Il y a avait un silence prenant dans le château de Blois... On méditait, tentait de comprendre et surtout, craignait. Puisqu'en ce matin même, les femmes de chambres, les servantes et cuisiniers avaient entendu la nouvelle. Un nuage noire, des pensées sombres envahirent l'étendu de la demeure en un instant. Chacun cherchaient à s'effacer ou bien, un échappatoire. Et un unique mot traversait les bouches de l'assemblée : Fuir.
Il ne s'agissait plus que de jours avant que les protestants arrivent au château et le dépouille, brûlant les tapisseries catholique, détruisant la chapelle et ses nombreuses croix religieuses. Ils avaient enfin répliqué... Ce désire qu'était de vivre de leur religion tout en priant auprès d'un Roi digne et honorable, il s'intensifiait. Qui allait donc survivre en ce massacre ? Dun côté, les protestants se battant pour la liberté et le pouvoir, de l'autre, la puissance absolue et la dignité. La demande contre le renie... La parole éteinte, devenant des armes contre la colère et l'ignorance. Mais tout avait changé... Parce qu'ils avaient fini par se lever contre le Roi en s'attaquant à ce qui lui était cher. Ces murs avait de la valeur historique, avait procédé à des années dans une beauté magnifiques irremplaçable. Non, cette fois-ci le Roi était naïf... Le Roi était...
- Amoureux.
La femme de chambre qui s'occupait du lit de Marie de Clèves le disait avec bienveillance. Mais plus elle lui parlait, plus elle paraissait rendre coléreuse cette demoiselle. La favorite du Roi était perdue et criait de toutes ses forces sa rage .
En vérité, le Roi, comme un stupide homme éblouit s'était contenté de croire à son faux visage. Une jeune fille blonde aux reflets d'orées et à la grâce d'une déesse. Peu d'hommes pouvaient lui résister. Ils aimaient sa beauté ensorcelante, et ses pointes de faiblesse. Pourtant, sous ce jeu de rôle interminable, elle respirait un air toxique et terriblement noire. Elle était aussi désireuse qu'arrogante. Mais cela lui allait bien.
- Non, Line. Vous ne comprenez pas, vous ne comprenez jamais ! le Roi est naïf et il l'a toujours été. Je l'ai charmé pour qu'il me donne un fils, et je n'ai nul fruit de Dieu en mon corps emplit de vertu et de pureté ! Ho Dieu ! Qu'ais-je donc fait pour mériter cela ? J'ai tout abandonné pour ce Roi ! J'ai abandonné mon honorable statue de duchesse, puisqu'à présent, je ne suis plus que la favorite de sa majesté aux yeux de la cour. Alors que j'aurai pu vivre dans un château reculé, avec mon chers Condé ! Lui, m'aurait donné une famille à n'en plus finir. Et je n'aurai jamais été enfermée jours et nuits dans un château sans âme, à une impardonnable distance de la cour Française ! Ainsi, jamais de tout cela ne serrait arrivé.
Elle semblait à la fois agacée et impatiente. La femme de chambre remarqua qu'elle se triturait les doigts en cachette, telle une petite fille au tempérament incorrigible et peu polie. Elle se disait que le lit étant fait serait un prétexte pour disposer et laisser Marie de Clèves seule. Non qu'elle n'aimait aucunement sa compagnie, mais ses points de vues dramatiques et peu encourageant lui anéantissaient tous espoirs. Elle replia le tissu tout en écoutant la suite du monologue qu'entretenait Marie.
- Je n'en peux plus ! Je suis Marie de Clève, je suis la favorite du Roi et pourtant cet implacable; le goujat se permet d'être en compagnie de toutes les femmes qui puisses être à la cour, cela dans mon dos ! Et me voici à affronter la guerre, le coeur démunie de tout aspects satisfaisant dans ces murs de pierre que je... Que je haïs ! Je suis jeune et belle ! Faut-il la guerre, Line, pour que sa majesté me rende enfin visite ?
Elle se retourna face à Line, la femme de chambre se figea sous le regard noire de Marie de Clèves. Elle déglutie avec difficulté, cherchant ses mots. Mais en avaient-ils ne serait-ce qu'un qui puisse satisfaire une telle personne ? Cette femme, à la soif de pouvoir et de tout ce qui lui était insaisissable... Elle balbutia d'une faible voix :

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Agnès Sorel
Narrativa StoricaEn l'an 1563, tandis que les guerres de religion éclatent et bouleversent le pays, Agnès Sorel, fille d'un riche peintre français et ami de la couronne se trouve en sûreté dans le palais royale. Les protestants et les catholiques cherchent le pouvoi...