Des bruits de pas retentirent dans les couloirs du châteaux, Robert parvenait à sa chambre dans la soirée, se décidant bel et bien à trouver le lendemain sa promise. Jeanne était encore introuvable depuis maintenant quelques jours et il en avait même discuté avec Agnès Sorel, celle-ci avait parût ne rien savoir. Le mariage, l'avait-elle fuit ? Comment pouvait-elle faire une telle chose ? Robert était un honorable partie et il se ferait un plaisir dans le pire des cas, de demander à sa majesté de la punir comme il se le devait. La privée de la sécurité du château était un châtiment des plus terrible... Mais Robert se devait d'honorer sa promesse pour la famille Bourgogne. Il se répétait que ce jeu avait bien trop duré, il finira par prouver son autorité en tant que marie dès qu'il la trouvera.
Il entra alors dans ses appartements, le coeur lourd d'une telle tâche. Lui qui aurait pu pour sa chers patrie combattre vaillamment à la guerre se devait en vérité d'assumer son âge en vieillesse et de ce fait, retrouver sa jeune promisse. Blesser le duc de Guise n'avait pas suffie ? Cette femme était donc indomptable ? Il ne pouvait le croire... Ce mariage lui permettrait d'alléger son fardeau. Fonder une famille était si bien vue à la cour, si il ne pouvait plus être un soldat, il pouvait devenir conseiller ou quand bien même aristocrate. En ces temps, avoir des terres et un grande richesse ne suffisait pas. Il fallait savoir servir au côté de sa majesté. Et c'en était presque impardonnable que le Roi soit partit à la guerre alors que Robert aurait put chercher ses faveurs en des parties de chasses ou des conseils stratégiques comme le bon vieux temps. Voici que la France se trouvait sous les ordres du conseils privée de sa majesté en relation permanente avec le Roi. Le pouvoir ne le quittait jamais, même par la distance qui le séparait de son chers trône.
En fin de compte Robert enleva son importante veste et s'assit lourdement, les muscles se décontractant peu à peu, le laissant récupérer de sa recherche agaçante du jours. On n'avait point vue une telle chose se dit-il. Une femme qui fuyait son mariage en des temps de guerre... Si il s'avérait qu'elle soit partie hors du château, il n'ira nullement l'y retrouver ou quand bien même, la sauver. Avec sa robe et ses joyaux ornés d'or, elle se fera aussitôt tuer. Peut-être était ce mieux... Il lui suffirait de choisir une nouvelle épouse, il n'en manquait pas dans cette impressionnante demeure.
Subitement il entendit un bruit. Tentant de dissimuler entre ses nombreux meubles et quelques illuminations de par ses bougies l'inconnu qui était entrée, il ne put que demander l'identité de la personne. C'était que ses yeux n'en pouvaient plus d'un effort si fatiguant... Sa rétine en venait à trembler tellement cela était fort désagréable.
- Qui est ce ? Annoncez vous !
Mais un silence d'aplomb emplit la pièce, faisant grandir l'inquiétude du Duc. D'un point de vue, l'inconnu était impolie et avait une marche très fluide tant le sons de ses pas ne parvenait pas à Robert. Par réflexe il prit lentement une arme de fortune qu'il avança face à lui, prêt à se défendre si la situation le recommandait. Mais avant tout, il répéta d'une voix un peu plus prononcé, colérique même :
- Pour la seconde fois, qui êtes vous ? Je n'hésiterai point à me défendre !
Il perçut ses draps se plier par une accroche humaine, et son lit s'engouffrer par le poids de la personne. L'inconnu était sur son lit, à ses côtés... Son coeur fit quelques soubresauts avant qu'il ne puisse réagir en conséquence : Il prit aussitôt une bougie pour illuminer la personne, l'arme pointé face à elle. Son regard prit du temps avant de relier ses souvenirs à sa vue actuelle, l'image qui se présentait devant lui. Et il ne put refréner un certain sourire de satisfaction quand il comprit qu'il s'agissait de sa promise... Jeanne, les cheveux détachés, en bâche une peau presque dénudée. Et la beauté d'une jeunesse éblouissante fit taire les craintes du duc qui reposa délicatement son arme. Peu importait la disparition de Jeanne, manifestement elle était décidée à devenir bel et bien l'épouse de Robert. Et pour cause, elle répétait plusieurs fois qu'elle aimait cette place et que pour rien au monde elle ne changerait... Car il lui assurait sécurité, honneur et avenir. Et pourtant... L'amour rendait aveugle.

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Agnès Sorel
Ficção HistóricaEn l'an 1563, tandis que les guerres de religion éclatent et bouleversent le pays, Agnès Sorel, fille d'un riche peintre français et ami de la couronne se trouve en sûreté dans le palais royale. Les protestants et les catholiques cherchent le pouvoi...