Chapitre 4-Agnès Sorel

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Agnès ne pouvait y croire d'avantage... Elle n'avait rien ressenti. Peut être quelques rougissements dût à une beauté évidente du marquis. Il restait bel homme... Mais incomparable face au Duc. Cette danse, ces regards, ces désirs... Elle avait été submergée par tant d'émotions et de sentiments fantastiques...

 Elle parvînt jusqu'à ses appartements et y trouva une dame de chambre. Cette jeune fille faisait son lit pour ensuite la saluer poliment. Mais il était certain qu'elle désirait annoncer quelque chose :

- Monsieur Charles Sorel, votre père, vous demande un souper en votre compagnie ce soir.

Agnés fut tout d'abord interrogée puis la laissa disposer. Elle se retrouva seule un instant avec cette nette sensation désagréable de danger... Rien qui ne pourrai lui faire du mal physiquement. Mais le cœur... Serai le point centrale des attaques blessantes de son père désirant envers et contre tout la marier.

Elle décida de changer de robe, optant pour un rose pale qui lui allait parfaitement bien. Elle releva ensuite ses cheveux, prit quelques mèches pour les rattacher à celles délicatement déposées sur le coté et finit le tout avec une fine tresse sophistiquée. 

L'heure du souper arriva, elle se dirigea donc dans un salon personnel appartenant à son père. La table, d'un bois brillant, en décoration subtile et sculpté à la main la fascina. Ce monde que son père avait goûté... Cette nouvelle richesse et cette gloire qui lui assignait une telle importance. Dans l'esprit saccagé d'Agnès, les formalités d'un mariage arrangé par son père lui était si évidente.

Elle remarqua dés lors la présence du talentueux peintre. Au bout de la table, le regard vif et le dos droit. Il lui présenta sa chaise tout en affirmant avec bonté :

- Assieds toi donc, Agnès.

Prenant avec délicatesse l'une des magnifiques chaises face à son père, Agnès laissa le silence embellir la pièce. Ce ne fut que peu de temps après que le repas fut amener par de charmants jeunes hommes. Elle ne put quitter des yeux la nourriture qui remplissait sa belle assiette argenté. De la viande si délicate et exquise en bouche, des os bien garnit avec un accompagnement alléchant. Elle n'avait pour ainsi dire jamais mangé avec autant de gourmandise et de satisfaction. Son père restait des plus prévisible... Désirait il lui parler de quelque chose ? Bien entendu, il l'avait appeler afin de déclarer son opinion sur certain enrênements actuelle ou à venir... Mais pourquoi donc avait elle soudainement si peur ? Toutes cette nourriture abondante... était le centre même d'un désire de pardon. En elle, une blessure se créait : "Que voulez vous père ? Que voulez vous me dire qui risque d'autant me blesser ?"

Charles Sorel prit une bouchée pour ensuite venir, du bout de sa serviette, essuyer sa bouche s'ouvrant en un rictus de déclaration.

- Ma fille... ( Son cœur battait à la chamade, ses yeux se perdaient peu à peu dans cette pièce qui lui parût être une cage humaine. ) Le marquis vous a t'il plut ?

Cette fois-ci, elle se sentit chuter. Pourquoi donc ? Elle qui était si heureuse de connaître une telle personne ! Pourquoi se sentait elle angoissé et terriblement mal à l'idée de devoir complimenter le marquis ? était ce parce qu'à ce moment précis... Elle désirait quelqu'un d'autre ? Non, il s'agissait simplement du point de vue de son cœur, encore chamboulé. Elle arrivera à faire impasse de tous ses doutes et ses craintes. Elle se mariera avec le gentil et bienveillant marquis de Bourbon... Il lui suffisait simplement de temps.

- Il est très aimable, polit et charmants. Je vous remercie d'avoir choisi si bon marie, père.

Il sourit, paraissant amplement satisfait de sa réponse. Pourtant, quelque chose en Agnès lui faisait affreusement souffrir. Comment expliquer ce sentiment ? De l'incertitude, de la peine, de la tristesse... Qu'était ce ?

Agnès SorelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant