Leurs deux regards ne se quittaient plus, seuls de petits chuchotements les faisaient croire aux mouvements autour d'eux. Une nouvelle et encore plus enivrante musique... Cette fois-ci, elle ne pouvait le renier. Malgré son désirs de fuir, il l'avait comme attraper, piégé dans une cage indestructible. Plus rien ne comptait que ce qui se passait entre eux... Les robes des femmes de la coure volaient, les instruments battaient en un bruit assourdissant et les danses reprenaient... Mais tout cela, elle l'effaçait de cette folle réalité.
Il s'avançait, ses pas étant de simples frôlements au sol tandis qu'elle en était figée. Calmement, il se mouvait entre les quelques personnes dansant entre eux, ne perdant pas des yeux son objectif. Agnès frissonnait, ses jambes ne désiraient bouger. Bientôt il allait parvenir jusqu'à elle et, sans le moindre regret, attraper sa belle proie cruellement...
- Mademoiselle... Sorel ?
Une explosion en elle la saisit. Elle reprenait subitement peu à peu ses esprits. La bulle qu'ils avaient tout deux créer et prit part afin de s'envoler dans un lointain magnifique... Venait d'éclater devant ses yeux. Elle retrouvait l'usage de ses jambes, de tous ses membres à présent raisonnablement contrôlables. Elle pouvait s'en aller... Il n'avait plus d'emprise sur elle... Elle ressentait cette nouvelle liberté avec soulagement. Dés lors, ses pieds partirent d'eux même. Du moins, plusieurs pas en arrières maladroits jusqu'à se retourner définitivement... Et tout quitter.
Le souffle haletant, elle partit en courant, l'esprit saccagé. Elle le savait... Elle fuyait, encore et encore... Ses cheveux s'envolèrent, ses yeux se fermèrent tandis qu'elle s'immobilisa. Comment était ce possible ? Qui était cet homme pour ainsi la perturber ? Elle en tremblait, elle se détestait de tout son être... La musique retentissait toujours, pesante et persistante. Elle ne désirait ni l'entendre ni y repenser. Au cour d'un infime instant... Elle lui avait appartenu.
* *
Thibault avait prit un grand plaisir à danser. La fête organiser par sa majesté était spectaculaire. Même si tout cela était dût à l'arrivé du cher Duc de Vendôme. Il était vrai que quelque chose en cet homme le dérangeait... Non seulement le faite que toute femme puisse succomber à son charme, il n'était pas question de jalousie. Mais plutôt d'une évidente arrogance. Pour sa part, Thibault n'avait aucun songe vis à vis de lui même qui puisse le mettre en valeur ou le porter à la grâce du roi. Il y avait comme un désire de pouvoir en ce si courageux Duc. Et puis... Qu'avait il bien put rencontrer en ses importantes batailles ? La mort, le sang, la haine ? N'était ce pas déjà ce qui caractérisait la coure en elle même ? Des conflits, des colères et des critiques blessantes le tout en des pêchers inimaginables... à la cour, toute place était gagner par le sang et il était certain qu'il fallait se battre pour y rester bien sagement.
Une nouvelle danse débuta, il prit donc soin d'enlever son fin masque noire. Ce jeu l'avait amplement plut. Pourtant il s'avérait que le Duc en était encore bien plus ravie. Maintenant qu'il pouvait calmer son coeur de toute distraction sportive, il s'interdit un nouveau tour de pas endiablés. Bien qu'il aimait la danse, cela ne restait qu'un passe temps malheureusement caché par son obsession de la chasse. Il pouvait se sentir fière à la simple pensée de ramener un bon gibier, ce qu'il ne parvenait pas à recouvrer dans les balles royaux. Dans tout les points, se saisir d'une flèche et parvenir à toucher une magnifique cible l'enchantait. Surtout quand il s'agissait d'un important animale succulent. De quoi prouver sa gloire.
Tout à coup, sortant de ses pensées de chasseur expérimenté, il aperçut Agnès. Il ne voyait qu'une partie de son visage, ses cheveux venant y cacher la plupart de son immense beauté. Cependant, quelque chose l'interrogea. Elle paraissait fixer pendant longtemps un même point au loin. Il se mit à suivre ses yeux pour y rencontrer le Duc de Vendôme... Son coeur se serra. Que se passait il ? Pourquoi sentait il une intense lourdeur en lui ? Leurs regards ne se quittaient toujours pas, il pouvait même y retrouver de fous désires. était il... Paranoïaque ? Ces deux êtres étaient comme lié... Mais ce qu'il avait ressentit avec Agnès avait bien existé, était toujours encré en lui telle une marque ineffaçable. Il ne pouvait le voire d'avantage. Agnès Sorel lui était promise par son père et il ne comptait en épouser une autre. Elle l'appartenait !

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Agnès Sorel
Ficção HistóricaEn l'an 1563, tandis que les guerres de religion éclatent et bouleversent le pays, Agnès Sorel, fille d'un riche peintre français et ami de la couronne se trouve en sûreté dans le palais royale. Les protestants et les catholiques cherchent le pouvoi...