Lady Alice Phantomhive

23 La comtesse découvre

[31 octobre 2007]

-Joyeux anniversaire Alice !

Je souffle mes 16 bougies. Enfin ! Même si je ne suis pas majeure. Je me sens adulte et surtout libre.

Aujourd'hui, Jack m'a promis de m'emmener au manoir, la dernière fois, on a été stoppé par le directeur.

Après avoir mangé le gâteau, je vais enfiler une tenue un peu plus correct qu'un uniforme. Je choisis un jean brut et un t-shirt noir légèrement décolleté. Je mets mon perfecto et rejoint Jack sur le parking. Il se tient à côté d'une magnifique moto. Un Harley Davinson noire d'époque.

-Woah ! Elle est sublime !
-Y'a pas que ça qu'est sublime chez moi...
-Jack...

C'est un pervers, ça je le sais depuis longtemps. Je l'aime bien, c'est marrant. Il monte sur sa moto et m'aide à monter à mon tour. Il me tend son casque.

-Non merci. Je préfère que ce soit toi qui le mette.
-Si je me fais chopper par les flics, je vais avoir des problèmes.
-Ok...

Le casque est trop grand pour moi mais je pense que ça fera l'affaire.

On arrive au manoir. Je descend en premier mais ma cheville se tord. Jack me rattrape en glissant ses mains sur ma taille.

-Ça va ?

Il me porte en princesse pour m'assoir sur les marches du bâtiment. Il retire ma converse et ma chausette, puis il me caresse la cheville. Je me sens génée. Il faut dire que Jack est assez intimidant avec son air de Bad Boy.

-J'ai pas l'impression que ça soit foulé. T'arrives à bouger le pied ?
-Oui...

J'ai pas parlé assez fort. Il se penche, rapprochant son oreille de ma bouche. C'est étrange. Il est vachement plus entreprenant depuis ce matin.

-J'ai dit oui.

je fais bouger ma cheville pour lui montrer. Il sourit et remet ma chaussure. Je me lève pour faire face à la grande porte du manoir. Je sors la clef de ma poche et ouvre.

A l'intérieur, tout est gigantesque. Les meubles, les tableaux, les vases...

-Toi qui est fan d'antiquités, tu dois être heureuse.
-Et comment !

Je monte sur le grand escalier en face de nous. Il y a un énorme portrait qui représente une femme blonde, un homme brun et un petit garçon qui ressemble à l'homme.

-Tu les connais ?
-Pourquoi je les connaîtrais ?
-Bah, ils font partis de ta famille...

Je m'approche du tableau. Peut-être qu'il y a une indication.

-Vincent, Rachel et Ciel Phantomhive. Maîtres de la compagnie.
-Si ce sont les maîtres, tu dois forcément les connaître.
-Je te dis que non.

Il me rejoint, je sens sa présence dans mon dos et sa respiration dans mon cou. Elle est chaude et elle sent le joint. Je l'ai déjà dit, mais Jack est un très bel homme. Je comprends que les filles de l'orphelinat aient craqué pour lui.

Mais il ne s'intéresse pas du tout à elles. On ne l'a jamais vu intéressé par quelqu'un d'ailleurs. Enfin, si ça se trouve, il a pris une fille pour cible mais vu que je suis trop nulle quand ça concerne l'amour. Il me prend la main et m'attire vers lui.

-On va visiter les autres pièces ?
-Oui.

Il a gardé ma main dans la sienne. Elle est chaude mais douce. Je me demande si il met de la crème.

Le manoir est énorme ! Je n'en voit pas le bout. On arrive dans une chambre. Les meubles sont restés tel quel alors il y a encore un lit. Je m'assois dessus et Jack vient s'asseoir à côté de moi.

-Je n'arrive pas à croire que tout ça est à moi. Qu'est ce que je vais en faire ?
-Tu n'as qu'à habiter ici. A 16 ans tu as le droit de quitter l'orphelinat.
-Je vais pas vivre ici toute seule.
-Qui a dit que t'étais seule ?

Il s'approche de moi. Cette odeur de joint est plus prenante de près. je comprends pas trop ce qu'il veut faire alors je ne bouge pas. D'un coup, il s'arrête.

-Alice, je peux te montrer quelque chose de particulier ? Je ne l'ai montré à personne à l'orphelinat.
-Oui...
-Tu es sûre ?

J'hausse les épaules. Je ne sais pas où il veut en venir. Il es très près de moi, sa main a remonté de quelques bons centimètres. Il pose ses lèvres sur les miennes. Il glisse sa langue dans ma bouche et me fais basculer pour que je sois en dessous de lui. Je ne sais pas ce qu'il se passe ni même ce qu'il va me faire mais je me laisse faire, c'est plus fort que moi.