Lady Alice Phantomhive

3 La comtesse comprend

Il s'avance vers moi. Ce type fait peur alors je recule pour garder une distance de sécurité.

-Voyons, Mademoiselle...
-Juste, N'approche pas de moi.
-Allons, je ne suis juste, qu'un diable de majordome.

Je tombe en arrière, dans le vide. Je ferme les yeux par réflexe mais d'un coup, je tombe par terre assez violemment.

-Tout va bien Mademoiselle ?

Je relève la tête. C'est Sebastian, le majordome fourbe. Je me relève.

-Vous, sale enfoiré ! Qu'est ce que vous m'avez fait ?!
-Calmez vous, je vous prie.
-Oh, qu'elle est belle !

La porte ouverte donne sur une jeune fille aux cheveux rouges avec des lunettes rondes et une robe de bonne. Elle me prend les mains.

-Comment vous appelez vous ?
-May-Rin, c'est une proche du comte.
-Arrêtez de répondre pour moi !

Je sors de la pièce.

-Je rentre chez moi !

Je cours à travers le manoir. L'atmosphère à changé. C'est plus...vivant et c'est rangé... Et puis, qui était cette personne ? J'arrive dehors et encore une fois, ça a changé, l'herbe est parfaitement tondue. Je descend les escaliers mais je me fais arrêter par une jeune garçon blond avec un chapeau de paille.

-Je peux mettre votre cheval à l'écurie ?
-Mon cheval ?

Effectivement il tient un cheval.

-D'aillieurs, c'est assez drôle comme nom. Suzuki...

Je recule - encore une fois par réflexe - Mais me heurte à quelque chose, ou quelqu'un.

-Alors, vous avez compris ?

Je me retourne. Putain, c'est encore lui ! Le majordome.

-Je suis devenue folle...
-Non, non, vous êtes seulement dans le passé.

Le blond de tout à l'heure s'approche de nous.

-Comment ça "dans le passé" ?
-En 1888.

Mes yeux, ils commencent à se fermer seuls...Je...Je fais un malaise...

-Ah !
-Vous allez bien ?
-Oui... J'ai fait un rêve étrange, j'ai rêvé que je me faisais enlever par un majordome chelou et qu'il m'avait emmenée en 1888.
-Qu'est ce que vous racontez ?

J'ouvre les yeux. En face de moi, il y a un gosse d'une douzaine d'années qui ressemble énormément à Vincent Phantomhive. Je suis dans une très belle chambre. Mes vêtements ont changé, j'ai la même robe de bonne que la nana de tout à l'heure.

-Heureusement que Finny était là. En tombant, vous auriez pu mourir.
-T'es qui toi ?

Il a l'air vexé mais je n'ai pas le temps consacré à ce gamin. Enfin, lui, il n'a pas l'air de cet avis.

-Sebastian m'a expliqué. Vous êtes ma descendante ?
-Alors je ne rêve pas...
-Je vous ai posé une question.
-Écoute petit, je suis assez déboussolée comme ça alors...
-Je ne suis pas un enfant !

Il commence vraiment à s'énerver. Je me lève mais mon poignet est menotté à la barre du lit.

-On m'a dit que vous aviez la bougeotte et vu que je n'ai pas le temps de vous chercher je ne sais où...
-D'aillieurs, appelez moi le majordome ! J'ai deux mots à lui dire !
-Vous m'avez appelé, Mademoiselle ?

Il ouvre la porte comme si il attendait qu'on prononce son prénom.

-Qu'est ce que vous m'avez fait ?!
-Vous n'avez toujours pas compris ? Vous êtes une personne si perspicace...
-Abrège !
-Nous avions voyagé dans le temps. Vous n'aviez jamais rêvé de rencontrer un membre de votre famille qui a vécu les mêmes souffrances que vous ?

Je me tourne vers le gosse. Son visage n'a pas changé. Froid.

-Il...Il est orphelin ?