Chapitre 18

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Nous partîmes à la fermeture, totalement épuisés. Nous nous affalâmes sur un banc un peu plus loin. Je pris soudain conscience que je n'avais aucune idée de l'endroit où nous étions et qu'il était cinq heures du matin. Je secouai William qui commençait à s'endormir sur mon épaule.

- Hé William ! Réveille-toi !

- Qu'est-ce qu'y a ? demanda-t-il d'une voix ensommeillée.

- Il faut rentrer, sinon ils vont s'inquiéter pour nous et on va se faire engueuler.

Il me regarda, bouche bée, puis éclata de rire.

- Tu crois sincèrement qu'ils en ont quelque chose à faire de nous ?!

- Oui.

- T'es un sacré abruti de penser ça ! Pour eux, nous ne sommes que de la chair à canon, rien d'autre !

- Pense ce que tu veux. En attendant, je voudrais rentrer pour aller me coucher donc j'ai besoin de ton aide.

Il sembla réfléchir un instant puis se leva.

- D'accord. Allez, suis-moi...

Il nous fallut plus d'une heure pour rentrer à l'hôtel. Pendant tout le trajet, j'eus du mal à garder les yeux ouverts et dus lutter pour ne pas m'endormir.

Quand nous arrivâmes enfin, nous montâmes rapidement dans la chambre qu'ils louaient. Je m'attendais à ce qu'il y ait au moins Alex mais la chambre était déserte. Je vérifiai rapidement que mon épée était toujours là où je l'avais posé avant de partir.

- Tu vois, je te l'avais bien dit : ils n'en ont rien à faire de nous...

Je préférai l'ignorer. Je fermai les rideaux puis m'allongeai dans un lit. Je sentis aussitôt mon corps s'engourdir lorsque je fermai les yeux. J'allais enfin pouvoir me reposer...

- Elle était mignonne la fille tu trouves pas ? me demanda William.

- Euh... Laquelle ?

- Tu te souviens pas ? La rouquine !

- Non, désolé, je suis trop fatigué pour ça...

- On s'est bien marré en tout cas !

- Entièrement d'accord.

- Il faudra qu'on se refasse ça à l'occasion.

- Si tu veux...

Je m'endormis. Je revis la scène où j'étais rentré dans le français hier, mais cette fois, il paraissait menaçant. Une espèce d'aura noire l'entourait et il avait toujours son sourire sur les lèvres. C'était carrément flippant. Il n'y avait personne d'autre que nous deux.

Soudain, le décor changea autour de nous. La ville était en flamme, des gens couraient, j'entendais des cris, mais, par-dessus tout ce vacarme, j'entendais un rire sinistre qui provenait d'au-dessus de moi. Je levai la tête et me vis, moi, une énorme boule électrique dans la main. Je me dis que c'était stupide, que ça ne pouvait pas être moi, mais je ne pouvais m'empêcher d'être effrayé. Quand mon autre moi tourna ses yeux rouges vers moi, j'eus envie de m'enfuir, mais mes jambes refusèrent de bouger. Il lança la boule électrique sur moi. Je la vis se rapprocher lentement mais ne pouvais rien faire pour l'éviter. Lorsqu'elle me toucha, je me réveillai en sursaut.

- Enfin réveillé ? me demanda Alex.

Je me frottai les yeux tandis que je finissais d'émerger de mon sommeil.

- Il est quelle heure ?

- Il doit bientôt être quatorze heures.

Je me souvenais m'être couché dès que nous étions rentrés, c'est-à-dire vers huit heures environ... Je n'avais pas beaucoup dormi au final, à peine six heures...

Histoire d'un élémentariste 1 - RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant