Chapitre 14

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Je transpirais abondamment. Le souvenir de la douleur était encore si vif que je crus que quelqu'un m'avait vraiment transpercé avec une épée. Je me relevai et soulevai mon tee-shirt, m'attendant à voir une quelconque blessure. Bien évidemment, je n'avais rien. Je me laissai retomber dans le lit de soulagement. N'empêche, j'avais vraiment eu l'impression que ce cauchemar était vrai...

Au bout d'un long moment, n'arrivant pas à dormir, je décidai d'aller m'asseoir dans la cuisine en attendant de savoir quoi faire. La lumière de la lune la traversait, lui donnant un air fantomatique. Je pris un siège et m'installai devant la fenêtre.

- Tu ne dors pas ?

Je me tournai d'un bond vers celui qui m'avait parlé. Je me calmai en voyant que c'était Hugo.

- Non, je n'arrive pas à me rendormir... Et toi ?

- Moi non plus. En fait, je suis trop stressé par notre opération de ce soir pour y arriver... J'ai toujours peur que quelque chose tourne mal. Avec Kevin comme chef de mission, il y a toutes les chances que le pire arrive...

Comme aucun de nous deux ne semblait avoir quelque chose à dire, le silence se fit. Il finit par le rompre pour me demander :

- Il est cinq heures du matin, tu as faim ?

- Pas spécialement, mais ça m'occupera...

Je nous préparai un petit déjeuner costaud et le mangeai tranquillement.

- Tu faisais quoi hier soir ? lui demandai-je.

- Hier soir ? Rien de spécial...

- Pourquoi es-tu rentré aussi tard alors ?

- Parce que Kevin m'a envoyé revérifier la zone où aura lieu la réunion des soulbreakers parce qu'il avait un doute de dernière minute... Comme souvent d'ailleurs. Sarah m'a dit que tu commençais à apprendre le « fire touch ».

- Le quoi ?

- Ah oui, désolé, c'est le nom qu'on donne à la technique qu'elle t'a montré.

- Pourquoi « fire touch » ? Ça veut dire toucher de feu, non ? C'est un peu idiot comme nom...

- Il me semble que c'est un anglais qui a inventé cette technique, donc il est logique que la technique ait un nom anglais. Tu me montres ce que ça donne dehors ?

- On ne risque pas d'être vu par quelqu'un ?

- Si, c'est pour ça qu'on va le faire dans la forêt, ça m'étonnerait qu'on croise beaucoup de personnes là-bas à cette heure-ci.

Histoire d'un élémentariste 1 - RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant