J'ai quitté une villa pour une villa encore plus grande. Après m'avoir présenté à Maria, une jeune hispanique charmante, Asher m'a rapidement lâché, ayant des histoires à régler. Au début, la visite s'est faite dans un silence quasi complet. Ma guide saluait chaleureusement les gens qu'elle croisait, même si vu l'heure, il n'y avait pas grand monde. Ma chambre, en face de celle d'Asher, se trouve à droite, au fond du couloir. On a pas visité chaque étage mais elle m'a dit que les chambres étaient quasiment toutes les mêmes à la base, les occupants les changeant selon leurs goûts et leurs envies. Au rez-de-chaussée, une cuisine où, à tour de rôle, par groupe, certains membres cuisinent. C'est ainsi pour chaque tâche ménagère. Si tu vis ici, tu participes. L'immense salon accompagné d'une salle à manger toute aussi grande doit suffire de justesse pour les membres du gang habitant ici. En effet, seulement ceux sans domicile ou les plus proches du leader, autrement dit Asher, habitent constamment ici. Évidemment, il y a aussi une salle de sport et une salle de tire au sous-sol, un bureau, de nouveau au rez-de-chaussée, et une piscine olympique dans le jardin. Le site est extrêmement bien sécurisé, entouré de haies et de grilles de plusieurs mètres de hauteur. À côté de la maison est placée une écurie regroupant des bolides plus impressionnant les uns que les autres.
Je vais pouvoir m'y faire je pense.À la fin, l'ambiance se réchauffe, les regards curieux et méfiants de Maria se font plus rare et je deviens plus à l'aise, tout comme elle. La tête remplie de questions, je lui demande si elle peut y répondre et elle accepte rapidement. Nous regagnons pas chambre pour être tranquille et nous nous installons sur le lit, face à face. Je me place en tailleur tandis qu'elle s'allonge, calant son dos contre le mur.
- Alors, vas-y. Je t'écoute ! m'encourage-t-elle en balayant la pièce du regard avant de reposer sa paire d'yeux sur ma personne.
- On est ici chez les Angels of the Hell ?
D'accord, pas spécialement la meilleure question mais, à cet instant, c'est tout ce qui a pu sortir. Elle me dévisage quelques secondes avant d'afficher un faible sourire.
- Bien vu. Faisons autrement. Qu'est-ce que Ash t'as raconté ?
- Ash ? je répète bêtement en fronçant les sourcils par l'incompréhension.
- Asher. Il préfère en général qu'on l'appelle par son diminutif, explique-t-elle en haussant les épaules.
- Je n'étais pas au courant.
- C'est une chose de plus qui prouve que tu es spéciale à ses yeux, marmonne-t-elle d'un air lassé.
- Tu ne m'aimes pas, hein ? je lâche en la détaillant, observant ses réactions qui dise beaucoup sur les personnes.
- Je ne te connais pas, répond-t-elle d'un ton sec en déviant les yeux vers la porte.
Un fin sourire se trace sur mes lèvres. La jeune hispanique semble vouloir s'enfuir de cette pièce, mais sûrement sa dignité l'en empêche. Les cheveux noirs de la jeune femme ondulent le long de sa poitrine et ses yeux en amande, noirs eux aussi, sont la première chose que l'on remarque chez elle.
- Et tu n'as pas envie de me connaître.
Elle tente de rétorquer quelque chose mais je la coupe avant qu'elle n'en ait eu le temps :
- Parce que Asher, ou Ash si tu préfères, te plait.
Les yeux de la jeune femme s'écarquillent sous la surprise et elle se met à nier vivement, s'énervant au fur et à mesure de ses paroles :
- T'es pas bien toi ! Je l'aime pas ! Pas lui ! Pas Ash ! Il est ... Ah ! T'es folle toi !
Je continue de la regarder d'un air suspicieux tandis qu'elle sort mille et une raisons de ne pas avoir de sentiments pour le beau brun.
VOUS LISEZ
Frénésie
RomanceLa frénésie ... Elle peut se présenter comme un simple enthousiasme très vif qu'on ressent à la fin d'un spectacle émouvant. Elle peut être un état d'exaltation violente, d'égarement, menant aux pires excès. Et il y a pour finir ce qu'on peut désign...