Chapitre 29

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Je me réveillai dans un endroit inconnu. Il faisait nuit et j'avais froid. Seulement, j'étais trop fatigué pour m'en inquiéter... Je me rendormis.

Je me retrouvai sur un champ de bataille où des élémentaristes et des soulbreakers s'affrontaient. Ça me rappelait les scènes qu'Alvius Pengate décrivait dans son journal. Les combats étaient très violents, ils se battaient à armes égales. Soit c'étaient les soulbreakers qui étaient très forts, soit c'étaient les élémentaristes qui étaient très faibles. Dans tous les cas, c'était impressionnant.

Tout à coup, tous les combattants s'écartèrent. Deux adversaires se frayèrent un passage et vinrent se placer au centre de l'espace dégagé. Il se dégageait d'eux une énorme puissance. Je ne savais pas trop comment décrire ça, mais ça se sentait. Ils se firent face, puis se sourirent.

- Voilà bien longtemps que je ne t'avais pas vu ! s'exclama le soulbreaker.

- Tu l'as dit ! Pourtant j'aurais préféré que nos chemins ne se croisent plus, lui répondit l'élémentariste.

- C'est compréhensible...

Ils passèrent à l'attaque. Leur affrontement n'eut rien à voir avec les autres que je venais de voir. Les coups étaient échangés à une telle vitesse qu'ils en devenaient flous. Le décor autour de moi commença à disparaître jusqu'à ce que je sois dans le noir complet. J'ouvris les yeux.

La première chose que je vis fut la tête d'Alex. Il me sourit.

- Comment tu vas ? s'enquit-il.

- Pas trop mal. Où suis-je ?

- Dans un hôpital de Marseille.

Je regardai autour de moi. Les murs blancs me confirmèrent ce qu'il venait de me dire, j'avais horreur de cette couleur... Je vis que le soleil était en train de se lever à travers la fenêtre ou de se coucher... Difficile à dire. Je me demandai soudain où était mon épée. Je regardai partout avant de la voir posée à côté de lui.

- Quelle heure il est ? lui demandai-je.

- Sept heures du matin.

- Comment je suis arrivé ici ?

- Lorsque les secouristes t'ont trouvé, ils t'ont emmené dans l'hôpital le plus proche avant de te transférer ici à la demande de monsieur Daimeraut.

Ce nom ne me disait absolument rien. Il dut le comprendre en voyant la tête que je faisais car il m'expliqua :

- C'est le chef de base que nous avons rencontré lorsque nous sommes allés la première fois dans la base de soulbreakers de Marseille.

- Ah oui ! Pourquoi a-t-il demandé que je sois transféré ici ?

- Il va venir dans quelques heures, tu n'auras qu'à lui demander à ce moment-là. Repose-toi en attendant.

- Je ne suis pas fatigué.

- Sans doute mais il faut que tu récupères de tes blessures.

Je ne me souvenais pas avoir été blessé pourtant... Je me redressai pour voir ce que Matteo m'avait fait lorsqu'une douleur venant de mes côtes m'en empêcha. Je me laissai aussitôt retomber et attendis que ça passe.

- Tu as plusieurs côtes cassées et quelques hématomes, me dit-il. Une chance qu'il ne te soit rien arrivé de plus grave.

Il se pencha vers moi et me chuchota dans l'oreille :

- Il va falloir que tu m'expliques ce que Matteo faisait là-bas et pourquoi tu ne m'as pas dit que tu partais faire un stage à Nîmes.

Il se redressa puis me fit d'un ton normal :

Histoire d'un élémentariste 1 - RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant