En l'an 1563, tandis que les guerres de religion éclatent et bouleversent le pays, Agnès Sorel, fille d'un riche peintre français et ami de la couronne se trouve en sûreté dans le palais royale. Les protestants et les catholiques cherchent le pouvoi...
Agnès baissa la tête, se mit à respirer en un mauvais souffle. Le mariage forcé lui valait des sensations désagréables et une forte impression de piège atroce. Elle avait tout simplement peur... Peur de cette étape si importante dans sa vie de femme. D'autant plus que le divorce, au sein de la seigneurie était longuement critiqué et méprisé. Elle n'avait qu'un choix, qu'un homme dans toute sa vie, pouvant endurer ses maîtresses mais vivant sans aucuns amants. Elle comprenait enfin ce que ressentait Jeanne... Son estomac creusait dans son ventre, son coeur battait à en faire mal à sa cage thoracique et ses membres, tous tremblant lui offraient un corps chancelant. Elle ne pouvait que protester face à l'ancienne promesse que son père n'avait délibérément pas tenu.
- Mais père... N'avions nous pas un accord ? Vous m'aviez promis qu'à l'avenir, je serai en mesure de choisir mon futur époux.
Charles soupira et passa sa main sur son visage, comme agacé. Il savait bien que cela allait se dérouler ainsi... Il aurait voulu qu'elle puisse le comprendre et l'accepter sans s'y opposer. Mais sa fille ne réalisait pas la gravité de la situation et persistait à se chercher un amour qu'elle n'aurai probablement qu'en illusion durant toute sa vie. Le temps pressait...
- Il est bien trop tard, Agnès. Je vous ai laissé du temps et vous l'avez gâché à prétendre ne vouloir aucun mariage. ( Elle grimaça de rancœur... Mais à son jeune âge, se résigner à une union si bouleversante la terrorisait. ) Si vous ne vous mariez pas, vous serez bannit de la cour et vous vous retrouverez dans le chaos de la guerre. Les soldats y reviennent paralysés de peur : On égorge, on pend, on assassine sans le moindre souci de Dieu. Les belles et jeunes femmes ne trouvent jamais un amour puissant et intense en cette époque... ( Il prit subitement un ton plus stricte, affirmant son autorité. ) Vous avez encore le choix, ma petite Agnès... Soit vous décidez de rencontrer le marquis de Bourbon comme il se doit demain dans la mâtiné, soit vous refusez et vous mourrez.
Agnès en frissonna. Ce n'était aucunement un choix, mais plutôt une réflexion des plus pesante. Elle ne put que hocher la tête, les yeux portés vers les cieux afin de ne pas divulguer les quelques larmes qui roulaient sur ses joues. Elle voulait à présent être seule, réfléchir, s'enfermer dans un monde, une bulle d'oxygène pure et non sombre par ces paroles de mariage arrangé. Elle détourna la tête dût au regard insistant de son père. Celui-ci comprit qu'il était temps pour lui de s'en aller... Il s'avança vers la porte et, avant de disparaître, se sentis obligé de rassurer quelque peu sa fille.
- Le marquis de Bourbon est un homme généreux, gentil et riche. Soit heureuse que je te présente un époux convenable face à ton rang peu valorisant.
Agnès fut ensuite, comme elle l'avait désiré, en une solitude libératrice. Elle se prit à reprendre plusieurs fois son souffle afin de stopper ses larmes et sa tristesse honteuse. Mais elle n'y parvenait pas, elle se sentait encore chuter dans ce vide sombre et dangereux. Elle devait... Se laisser aller, ne plus forcer, enfin accepter son destin qui était depuis longtemps tracé et gravé dans le regret. Si elle avait écouté Jeanne... "Trouvez-vous donc un époux, ma cher, tant qu'il est encore temps. Dans le cas contraire, s'y vous vous résignez à faire la sourde et l'aveugle, vous vous retrouverez avec bien des remords". Elle s'en voulait tellement...
Elle se précipita sur son lit et s'effondra en larmes contre ses draps blancs et soyeux. Elle voulait hurler, crier de toute ses forces mais ses bonnes manières lui en empêchaient. Il ne lui restait qu'à prier pour un bon marquis, un aimable et bien veillant marquis de Bourbon, n'ayant pas un âge de faiblesse en vieillesse... Elle demandait simplement l'espoir qu'elle puisse l'aimer un jour, c'était l'unique once de joie qu'elle rêvait.
En fin de compte, elle s'endormit tout habillée, les joues recouverte de larmes séchées et l'esprit tourmenté. Elle allait rencontrer demain... Son futur époux.
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Agnès Sorel : Fille du grand peintre Charles Sorel, elle est de nature douce et bienveillante tout comme sa défunte mère. Pourtant, traumatisée par le massacre d'Amboise, son ancienne demeure, elle ne cesse d'avoir une intense blessure en elle qui risque de s'ouvrir au contacte des critiques et dangers à la coure de France. Très amie avec Jeanne de Bourgogne, elle ne reste pas moins d'un caractère tout à fait différent du sien... Si bien qu'elle ne parvient pas à liée la raison à son coeur. Les sentiments qu'elle éprouve lui paraissent floues et incertains, ce qui va semer le doute entre les plusieurs hommes désirant se marier avec elle. Surnommée "Dame de beauté", elle reste d'une magnificence prodigieuse tandis qu'un mystérieux secret la hante et sèmera dans sa vie... Un profond chaos.