Chapitre 3

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Jeanne était devant sa grande cheminée, les flammes dansant devant elle telle un enfer terrifiant. Elle avait le regard vide, les lèvres sèches tout comme ses larmes l'étaient de même sur ses joues rouges. Pourtant, sa peau était pâle et son âme, dénudé de sens. Assise, à contempler un jaune et rouge aveuglant, brûlant de l'intérieur tous ses sentiments à présent disparut. Le Duc de guise était toujours debout, le menton relevé, fixant un point lointain à travers la grande fenêtre. Il attendait, patientait en silence...

- Pourquoi donc... Restez-vous ici, Duc ?

Il paraissait froid et distant. Son promis avait eu bonne conscience des éventuelles situations lors de son absence. Il pouvait être certain que son très cher ami n'allait porter aucune mains sur elle. Il ne devait rien désirer d'une femme... Il avait plutôt les caractéristiques type d'un homme passionnée de chasse et simplement ouvert à ses amis masculin. Impénétrable, loyale et valeureux... Exactement l'homme qu'elle ne voulais guère comme garde du corps. Elle sera toujours piégée, même pendant les longs voyages de son fiancé. Aucuns amants, aucunes distractions durant l'intégralité de sa misérable vie... Une jeunesse perdu à s'offrir à un unique homme qu'elle ne désirerais et n'aimerait jamais !

- Je me dois d'honorer la promesse que j'ai faite à votre future époux.

Cette fois-ci, Jeanne quitta des yeux le feu pour les poser sur l'homme qu'elle ne connaissait guère et qui était soit disant chargé de la protéger. N'était-ce pas un manque évident de confiance ? N'était ce pas pour garder en toute honneur sa précieuse virginité ? Ses yeux s'assombrit, tout son être fut submergé par une terrible colère.

- épargnez moi votre bonté ! ( Elle se leva avec une folle envie de tout régner, de s'enfuir, de se laisser emporté par une liberté magnifique... Elle rêvait d'un future tout comme celui d'Agnès... Mais pourquoi Dieu lui avait il dédié un avenir si douloureux ! ) Il ne désire que protéger ma virginité ! Cette gentillesse, cette soit disant attention pour que j'évite toute disgrâce... Cela ne fait que confirmer le malheur qu'il s'apprête à m'offrir !

Elle ne se rendit pas compte, sur l'instant, du renouveau de ses larmes. Elle n'avouait que sa haine, ses immenses jalousies et tristesses. Le désirs de tout laisser derrière elle était bien trop grand... Si sublime. Elle s'élançai en un deuxième chagrin... Elle voulait simplement être seule, s'éterniser dans son grand lit où, probablement, elle devra se donner à Robert pour sa toute première fois. Dans quelques jours, les mains creusées par la vieillesse de ce même homme caresseront sa peau merveilleuse, sa bouche molle et fondante embrassera les siennes irrésistiblement douces. Elle effaça ses larmes d'un revers de la main tout en tremblant... Cela la répugnait au plus au point. Elle en avait affreusement peur et ne pouvait s'empêcher d'en faire de multiples cauchemars.

Le Duc, respectueux des sentiments néfastes qu'éprouvait Jeanne la salua poliment. Ne savait il faire que cela ? Il décida ensuite de s'en aller calmement, le temps pour elle de lui lancé un dernier regard noire. Elle le détestait aussi... Il devait probablement rire d'une aussi grande idiote blâmant son évident prochain malheur. Elle l'aida à quitter ses appartements en fermant avec violence sa porte derrière lui. Le silence s'installa, dangereux et effrayant. Peut être, qu'en fin de compte... être seule ne l'enchantait pas plus qu'elle l'espérait.

* *

En se réveillant, Agnès se sentait à la fois idiote et honteuse. Comment avait elle put dire de telles atrocités à son amie ? Elle était en un mariage forcé terriblement difficile à accepter pour elle... Et voila qu'Agnès avait juré qu'elle ne comprendrait jamais ce qu'elle pouvait ressentir. Bien entendu c'était logique et pour cela, elle ne pouvait y accorder simplement que de la pitié. Elle fermait souvent les yeux afin d'oublier un instant leur dispute. Mais comme toujours, il était plus facile de l'imaginer.

Elle était actuellement en marche dans les couloirs du château tandis que de nombreux bruits l'interpellèrent. Elle n'avait pas vu le marquis dans la mâtiné mais elle espérait de tout coeur qu'elle puisse lui proposer une ballade en chevaux. Des rires et exclamations féminines interrogèrent fortement Agnès... Quelle était donc la raison d'un tel comportement ? Elle se dirigea avec curiosité à l'une des fenêtre pour y trouver un groupe de personnes importantes. Ils étaient tous près de l'entrer, dans les jardins avant du palais. Elle put y apercevoir quelques duchesses dont Isabeau et comtesse fort bien vêtue. Elles avaient osé de grands habits magnifiques aux couleurs pourtant aveuglantes. Puis leurs coiffes, toutes d'une hauteur impressionnantes leur dédiaient une interdiction de tourner ne serait ce qu'un peu leur tête. De ce point de vu, la fragilité de leur cou fut des plus risqué. Agnès avait une inquiétude caché pour ces Dames osant une mode dangereuse.

Son regard se posa sur plusieurs autres personnes, effleurant quelques Ducs, comtes et marquis sans pour autant y rencontrer son promis. Mais elle ne désespéra pas, s'avançant de fenêtre en fenêtre, pointant le bout de son nez pour finir par y soupirer. Et une question la perturbait manifestement... En quel honneur était donc ce prodigieux regroupement ?

Subitement, elle vit un imposant personnage. Les ors marqués sur sa grandiose veste faisait ressortir les fleurs de lys déposé de part et d'autre de son habit. Un bleu profond, foncé et pourtant une puissante clarté exquise... Une couleur royale. Sa majesté... Assistait à l'heureux événement. Près de lui se trouvais son père, le visage souriant et à la fois excité de la nouvelle.

Agnès voulut partir mais quelque chose retînt son regard. Une charrette arriva, sculpté extraordinairement bien d'un bois de chêne ravissant. Elle retînt son souffle, entendant les joies et émerveillement de la cour. Seule elle tenait un silence de marbre...

Un pied sortit de l'entrouverture suivit de toute une jambe, laissant l'inconnu faire son apparition. Raffiné et splendide, ses accoutrements n'était d'égales. On pouvait y comprendre plusieurs soies étrangères et commande à un richissime acheteur. Les femmes cachèrent quelques ébats d'enchantements et d'enthousiasme. Pendant ce temps, sa majesté accueilli l'homme d'un enlacement des plus amicale. Cela ne prit que d'infimes minutes mais Agnès les perçut en des heures infinis...

Il y avait ses yeux vert, sa fine et délicieuse bouche, son parfait petit nez, son regard tout entier à la fois sauvage et terriblement séducteur... L'intégralité de son visage avait des penchants orientales éblouissants... Tout animait à présent les pensées d'Agnès, ce qui la fit basculer de l'autre côté du couloir. Quels étaient les battements violents de son coeur ? Cette image ne la quittait guère... Elle désirait plus que tout fixer une seconde fois et si longuement ce visage munificent. Pourtant elle se dictait le contraire, se perdant dans ses pas, protestant à l'illusion...

Oui... Elle venait de le rencontrer... Le Duc de Vendôme.

Le Duc de Vendôme (Louis) : Arrogant, hypocrite, violent

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Le Duc de Vendôme (Louis) : Arrogant, hypocrite, violent... Et bien, tout ce qu'une jeune femme correct devrai éviter comme mari. Il était un fort combattant, l'un des meilleurs et, gardant avec ardeur tout un territoire dans l'ouest du pays, il n'acceptait que les victoire et la fierté. Cependant, il restait une personne courageuse, riche avec un soupçon d'audace qui lui allait parfaitement bien. Il avait vu tout ce qui était relié au sens même du mots "horreur" et ce qu'il avait enduré... Restaient inconnu de tous le monde mais attisait un évident respect. Adoré des femmes bien que ce soit réciproque, il fut attiré par une toute nouvelle "brebis". Et telle un loup dans l'âme... Il ne ratera point sa proie. Mais alors, se pourrai-t-il que la beauté et le courage ne sauve pas tout ?

Agnès SorelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant