32 La Comtesse dégringole

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L'endroit est sombre. On reconnaît facilement la cave et ses multiples cartons. J'ai tellement envie de fouiller dedans et de découvrir des anciens bibelots ou même des souvenirs. 

-Atchoo ! 

Je sursaute et me retourne vers le groupe derrière moi. 

-Atchoo !
-Ça va gamin ?
-Atchoo ! Je suis... Atchoo ! Allergique à la poussière. Atchoo ! 

Oh putain... Qui est allergique à la poussière sérieux ? Enfin bref, vu que je ne sais pas quoi faire, j'avance sans me soucier de lui et puis, perso, je suis pas très calée en allergies. 

Mes yeux s'habituent à la pénombre. Je trouve facilement la porte et entre dans le grand hall suivie de Bard et de Ciel.

Ahh ce couloir qui sert de hall... c'est la première chose que j'ai vu ici. Ce long couloir qui n'en finit pas, comme mon calvaire dans cet endroit. Je ferme mes yeux pendant un court instant. Allons Alice. Tu n'es plus une enfant !

-Bon, Ciel, c'est quoi ton plan ?
-Je me disais peut-être qu'on pourrait voir dans le bureau de l'ancien directeur. Il y a peut-être des dossiers intéressant concernant Jack ou Bird.

Je me dirige instictivement vers le bureau connaissant exactement le chemin le plus rapide pour s'y rendre. Je n'ai pas envie de perdre mon temps ici.

J'allais souvent dans ce bureau. Avec le nombre de convocations pour heures de colle et autre blâmes en tout genre. Arrivés devant la porte du bureau, je tente de l'ouvrir.

-Comme de par hasard, c'est fermé. 
-(Bard) Il suffit d'enfoncer la porte.

Je me décale, laissant un accès à la porte en regardant assez mal Bard.

-Si tu veux te casser une épaule, vas y. Mais je ne t'emmène pas à l'hôpital.

Il prend son élan et s'apprête à se lancer sur la porte. Je l'arrête net.

-Attends !
-Quoi ?

Je réfléchis un quart de seconde. Où peut-elle bien être ?

-J'ai un double des clefs.
-Pourquoi possèdez vous des clefs d'un bureau qui ne vous appartient pas ?
-Ecoute gamin, si tu veux réussir dans la vie, il faut obtenir les bonnes clefs qui ouvrent les bonnes portes.
-En quoi la porte du bureau est une bonne porte.
-Je sais pas, changer les notes de maths sur mon bulletin par exemple. 

Il me regarde avec son regard imparcial. Que voulez vous que je lui dise ? Je me dirige instictivement vers ma chambre. Ici, il fait sombre. Les murs sont plus sales que d'habitude. Il y a beaucoup de toiles d'araignées. Je ne me sens pas très à l'aise.

Ces lieux, que je le veuille ou non, font partis de ma vie. J'ai pleins de souvenirs ici, notamment dans la salle télé. Je passais mes soirées entières devant ce poste de télévision en compagnie de Jack.

Le simple fait de me souveir de lui me donne des frissions. Je déglutis. Bard se rapproche de moi et me propose son bras pour me soutenir. Je m'appuie sur lui.

-Dites Alice ?
-Oui ? 
-Vous avez grandi ici ?
-M'ouais. 

J'ai pas très envie de parler de cet orphelinat avec Bard. Etrangement, j'ai envie de prendre un nouveau départ avec lui... Disparaître de ce Londres qui me déteste. 

Je les conduits à mon ancienne chambre. Les portes des dortoirs dont ouvertes mais désertes. J'aurais imaginé des squatteurs, enfin... vu comment ça empêste le joint le la wodka... 

Ma chambre est au bout du couloir. La dernière. Je passe en premier. La chambre n'a pas vraimeng changé. C'est une chambre classique.

Des lits superposés, deux armoires, c'était vraiment le seul endroit où je me sentais seule. Surtout l'année où Bird est partie.

Il y a des posters des One Direction au mur, impossible que ce soit moi qui les ai accroché. Ça veut dire que quelqu'un a hérité de la chambre après mon départ pour une vie meilleure. Un pisseuse de 13 ans, sans doute.

-Alors ?
-Patience petit.

Je m'avance dans l'encadrement de la porte, me rappelant des bons et des mauvais souvenirs. Je sens presque une larme couler sur ma joue.

-je la cachais dans une boîte sous le parquet de l'autre côté de la chambre.
-Allez la chercher alors.

Un jour je vais vraiment tuer ce gamin. Je souffle pour me calmer et marche en direction de ma cachette. Le parquet grince sous mes pieds. Il est vieux alors je ne m'affole pas.

Sauf qu'une des lattes grince pas pareil. Je m'arrête subitement. Connerie à ne pas faire car le sol s'écroule sous mes pieds. Je tombe à la renverse, un étage plus bas.

Lady Alice PhantomhiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant