Chapitre 11

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Quand je repris connaissance, je n'étais pas seul, j'entendais des gens parler à voix haute. J'ouvris les yeux. J'étais dans une petite pièce rectangulaire faite en bois. De mon lit, je pouvais distinguer cinq personnes. Trois d'entre elles étaient en train de se disputer, une autre me tenait la main et la dernière se tenait un peu à l'écart. J'avais du mal à les reconnaître car ma vue était brouillée. Je sus que c'était Ambre qui me tenait la main quand elle me demanda :

- Tu es enfin réveillé Akio ?! Tu vas bien ?

J'aurais voulu lui répondre que ça allait mais je ne parvins pas à prononcer un seul mot. Au moment où elle avait dit que j'étais réveillé, le silence se fit presque aussitôt dans la pièce. Ma vue commençait à revenir, je pus voir qu'il y avait Alex et Esteban dans un coin avec un homme que je ne connaissais pas. L'autre personne qui se tenait un peu à l'écart était une femme. Alex se rapprocha, l'air inquiet.

- Tu vas bien ? s'enquit-il.

- Ça.... Ça va...

- D'accord, n'hésite pas à le dire s'il y a un problème.

Comme j'avais du mal à parler, j'opinai simplement de la tête. Esteban se rapprocha à son tour et me demanda :

- Tu te souviens de l'incident ?

En repensant à ce qu'il s'était produit, je m'attendis à ressentir une vive douleur dans le dos, là où l'arme de Fred m'avait entaillé, mais rien ne vint. J'opinai une fois de plus de la tête.

- Bien, dans ce cas, nous en reparlerons quand tu seras remis sur pieds.

- Il n'en est pas question ! intervint l'homme que je ne connaissais pas. Ce garçon est un meurtrier en puissance ! Si vous le laissez récupérer, il recommencera !

Le regard que lui lança Esteban me fit froid dans le dos. Mais de quoi pouvait-il bien parler au juste ?

- Nous ne savons toujours pas ce qu'il s'est passé ce soir-là, donc pas de jugement hâtif ! répliqua Esteban. Ton fils pourrait très bien être le fautif ! Il me semble qu'il était avec deux autres garçons alors qu'Akio était seul. Ce qui me semble être un règlement de compte plus qu'autre chose. Si c'est le cas, il était tout à fait en droit de se défendre ! Ce n'est pas la première fois que j'ai des problèmes avec ton fils donc pour le moment, Akio n'est coupable de rien.

- C'est n'importe quoi ! s'exclama l'homme. Tu as bien entendu ce qu'ils ont dit ! C'est Akio qui les a attaqué en premier, donc c'est eux qui se sont défendus !

- Ne me pousse pas à bout ! Ton fils est un abruti et toi tu es borné !

Le père de Fred allait répliquer lorsque la femme intervint :

- Bien que notre fils ait mal agi, Akio ne s'est pas défendu à la légère... Pour le moment il récupère, mais dès qu'il ira mieux, il faudra voir ce que l'on va faire de lui.

Elle se leva puis sortit. Son mari me lança un autre regard noir puis sortit à son tour. Esteban se leva.

- Je vais appeler l'infirmière pour qu'elle vienne te donner quelque chose pour que tu dormes, me dit-il.

- Pourquoi ? m'étonnai-je.

- Quand nous t'avons récupéré, tu étais très mal en point. Tu avais perdu beaucoup de sang et ta vie ne tenait qu'à un fil. Nous t'avons fait une transfusion sanguine et nous avons attendu que tu te réveilles.

- Comment ça se fait que je suis toujours vivant ? Je me souviens que quelqu'un m'a transpercé le dos. Qui m'a soigné ?

Il me jeta un regard interrogatif.

Histoire d'un élémentariste 1 - RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant