C'est des sifflements qui viennent nous accueillir, Maria et moi, lorsque nous descendons les marches des escaliers pour rejoindre les garçons à l'étage d'en-dessous. Au centre de l'entrée se tient Fred, Dave, Ben et Tyler, tout sourire. Tous s'étaient fait beau pour cette soirée prometteuse. À présent, je suis beaucoup plus enthousiasme à l'idée de sortir même si je reste méfiante. Pour une raison qui m'est inconnue, quelque chose me bloque encore.
Mon regard se tourne tout à coup vers Tyler qui se tient en bas, les mains dans les poches. Pour l'occasion, il porte une chemise blanche et son éternel jean. Ses cheveux blonds sont éparpillés dans tous les sens mais cela le rend carrément sexy, il faut l'avouer. Légèrement nerveuse et la boule au ventre, je descends les dernières marches et m'avance vers lui.
- T'es sublime, m'avoue-t-il tout bas en replaçant une mèche rebelle derrière mon oreille.
À son contact, je frissonne et le remercie d'un timide sourire qu'il me rendit.
- Il faut partir, lance brutalement Dave.
On se tourne tous vers lui et, lorsque mes yeux se posent dans les siens, j'y lis une étrange lueur. Il détourne rapidement son regard du mien et mes sourcils se froncent. Je sais qu'il a quelque chose en tête mais je ne parviens pas à dire quoi. Il semble impatient et nerveux, ce qui n'est clairement pas habituelle chez lui. Dave est quelqu'un de calme, de posé, une personne qui prend le temps de tout calculer plusieurs fois afin d'être sûr de son coup. Aujourd'hui, son corps est tendu et il a perdu son air désinvolte que lui et Asher se partageaient. Sûrement un problème de gang qu'il doit gérer étant donné que Asher répond toujours absent.
Sans plus attendre et sous les gestes pressants de Dave, nous nous hâtons jusqu'aux voitures. On y va en deux voitures et je grimpe avec la fratrie que forment Maria et Ben. La voiture noire que Ben a choisi se précipite hors du garage dans un puissant vrombissement lorsque la porte s'ouvre. Il allume l'autoradio et met la musique à fond, pour nous mettre dans l'ambiance, tout en chantant de façon puérile les paroles et en tapotant les volants de ses doigts au rythme de la musique.
Soutenant son frangin, Maria s'y met aussi et me lance de temps à autres des regards dans le rétroviseur. Je lui souris, pour une fois depuis longtemps de bonne humeur. J'avais besoin de ça.Il ne nous a fallu pas bien longtemps pour retrouver le chemin jusqu'au club et Ben se gara à l'entrée en faisant un créneau d'une main de maître. Ben et les voitures sont toutes une histoire. J'ai appris que, tandis que d'autres préfèrent taper dans un sac ou autre, lui se défoule sur les circuits.
En souriant comme un enfant, il vient ouvrir ma portière avant de me faire une révérence. Je rigole de bon cœur alors que Maria se met à rouspéter.
- Pourquoi moi j'y ai pas le droit ?
Elle se dirige vers nous en bousculant son frère au passage avant de m'attraper par le bras pour m'entraîner à l'intérieur. Je remarque quand même un sourire au coin de ses lèvres pendant que Ben lui faisait des excuses théâtrales.
- Frère indigne, crache-t-elle au bout d'un temps.
Il arrête son numéro alors qu'il nous avait rattrapé et tire sa sœur contre lui avant de l'ébouriffer rapidement.
- Connard ! s'exclame-t-elle cette fois en repassant une main dans ses cheveux.
- Je t'aime ! lui lance-t-il avant de s'avancer vers un groupe de filles.
On le regarde en souriant encercler de ses bras quelques filles du groupe tout en leur adressant un sourire charmeur. Tout ce que l'on entend est sa voix enjôleuse.
- Un abruti ce gamin, soupire Maria tout en souriant face à la scène.
Je me tourne vers elle et encercle ses épaules de mon bras puis nous nous dirigeons à l'intérieur de la boîte sans problème. Tout de suite, le bruit agresse nos oreilles mais on s'habitue rapidement et cela ne devient plus un problème. Maria me propose avec des mimiques d'aller boire un verre à l'étage et j'accepte sans hésitation. Un peu d'alcool ne peut pas me faire de mal. On se faufile entre les groupes jusqu'aux escaliers que nous montons jusqu'à découvrir des sièges de libre que nos amis nous avaient gardé. Sur le fauteuil ne reste que Fred en train de boire un verre. Lorsqu'il nous vit, un sourire apparut sur ses lèvres. Je viens m'asseoir à ses côtés, vite imiter par Maria, et il s'empresse de nous servir un verre avec la bouteille qu'ils avaient déjà cherché.
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Frénésie
RomanceLa frénésie ... Elle peut se présenter comme un simple enthousiasme très vif qu'on ressent à la fin d'un spectacle émouvant. Elle peut être un état d'exaltation violente, d'égarement, menant aux pires excès. Et il y a pour finir ce qu'on peut désign...