Chapitre 3-Agnès Sorel

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S'en allant vers l'entré du châteaux, on lui fit visiter celui-ci jusqu'à parvenir à ses appartements. Il s'attardait définitivement sur sa chambre, belle mais quelque peu petite. Néanmoins, la décoration était des plus distingué. De plus, avoir une cheminée et un balcon prouvait sa valeur au sein de la cour. Il s'avança vers sa fenêtre et l'ouvrit délicatement. Il repensait à cette si jeune et magnifique fille. Quel était donc son nom ? Elle s'était trouvée sur ce même endroit, dans les environs c'en était certain. Mais il ne saurait si s'en était l'exactitude même du lieu.

Il se posa calmement sur le rebords, laissant les images telles des peintures exquises se propager dans son esprit. Elles étaient toute dût à un désire de rencontrer sa nouvelle proie... La chasse était palpitante et rendait sa vie tellement plus intéressante. Il ne lui suffisait plus qu'à la rencontrer, la voire et laisser son regard lui dérober toute pudeur. Il l'a voulait à ses pieds, frissonnante et désireuse. Toutes femmes l'étaient, Louis en pariait deux jours, 48 heures...

* *

- Monsieur, ouvrez moi.

Jeanne n'en pouvait plus, rester ainsi enfermée toute la journée l'épuisait. Elle désirait voir son amie, lui faire part de ses excuses et de ses souffrances. Le fardeau était bien trop lourd à porter seule...

- Monsieur le Duc ! Je vous prit, ne faite pas l'ignorant ! Je désire sortir !

La porte s'ouvrit, un homme apparût donc face à elle. Le dos droit, l'expression sans émotions face à celle morne de Jeanne... Il affirma avec froideur :

- Je ne peux vous laisser sortir.

Les sourcils de Jeanne s'abaissèrent pour y donner un rictus de haine sur son visage. Qu'est ce qui n'était aucunement claire en cet homme ? Rien n'était plus agaçant que cette personne en elle même. L'interdire... De sortir ? Serait ce donc là les ordres de Robert ? Elle ne pouvait y croire... Sa chambre était sa propre cage et elle n'en comprenait pas les valables raison.

- Pourquoi donc ?

- Je serai dans l'obligation de vous suivre dans vos nombreux déplacements. Et j'en suis désolé, je n'y tiens point.

Cette fois-ci elle ne put que soupirer. Ce cher Duc ne l'aimait guère... Mais elle en ressentait elle même une profonde envie de crier son désaccord, sa colère et son avis sur cet aveux ridicule. Mais bien entendu, en tant que femme de la cour de sa majesté et promise à un Duc... Elle n'en avait aucun droit, ni même celui de protester. Elle était piégé autant dans une pièce close que dans son coeur. Du moins, tout cela était d'importantes règles à respecter... Jeanne, elle, n'était pas comme Agnès. Elle hurlait si cela la tentait, elle chantait à tue tête si cela l'enchantait... Elle se retenait si bien devant son futur marie. Mais cet homme ne valait aucuns de ses efforts.

- Je vous haït, Duc de Guise. Je ne vous souhaite aucun bonheur... ( Elle croyait à ses paroles, les animait d'une puissante rage. ) Vous ne méritez aucuns bienfaits de la vie humaine.

Elle poussa de ses frêles mains le Duc mais, comme une évidence, il ne bougea aucunement. Il était après tout voué à des heures d'entraînement à la guerre et en chasse. Pourquoi ne parvenait elle pas à s'en aller ?

- J'ai déjà tout avantage d'une vie en tant qu'homme.

Jeanne se figea. Elle savait ce qu'il allait dire... Elle ne voulait pas l'entendre, pas de sa bouche. Oh non, cela paraissait trop dure, elle ne voudrait pour rien au monde savoir son bonheur.... pourquoi tout le monde autour d'elle était si purifié par Dieu ?

- J'ai une femme, et un enfant qui pourra plus tard être le souverain d'un si beau pays.

Il l'avait dit... Une famille, belle et si rêver par Jeanne. Quelqu'un l'attendait, une jolie personne caressant tendrement la petite tête d'un garçon valeureux. Elle souriait, patientait avec sagesse tandis qu'elle embrassa tendrement le front du fils bien aimé. Cette image... Elle ne pouvait l'imaginer ne serait ce qu'un peu encore. Ses mains s'écartèrent du Duc pour venir cacher son visage. Soudainement, elle avait honte... Où était donc passé son calme d'une belle époque ? Elle allait elle aussi attendre son future époux, comme elle se le devait. Quelques jours, quelques heures... Seulement avant un mariage forcé. La porte se referma délicatement, Jeanne était paralysée, elle ne fit rien pour arrêter le Duc. Le silence réapparut tout comme une lourde solitude. Que désirait elle réellement ? Elle ne le savait pas... Et ne le saura peut être jamais.

Agnès SorelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant