17: La roue tourne pour la Comtesse

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J'arrive dans le bureau, pour une fois assez heureuse. Je toque, on me demande d'entrer. J'ouvre la porte. Il y a un vieux type d'une cinquantaine d'année assis en face du directeur. Il tient une valise et sourit bêtement. Le dirlot a l'air impatient.

-Tiens, voilà Alice.
-Euh... Bonjour ?

L'homme me sourit, se lève et me serre la main.

-Bonjour, je m'appelle Arnold Fitch, je suis notaire...
-Je... Suis Alice.
-Phantomhive ?

Je jette un regard au directeur. Il tire la gueule et fait non de la tête. Je réfléchis un instant. Si je dis la vérité, ça pourrait changer mon destin, mais d'un autre côté, que va-t-il m'arriver ?

-Oui, je suis Alice Phantomhive.
-C'est n'importe quoi ! Cette enfant est venue il y a 11 ans. Elle va avoir à peine 16 ans et tout le monde sait que tout la famille a disparu depuis longtemps !
-C'est faux. Elle en est la preuve.

Il sort une loupe de sa mallette et s'approche de moi. Il est clairement plus petit que moi alors il se met sur la pointe des pieds pour me regarder les yeux.

-La lignée Phantomhive possède une iris particulière, déjà grâce à cette couleur bleu profond et puis par des ondulations dues à une malformation. Je ne suis pas expert mais je peux reconnaître ces yeux parmi des centaines.

Je me tourne vers le dirlot l'air de dire: "Hé ouais mon gros, j'avais raison !". Il se frotte la tête, embêté. Le notaire sort plusieurs feuilles de sa mallette et me les tend. Un acte de naissance à mon nom, des actions de l'entreprise... Tous les papiers sont au nom de Phantomhive.

-Et ce n'est pas fini.

Il me demande de le suivre à l'extérieur, sur le parking de l'orphelinat. Il y a un énorme camion rempli de cartons.

-Tout ceci est à vous.
-Mais comment ?
-Votre grand père, Monsieur Roland Phantomhive, défunt le 15 Décembre 1995 à 01h37 vous a noté comme unique héritière de tout ce que possédait la famille. Il était noté que son testament sera ouvert le jour de votre 16ème anniversaire. Visiblement, nous arrivons trop tôt... Mais bon, vous pouvez commencer à faire le tri.

Il s'en va en se faisant raccompagner par le directeur. Je monte dans le camion et ouvre le premier carton. Il est rempli de feuilles, de dossiers... Inintéressant. Je passe au second.

-P'tit Fantôme, on m'a apris la nouvelle.
-J'ai eu de la putain de chance Jack...

Je m'assois sur un tas de cartons (y'a vraiment trop de cartons...) il monte et s'assoit à côté de moi.

-Combien ?
-De quoi ?
-T'as hérité de combien ?
-Ah...

Je réfléchis deux secondes pour lui fournir une réponse cohérente.

-Je sais pas vraiment mais vu que l'entreprise a fait faillite, ça doit être un beau zéro.

Il rigole et va fouiller dans d'autres boîtes.

-Au moins, il t'a laissé pleins d'effets personnels. Viens voir.

Je me penche sur le carton et fouille à mon tour. Je sors une bague sublime. Il y a une énorme pierre précieuse dessus. Jack essayé de la prendre.

-Woah ! Tu pourrais la revendre.

Je tends le bras de manière à ce que ma bague ne soit plus à portée de main.

-Désolé...
-Oh non ! C'est juste que... Je me souviens que cette pierre appartenait à mon père.

Je la met mais elle est trop grande. Il faut que la mette à mon pouce pour ne pas la perdre. Jack sort une photo agrafée à une enveloppe. Il garde la photo et me tend l'enveloppe. Je l'ouvre et sort une clef.

-C'est une très vielle clef... Je ne sais pas ce qu'elle peut ouvrir.
-Sûrement ce manoir.

Il me montre la photo. Une énorme manoir y est. Ça me dit quelque chose.

-Oh !! J'y allait pendant les vacances ! Il n'est pas très loin de Londres.
-Tu sais où c'est ?
-Je crois me souvenir oui, pourquoi ?

Il saute hors du camion, sort un jeu de clef et me sourit.

-Je vais t'y emmener.

Lady Alice PhantomhiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant