en vouloir. Elle essaye de me protéger, c'est tout.

Elle ouvre son sac en bandoulière et sors de l'alcool à brûler et du coton. Elle commence à désinfecter autour.

-Ah !
-Fais pas ton enfant. Ça ne brûle pas.
-Si ça brûle !

Bard vient me donner la main. Sans réfléchir, je la serre comme si ça allait faire passer la douleur. Emely me regarde du coin de l'oeil avec un sourire heureux. Oh non... Elle pense qu'on est en couple.

-Je vais devoir recoudre.
-C'est aussi grave que ça ?
-Bien évidemment ! Je ne sais pas ce que tu t'es fait mais c'est très profond et si je ne recouds pas, la cicatrisation va être longue et douloureuse.

Elle sort une aiguille et du fil. Elle s'apprête à recoudre mais elle s'arrête net.

-Pourquoi t'es pas allée à l'hôpital ?
-Emely...
-C'est vrai, quoi ? Te connaissant, tu sais très bien que ce que t'as, c'est grave. Alors pourquoi ?

Je me tais. Je tiens toujours la main de Bard dans la mienne. Emely, depuis que je la connais, a toujours été ma confidente, alors pourquoi j'hésite à lui dire ? Sûrement à cause de Ciel...

-C'est Jack...
-Jack... ?
-Il...veut me faire payer pour... Tu sais quoi.

Elle détourne son regard vers Bard et comprend qu'il ne sait pas tout. Elle soupire et commence à recoudre ma plaie. À chaque coup d'aiguille je soupire de douleur. Elle bande mes points de suture.

-Bon maintenant, tu bouges plus.
-Pas moyen.
-Pardon ?
-Je dois sortir ce soir.

Même Bard est étonné. Je lui lance un regard en mode "T'as oublié que ton maître s'est fait enlevé y'a à peine une heure ?"

-Mademoiselle Alice Phantomhive, je vais m'énerve si tu ne me dis pas clairement ce qu'il se passe.

Je pèse le pour et le contre. Je me lance. Je lui raconte tout. Mon aventure en 1888, Jack et ses intentions et puis Ciel. Elle me regarde raconter mon histoire sans l'interrompre et puis quand je m'arrête de parler, elle se met à rire.

-Quoi ?
-C'est un peu irréaliste, non ?
-C'est vrai !

Je fouille dans la poche de mon Jean et en sors le cache-oeil du gosse. Je lui montre avant de rebaisser la main, la mine triste.

-Je sais que ce n'est pas une preuve mais... Il y a un petit qui a besoin que je vienne le chercher. Si je n'y vais pas dès maintenant, qui sait ce que Jack peut lui faire.

Elle fixe ses yeux dans les miens et me lance un regard de compassion.

-Le problème, Alice, c'est que tu m'as menti un nombre incalculable de fois. Qui me dit que si je te laisse partir, tu vas pas retenter un suicide ou même te saouler et frôler le coma éthylique ?
-Parce que Bard est avec moi.

J'ai l'impression que la scène où Alice se fait soigner est irréaliste... Vu que j'ai abandonné les cours de S.V.T depuis environ 2 ans, je sais pas vraiment comment ça se passe 😂😂

Lady Alice PhantomhiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant