Chapitre 21

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Le chemin pour rentrer chez moi étant enfin terminé, je frissonne en revoyant ma maison. J'ai l'impression de l'avoir quitté pendant des années. Traversant le terrain, j'ouvre la porte d'entrée lentement en laissant mon père derrière. Je pénètre dans ma maison, mon sang se glace lorsque la première chose que je vois est Matt, devant la porte, comme s'il m'attendait. Je ravale difficilement ma salive avant de l'examiner de haut en bas. Les mains dans les poches de son bermuda en jean, il porte un t-shirt bleu pastel en top, ses cheveux sont toujours en pagaille mais ça lui va bien. Il me sourit, tandis que je reste stoïque devant lui. Je ne peux pas niée sa beauté et c'est ce qui m'énerve le plus. Je n'arrive pas à enlever mon regard de lui, et lui de même, mais contrairement à moi il semble totalement à l'aise. Il finit par s'approcher de moi, ma tête me dit de partir en courant mais mes pieds restent cloués au sol. Les battements de mon cœur s'accélérant, je crains qu'il vienne m'embrasser comme si on était un couple, mais il me fait seulement la bise, heureusement. Il place une mèche derrière mon oreille tandis que mon regard reste fixé sur mes pieds, par l'impossibilité à le regarder dans les yeux. Mon père derrière nous, ne dit rien, ce qui est encore plus stressant. Matt rapproche sa bouche de mon oreille, sa présence si proche de moi ne manque de m'étouffer.

-Je t'avais dis que t'allais regretter.

Mon visage affiche une impression de dégoût face aux paroles du blond. Il sait alors très bien que ça ne m'enchante pas du tout. Je termine par réussir à me sortir de devant Matt, les larmes brouille ma vue, mais j'arrive à me diriger jusqu'à l'escalier. Ca me dégoute de me dire que je suis forcée à l'aimer, à me marier avec ce monstre. J'essaye de presque courir, mais une pression sur mon bras, m'arrête pour faire face à mon père me lançant un regard noir, je n'arrive pas à me dire que cela puisse être cela qui m'a éduquer, qui m'a suivit pendant toute mon enfance.

-Tu as intérêt à ne pas partir en pleurant à chaque fois que tu seras avec Matt parce que bientôt tu passeras tes jours avec lui.

Me sentant désarmé face à lui, j'hoche seulement la tête et ravale mes larmes.

-Bien, on y va tout de suite, tu es sous la garde de Falicia, et tu respecteras bien les règles que je t'ai dites. On se revoit dans une semaine.

Je ne le laisse pas le temps de s'approcher de moi pour m'embrasser la joue, que je fuis en vitesse dans ma chambre en refermant à clef derrière moi.

***

Quelques heures plus tard.

Arrivant jusqu'à la cuisine, je me tiens à côté de Falicia qui ignore ma présence. Je termine par lui faire une tape sur l'épaule ce qui la fait sursauter, et tourner son regard vers moi. Etant plus grande qu'elle, je lui lance un regard méprisant, sans savoir vraiment pourquoi. Elle n'a rien fait de mal, mais je ne peux pas m'empêcher d'être énervée, j'aurais voulue qu'elle m'aide, qu'elle soit là pour moi, mais elle n'a rien fais, elle s'est juste tut. Son regard est abattu, et elle fait un pas en arrière.

-Tu étais au courant de tout ? Demandai-je froidement.

-Oui, je suis désolée. Répond t-elle en baisant le regard.

-Dire désolée sert à rien, t'as vue dans quelle vie de merde je suis condamnée ? Tu ne dis rien, tu laisses quelqu'un pourrir la vie de quelqu'un d'autre ?

-Si j'aurais pus j'aurais changé les choses, mais je suis que la domestique, je ne peux rien faire, sinon je suis à la rue, tu sais très bien.

C'est vrai que Falicia n'a pas eu une bonne vie non plus. Elle s'est enfuit de ses parents vivant en Italie il y a plusieurs années pour fuir à son beau-père qui était méchant, on a jamais sut comme elle a fait pour traverser l'atlantique jusqu'ici. Un jour ma mère l'a trouvé dans la rue et lui a proposé ça. On peut dire que maintenant elle vit luxueusement. Cette femme n'a pas beaucoup de chance, à croire qu'elle me l'a partagé aussi.

-Et tu vas me laisser enfermer ici, comme il l'a dit ?

-C'est ce qu'il a dit.

J'arque un sourcil, comment elle peut être autant soumise ? Elle m'a dit quelle me considérer comme sa fille, maintenant elle me laisse pourrir, j'ai beau essayer de me convaincre qu'elle n'a pas le choix, je n'arrive pas à calmer mon énervement.

-Et s'il te dit de me tuer tu vas le faire aussi ? Ca fait un moment que tu ne te soucis plus de moi et maintenant tu me laisses pourrir ! Aide-moi ! Criai-je presque en agitant les bras en l'air.

-C'est ton père qui m'a forcée à faire comme ça, je suis vraiment désolée, je peux faire ce que tu veux pour t'aider ou me faire pardonner maintenant. Dit-elle calmement, en cherchant à se faire pardonner.

Sa voix semble se briser et je m'en veux alors d'être aussi dure avec elle. Etre comme ça avec elle ne sert à rien, je lui lance alors un regard plus complice avant de sourire à l'idée qui me parcourir la tête.

-Bien, alors tu me laisserais voir Louis comme je veux ?

Je ne devrais peut-être pas, mais il est la première chose qui me vient en tête, c'est toujours comme ça. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais même pas si ça vaut le coup, il veut plus de moi après tout, mais je n'arrive pas à me convaincre réellement, je me dis que si je fais le nécessaire, il me reparlera, j'essayerai encore et encore. Je le retrouverai, même s'il me dit qu'il vit sous des ponts pour se cacher.

-Au risque d'être virée, je te l'accorde quand même.

-Merci beaucoup, je ferai tout pour que ton job ne soit pas mis en danger.

Je lui souris à mon tour, avant de tourner les talons. Enfin une bonne nouvelle, je remonte alors en vitesse dans ma chambre et me sens étrange en y pénétrant. Ca fait quinze jours que je n'y étais pas entrée, et rien n'a changée, même mon téléphone est toujours exactement au même endroit. Je vais alors le saisir, parcourir mes quelques contacts et appel, hésitante, Louis. Je ne suis pas sûre de ce que je suis entrain de faire, est-ce que je devrais ? Je le fais quand même, attendant qu'il décroche, mon cœur tabourant dans ma poitrine.

-Allo ? Dél ?

Souriant rien qu'en attendant sa voix, je ne sus plus quoi dire pendant quelques secondes.

-Je suis revenue de la clinique.

Un grand silence se fait à l'autre bout du téléphone, seulement sa respiration. Comme s'il eu un blocage. La bouche entre-ouverte, je me demande comment enchaîner la conversation, par peur qu'il raccroche juste.

-Mon père et Matt sont partis en vacances une semaine, Falicia s'occupe de moi mais elle m'a autorisé à te voir. Il n'y a pas de danger, je te promets.

-Ta copine de l'asile t'as pas dit qu'il fallait que tu arrêtes de me parler ?

J'essaye de lui répondre, mais seulement un « euh » sort de ma bouche. J'aurais espérer qu'il ait oublié ou même qu'il le pense pas, mais ça n'a pas l'air. J'ai rien fais de mal, il n'y a pas de danger, je ne comprends pas. Juste pour une semaine. Enfin, ça me reviens maintenant, il a jamais voulue être ami avec moi, il n'a jamais eu grand-chose à faire de moi, je pensais ça avait changé, je ne sais pas pourquoi, la clinique me la fait sortir de la tête on dirait bien.

-Si, mais là je pensais que...

-Tu pensais rien Lawson, laisse-moi tranquille, putain faut je fasse quoi pour que tu m'oublies ? Me coupe t-il.

-Pourquoi tu veux que je t'oublie ? Enchainai-je.

C'est à son tour d'être sans mots à l'autre bout du fil, je pris pour pas qu'il termine la conversation en seulement raccrochant.

-Parce que j'en ai rien à foutre de toi, tes problèmes d'angoisses et...

-C'est pour ça que tu es venue me voir à la clinique alors ? Le coupai-je à mon tour.

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Je suis désolée, ce chapitre n'est pas super mais les prochains s'annoncent remplit de plus d'actions. Ils seront sûrement plus longs.

It's a Deal - Louis TomlinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant