Thibault se précipita vers son épée en un réflexe de valeureux guerrier. Encore une fois, des voix s'étaient introduites dans son rêve et avaient désigné celui qu'il devait tuer. Mais rien ne pouvait être exacte... Cet homme n'était autre... Que le Roi lui même.
Il brandit son arme vers chaque recoins de sa chambre mais il n'y trouva personne. Il était en effet seul... Il eu une envie pesante de prendre l'air, de sortir. Il ouvrit brusquement sa porte pour s'échapper de l'emprise qu'avait ces fous sur lui. Il ne pouvait comprendre... Tout paraissait si irréelles !
Il se stoppa au niveau de la coure royale, son esprit saccagé et sa vision devenant de plus en plus étrange en illusions. Qu'avaient-ils fait ? Le souffle haletant, il semblait aux bords de la mort. Et de ses yeux, sur les murs se traçaient des dessins rouges sangs. Il approcha ses doigts de la surface de pierre et y laissa des marque. était-ce lui ? Il ne le savait point, il était comme entraîné par de petites voix lui dictant de faire jaillir le sang de ses entrailles.
Il prit son épée tandis que la grande tapisserie au-dessus du siège royale représentait sa majesté dans toute sa splendeur. Fleure de Lys, habits somptueux, épées et armements divins... Il s'approcha à grands pas de cette oeuvre avec haine. D'où provenait ce sentiment en lui ? Non, il n'était plus lui même. Il était manipulé par une présence étrange qui lui citait tout ce qu'elle désirait. De ce fait... Il l'exécutait.
Il prit entre ses robustes mains la grande tapisserie pour la tirer vers lui. Sa rage s'en faisait ressentir, il l'arracha du mur pour venir la jeter contre le sol en un bruit sourd. Il était envahi par l'épuisement, mais son coeur qui battait la chamade était ravi de pouvoir s'asseoir sur ce siège royale. Il vînt toucher du bout des doigts le bois de celui-ci pour enfin s'y poser. Il ferma un instant les yeux en s'imaginant, lui, grand Roi Louis, emplit de pouvoir et richesse immense... Il la sentait, cette couronne sur sa tête, créée pour son propre crâne de Majesté. Elle serrai décorée d'or et d'argent les plus majestueux de tout le royaume.
Et parfois d'un simple claquement de doigts il pourrai exécuter ceux qui l'ennuyaient, qu'il détestait par-dessus tout. Il serrai le plus puissant, dirigeant ses troupes vers le peuple pour les anéantir tous. Aucuns Chrétiens, aucun protestants... Non, seulement... Satan !
Il régnera dès lors pour celui-ci aux côté d'Agnès. Elle serra sienne, ne pouvant s'échapper, fuir, le rejeter... Voilà ce que ces fous pouvaient lui offrir. Une voix en sa personne lui citait l'offrande :
"Voici ce que nous pouvons t'offrir, Louis. Devenir Roi et régner avec Agnès Sorel, la toute nouvelle Reine. Tu pourra détruire ou aimer... Tu sera le plus puissant et riche de ce royaume. Mais de ce fait, il te faudra faire une seule et unique chose... Aussi simple qu'évidente pour nous tous. Tu devra, sur le trône, faire régner Satan en tant que Dieu. Si tu n'y parviens pas, ou ne le fais point... Nous tuerons ce qu'il te semble être le plus chers dans ton coeur... Nous tuerons Agnès Sorel. "
* *
Agnès tremblait, elle n'avait plus aucune source de lumière. Mais à présent, elle savait au moins une chose... On voulait la tuer et les auteurs de cette barbarie, n'étaient autre que des serviteurs de Satan. Elle reconnaissait en tout point ce qui était des rites sataniques. Ces mirages, ces visions... Tout cela provenait d'hommes et femmes voués au diable lui même.
Elle recula jusqu'à toucher sa porte, cherchant la poignée comme elle le pouvait. Elle ne désirait aucunement se retourner, elle se disait que tourner le dos à un tel affront n'allait que lui apporter d'autres mauvais présages. Elle réussit à ouvrir le bâtant, se faufilant aussitôt hors de ses appartements. Elle referma ensuite derrière elle, ne désirant voir sa chambre enfouit dans l'obscurité l'appeler aux ténèbres. Cette pièce... était maudite !

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Agnès Sorel
Historical FictionEn l'an 1563, tandis que les guerres de religion éclatent et bouleversent le pays, Agnès Sorel, fille d'un riche peintre français et ami de la couronne se trouve en sûreté dans le palais royale. Les protestants et les catholiques cherchent le pouvoi...